***Article(s) en date du 28.10.05***

Les filles de ma promo...

Doit y avoir un truc...

J'ai pas encore trouvé quoi, mais y'a forcément un truc.

Etant humain, et au sein d'une population estudiantine localisée composée à 80% en moyenne de filles, il est plutôt normal que chaque année, une ou deux personnes sortent du lot de ma promo comme étant des filles qui "m'intéressent". Attention, je ne parle pas ici de papillons potentiels ou de bêtes pulsions physiques (pour ce cas particulier, je sais qu'il fera sourire l'ex-blousse qui se souviendra tout de suite de quelle autre personne particulière de la promo de l'an passé je parle), mais bien de personnes intéressantes pour développer une ébauche de relation émotive et/ou spirituelle.

Les lecteurs fidèles de mon blog se souviendront des deux beaux gadins que ce genre d'attraction désastre m'avait valu l'an passé en licence. Une par semestre, une bonne moyenne. Et encore, normalment j'aurais dû me limiter à une, la population estudiantine moyenne n'étant pas polyamoureuse comme moi, et étant encore plus pipelette que les journalistes de Paris Match, ce genre d' "info" à tendance à se propager comme une flamme sur une trainée de poudre et à définitivement miner toute éventualité de relation sérieuse en amont avec les "autres". Et puis aussi, chat échaudé craint l'eau froide, dit-on, huhuhu.

Bref. Il y a cette année (à mes yeux en tout cas) beaucoup plus de personnes de qualité dans ma promo que dans celle de l'an passé. Cocassement, il y a de manière inversement proportionnelle surtout deux filles qui ont piqué mon intérêt et ma curiosité (contre cinq l'an passé) au point de se voir classer dans mon cerveau de poisson rouge dans la case cognitive "personne intéressante, à creuser !". L'une a grosso modo les même références culturelles comiques que moi et semble partager mon côté amateur de la vie et de la non-prise-de-tête. L'autre, plus réservée, est une intelligence vive et discrète, sobre et posée mais impliquée à 200% dans ce qu'elle entreprend, avec un dos magnifique et une garde robe qui ponctue mes journées de longues heures d'observations discrètes épanchant ma soif visuelle, esthète que je suis.

Ce soir, je suis sorti en boite pour la première fois depuis l'anniversaire de Sabrina (où Emilie et moi avions été faire un tour au "cube" après avoir soufflé dans le ballon des gentils policiers), pour une soirée Erasmus. Elle ne se déroulait pas au Bar Latino cette fois mais au Day Off et, coincidence bien sûr, la charmante demoiselle numéro deux y était également. Dos nu, d'où ma remarque du paragraphe précédent. Et force est de constater que malgré quelques minutes de conversation autour d'un verre offert, et quelques sourires échangés en se croisant... C'était pas une scène de "rencontre + fall in love at first sight" Bollywoodienne... On aurait plutôt cru à un épisode de Mr Bean avec votre baron de serviteur en Bean plus vrai que nature... Monsieur Bean qui va sur la piste quand mademoiselle deux en sort, et vice versa, tentatives maladroites (et infructueuses) de danser avec elle, et cafouillage de communication. Cerise sur le gâteau, je ne l'ai même pas trouvée pour lui dire au revoir quand je suis parti. *Si* on accepte l'hypothèse qu'elle était encore là et n'avait pas justement elle quitté la boite sans me dire au revoir.

Doit y avoir un truc qui cloche en moi quant aux relations avec les filles qui sont à l'instant t où elles me plaisent dans la même promo que moi. Un truc genre croiser les effluves, je sais pas, mais un truc. Bref, du coup la soirée était tout de même plutôt sympa et j'ai dansé (de rage, de désespoir, et de vieillesse ennemie) le reste du temps avec une jolie demoiselle au nombril découvert. Que voulez vous, j'ai mes faiblesses récurrentes, et le nombril était vraiment joli. Rentré il y a quelques minutes, tout de même déçu de ne pas avoir pu/su passer plus de temps avec mademoiselle deux, j'écris ces lignes pour évacuer mes reflexions nocturnes et pouvoir m'endormir.

Le constat de la soirée est simple : Soit elle est terriblement timide, soit je ne lui plait pas, mais alors pas du tout. Soit encore, et c'est ce que mon cynisme usuel retiendra comme étant la solution la plus probable, un savant mélange des deux propositions précédentes. Oh well. Quitte à me prendre une veste virtuelle, autant qu'elle soit concrète et en velours cotelé. J'ai en tête l'idée de lui faire une espèce de déclaration d'intérêt en bande dessinée. Ca m'occupera un peu entre deux séances de boulot pendant les vacances...

Il est 3h34 quand j'achève ce post. Dans 15 heures et 9 minutes, mes bras se serreront fortement autour d'une autre demoiselle, en vacances dans mon fief. J'ai hâte de retrouver la douceur de sa peau. J'ai surtout hâte de la retrouver, elle... Je n'ai toujours pas de label à mettre sur notre relation, mais tout ce que je sais c'est que le label, je m'en fous, et que c'est l'une des seules relations vraiment *simple* et sans prise de tête que je vis actuellement... C'est marrant, une relation si simple entre deux personnes si compliquées. La loi des contraires, je suppose. Tendresse, malice, et une profonde amitié toute jeune mais déjà très intense. J'aime bien cette relation. Vraiment.

La citation du jour : "J'espère que je vais réussir à rentrer"
La chanson du jour : L'aventurier, Indochine, "Egaré dans la vallée infernale, le héros s'appelle Bob Morane..."

Même si ça ressemblait fortement à une veste, la vie est belle !

***Article(s) en date du 27.10.05***

Reprise des négotiations

Petite note en passant avant mon cours (de huit heures du mat, grou >_< ! ) pour vous prévenir que depuis deux jours, j'écoute en boucle le dernier Bénabar (qui est donc sorti dans tous les bons points de vente). Si l'on peut être surpris de constater que l'ambiance de la galette est plus sombre que les précédentes avec un ratio plus élevé de chansons tristes par rapport aux chansons plus débonnaires, loin de moi l'envie de traîner Bénabar aux gémonies en conséquence. Non, en moyenne, c'est un achat à effectuer les yeux fermés.

J'y ai retrouvé avec plaisir les deux chansons que Bénabar nous avait chanté en preview dans son concert aux Arènes l'an passé, "Le dîner" mais surtout "La berceuse" qui est absolument géniale. Parmi les chansons que je ne connaissais pas, je retiens pour l'instant surtout "Bruxelles" dont le concept original et la musique entrainante ont su me séduire.

Puisque j'en suis à vous tenter de claquer quelques euros, je vous signale que j'ai croisé en allant chercher le Bénabar sus-cité la version Zone 2 du DVD de Garden State dont j'avais fait une review quand je me l'étais offert en Zone 1 il y a plusieurs mois. Allez acheter ou au moins louer ce film incontournable.

La citation du jour : "Ca a bien occupé toute ma soirée d'hier au lavomatique à chercher qui pouvait bien m'écrire ce genre de messages"
La chanson du jour : Triste Compagne, Bénabar, "Ce n’est pas le mal de vivre, non ça c’est réservé aux esthètes à la dérive, qui jugent la déprime démodée. Je n’ai pas la gourmandise qui consiste à tout détester, c’est pas pour moi le mal de vivre, c’est beaucoup trop raffiné. Ça ira mieux demain, du moins je l’espère, parce que c’est déjà ce que je me suis dit hier. "

Même si je piaffe d'impatience en attendant demain soir, la vie est belle !

***Article(s) en date du 24.10.05***

Au placard Lestat et Armand

La nouvelle de la journée, c'est clairement la sortie incessamment sous peu du prochain roman de la mamy des vampires, l'aïeule des sagas sombres, et la mémé spirituelle de toute une génération d'ados trop dâââârk tu vois, et plein de angst. Ne vous y méprenez pas, j'aime beaucoup beaucoup Anne Rice (même si je reconnais que depuis qu'elle a eu plein de succès, elle a surtout eu tendance à faire de l'alimentaire et a fait moins d'efforts que dans ses premières oeuvres), même si j'ai tendance à regarder d'un oeil cynique et critique le tapage qui est fait autour, et l'utilisation de son image par des gamins qui ne font même pas l'effort de lire ses livres, qui les achètent pour faire genre, et qui se passent en boucle le film avec Tom Crouze (qui est pourtant à mes yeux une excellente adaptation, malgré Brad Pite).

Le prochain opus de la dame, donc, est le premier tome de ce qui sera probablement une tétralogie. Probablement, parce que l'auteur (sans E, bordelaku) n'est pas encore décidée du format final de cette nouvelle thématique, et aussi, soyons réaliste, parce qu'à soixante-quantre ans, et après deux interventions graves (coma diabétique en 1998, et chirurgie d'urgence l'an dernier aux portes de la mort pour blocage intestinal) la santé de madame Rice n'est pas au beau fixe.

Et quel en sera le thème donc ? Non, il ne s'agit pas des tomes 11 à 14 des chroniques vampiriques, ni la suite des petites sorcières incestueuses. Non plus un retour aux romans érotico-gay-SM qu'elle écrivait sous le pseudonyme de Roquelaure. Non. "Elle a osé", diront certains, mais Rice, devenue fortement croyante ces dernières années, a décidé d'écrire un livre à la première personne sur les chroniques de JC, Jean-Claude, Djess, Djizeusse, en d'autre mots : Christ, Jésus. Le titre ? "Christ the Lord : Out of Egypt". Vérifiez la date, on est fin octobre, contrairement à mon épiphanie, ce n'est pas un poisson d'avril. Dans ce roman, un Jésus de 7 ans devient progressivement aussi aware que Van Damme et nous fait part de ses angoisses et de ses illuminations. Juste pour le fun, j'ai envie de le lire, alors que depuis Vittorio et Armand j'avais un peu laissé tombé Rice...

Mais le meilleur, que je vous ai gardé pour la fin, c'est dans les raisons qu'expose l'auteur pour expliquer son choix de thème. Comme une évidence, Anne Rice décrit Jésus comme étant "the ultimate supernatural hero ... the ultimate immortal of them all." ("le héros surnaturel ultime... l'immortel ultime parmi tous les autres"). Huhu.

La citation du jour : "là où ça devient ridicule c'est que maintenant tu n'es plus le seul à tenter de me tenter..."
La chanson du jour : Jesus he knows me, Genesis, "Do you believe in god ? Cos that’s what I’m selling And if you wanna get to heaven I’ll see you right"

Même si j'ai cours mardi et mercredi, dommage pour le Berry qui n'est pas Richard, la vie est belle !

***Article(s) en date du 22.10.05***

Un coeur d'ange...

Il y a deux jours, contre toute attente, j'aurais pu changer de titre de noblesse, troquant ma baronnie de Senquisse contre les terres de l'une des résidences d'un des anciens ducs de Lorraine, devenant pour l'occasion baron de Commercy. Alors pourquoi Commercy me direz-vous ? Parce qu'en ces lieux, ils produisent ma foi d'excellentes madeleines pour le petit déjeuner.

"Mais, baron," me direz vous, fidèle lecteur, sensuelle lectrice, "tu nous a déjà décrit en détail tes petit déjeuners et nul mention de madeleine n'y était faite !"... Vous me le direz, et vous aurez raison. La raison est plus subtile, et le coupable, le voici :



Angel Heart, tome 10. Pour ceux qui ne connaissent pas, Angel Heart est la "suite sans être la suite" de City Hunter, l'oeuvre phare de Tsukasa Hojo. Les "vétérans du Club Do' " se souviendront de ce manga sous le nom américanisé de "Nicky Larson". La suite sans l'être, donc, Angel Heart, possède le même humour un peu débonnaire que son illustre prédécesseur, principalement axé autour des frasques de Ryo ("Nicky"). Alors me direz vous (dites-donc, vous êtes causants ce matin !) quel est le rapport avec Commercy ?

Eh bien le rapport est justement dans la différence flagrante entre Angel Heart et City Hunter. Si la nouvelle série conserve le côté potache de la précédente, il est entremélé d'intrigues et de rebondissement psychologiques absolument dramatiques. Et depuis le tome 1 (grosso modo, il y a un tome toutes les 6 semaines), je n'y coupe pas, absolument CHAQUE épisode me fait pleurer. Comme une ...? Madeleine. Bingo, vous l'avez, votre rapport. Bon je sais, certains pourront se gausser de cet état de fait, mais je l'assume pleinement (eh, j'ai les larmes qui me montent aux yeux à la fin d'ALADDIN, grou, et c'est un dessin animé qui finit *bien*), et le tome 10 n'a pas dérogé à la règle, avec l'arrivée de la soeur perdue de Kaori, qui ne sais pas que cette dernière est morte il y a plusieurs années. Ce manga est pour moi l'une des preuves (comme Sandman, ou Watchmen...) que le support graphique peut parfois être aussi profond et touchant qu'un grand classique. Eat this, Sartre !

La citation du jour : "C'est pas normal ! Quand tu as deux femmes, y'en a au moins une de sympa !"
La chanson du jour : Villy Dwarfson, Villemannen le nain, "Villy Dwarfson ne craint personne ! Une ombre file dans la nuit, c'est un Murlock qui s'enfuit..."

Même si je ne sais pas quoi souhaiter pour lundi, la vie est belle !

***Article(s) en date du 18.10.05***

De l'importance de la sémantique

Après avoir passé un nouveau week end entier consacré à la non-productivité WoWienne - grommelant d'avoir dû annuler mon week-end GN, mais bon, c'est le dernier, je suis passé lvl 60 ^^ - j'ai repris ma semaine ce matin sur les chapeaux de roues avec un exposé en cours de lecteur. D'habitude, lorsque j'ai un exposé à faire, je me présente au cours avec ma guitare sur le dos, je choisis un artiste, je le présente, et je pousse la chansonnette. Mais une remarque en cours la semaine passée m'a poussé cette fois à préparer un exposé un peu plus profond, et j'ai donc présenté à mes petits camarades une réflexion de trente minutes (au lieu de me contenter comme tout étudiant lambda des cinq minutes minimum règlementaires) sur le polyamour.

Melant réflexions profondes, pistes d'introspection, et un petit condensé de mes trois articles sur l'Amour (je vous renvoie au best of pour les y trouver), il était assez cocasse pour moi pendant ma prestation de regarder les visages de mes petits camarades, certains outrés, d'autres décomposés, d'autres morts de rire, et un petit nombre apparemment véritablement désireux de réfléchir au sujet sans pour autant s'y "convertir". Non, malgré ce sujet sensible - j'avais même au moins une catholique pratiquante dans l'assistance - je n'ai pas été brûlé au pilori à la fin du cours, au contraire... Outre les élèves qui sont venu me dire combien ils avaient apprécié, le lecteur a apparemment fait l'éloge de mon exposé au deuxième groupe dont certains membres se sont empressés de me rapporter ses propos, flattant ainsi mon ego déjà démesuré. Comme je le dis souvent, c'est bon d'être bon.

Apparemment, certains membres de l'assemblée seraient même plutôt pour un débat sur le sujet durant la prochaine séance. En bref, je suis ce soir plutôt content d'avoir fait réfléchir les gens. Quand je vous disais que le niveau de cette promotion était agréablement plus élevé que l'ensemble majoritairement gueusien de la promo de l'an passé. Si j'avais effectué la même performance l'an passé, j'aurais eu bien plus de regards bovins et vitreux... Ne serait-ce que parce que la plupart avaient du mal avec les gens qui savent parler anglais... But I digress, et ne soyons pas mesquins. Passons.

Ah, je sais, je sais, je ne suis qu'un vil élitiste arrogant. Mais j'assume. Et pour éviter le genre de glissement lexical qui a le don de m'énerver (comme vous le savez, fidèle lecteur, jolie lectrice, si vous avez lu mes diatribes sur les mots "pervers" et "esthète"), je me permets de vous rappeler la différence capitale entre un arrogant comme moi et un prétentieux. Un "prétentieux", nous dit monsieur Larousse, est une personne qui estime par vanité avoir une certaine supériorité. Monsieur Robert nous définit la "prétention" (sens tertiaire) comme une estime trop grande de soi même qui pousse à des ambitions, des visées excessives. "Full of shit", quoi, comme dirait tout bon américain. Pour l' "arrogance", l'Académie Française nous explique en terme pointus qu'il s'agit d'une attitude hautaine et péremptoire (qui signifie, pour ceux qui ont du mal avec les mots de plus de deux syllabes, quelque chose d'indiscutable, à quoi on ne peut rien répliquer). Une énorme estime de soi également, donc, mais sans le "trop" qui fait toute la différence : la "certaine supériorité", l'arrogant ne l'estime pas : il la *sais*.

Un prétentieux est une personne hautaine mais qui n'a pas les moyens réels de l'assumer ou de le justifier. Un arrogant est une personne hautaine qui a toutes les raisons de le justifier. Je suppose que c'est la différence entre un être rempli de "shit", et un être rempli de culture. Oui je suis arrogant. Mais j'assume. In your face :)

La citation du jour : "Trop bien ton exposé, sans dec' c'est mon meilleur cours de lecteur depuis que je suis à la fac !"
La chanson du jour : Iceblink luck, Cocteau Twins, "More like a love that’s a bottle of exquisite stuff, yes"

Même si j'ai du mal à trouver des chaussures suffisemment larges aux chevilles, la vie est belle !

***Article(s) en date du 15.10.05***

Contagion, le retour

C'est marrant, le ouèbe.

En déménageant de Skyblog (qui est, rappelons-le pour les distraits et les nouveaux, le Mal -tm-) il y a maintenant plus d'un an, j'insérais dans mon nouvel espace une zone adéquatement nommée "Egocentrique Histrionique", puisqu'elle parlait de moi. Dans cette zone, j'y glissais un questionnaire à rallonge, un questionnaire "kilométrique", pour reprendre le terme d'une jolie demoiselle, avec un principe simple : les lecteurs de mon blog pouvaient s'ils le désiraient m'envoyer un mail (le mail n'a pas changé, c'est toujours "desenquisse" chez wanadoo.fr ^^) pour rajouter des questions au questionnaire, et si la question me plaisait, je mettais le questionnaire à jour. Si cette interactivité a moins galvanisé les foules que le nombriloscope, par exemple, j'ai tout de même reçu quelques questions au fil des mois.

Jusqu'au jour où une jolie lectrice, attirée en mon antre via le Nombriloscope justement, a eu la patience et le courage de reprendre ce questionnaire. Puis il s'est répandu, et encore, et encore... Pour vous dire, je l'ai même retrouvé dans le blog d'un lecteur et ami (coucou Titi ^^) qui n'avait même pas remarqué que le fameux questionnaire kilométrique était originaire d'ici... Comme quoi, les joies du ouèbe : parfois, les questionnaires qui "marchent" le mieux sont ceux qui ne se transmettent pas volontairement mais plutôt par contagion tel un nouveau virus de grippe aviaire.

Quoi qu'il en soit, je vous invite également à aller regarder le nombril sucré de la jolie Jessy, qui somme toute n'est pas très loin de moi puisqu'elle est originaire du plat-pays-qui-est-le-sien-à-Brel, où l'on mange des frites et puis des moules, et du vin de Moselle, et la Moselle, c'est chez moi :)

La citation du jour : "Si je venais te voir je lâcherais tout pour me consacrer à toi"
La chanson du jour : Jeff, Jacques Brel, "Puis on ira manger Des moules et puis des frites, Des frites et puis des moules Et du vin de Moselle"

Même si ce matin, j'ai reçu une lettre, la vie est belle !

***Article(s) en date du 12.10.05***

Frustration, le retour

Y'a des soirs comme ça...

Enchainer les frustrations en cours même un mardi, ça promet pour le mercredi qui m'attend dans une heure, là. Du coup, re-non-productivité hier soir. Mais du coup, même le monde d'Azeroth aura été source de frustrations : deux fois une heure perdue à tenter vaguement d'organiser un raid qui finit par être annulé (alors que d'habitude en 30 minutes tout le monde est prêt d'habitude), mourir à la chaine face à des adversaires que j'enchaînais usuellement sans problème, puis finalement une petite instance en groupe sympa, qui se retrouve déséquilibrée par la perte d'un membre du groupe, et re-claques à répétitions.

Y'a des soirs comme ça.

Sachant que ma journée avait commencé à 5h du mat au lieu de 7h pour cause de chat-qui-gerbe-a-coté-de-mon-lit-sur-la-moquette-en-faisant-du-bruit, je pense qu'il y a clairement des jours où l'on ferait mieux de rester couché. Le 11 octobre était de ceux-ci.

En revanche (et vous noterez que du coup c'était après minuit, donc le 11 octobre était fini), lancer un SMS comme un homme à la mer, et être (agréablement) surpris de trouver une bouée de sauvetage. Et un téléphone qui sonne (au lieu de bipper pour un SMS réponse) après minuit en clignotant comme une boite de nuit dans mes idées et ma chambre noires, ça surprends sacrément. Surtout moins de 30 secondes après avoir envoyé le SMS. Surtout en se souvenant de la différence avec mon dernier naufrage. C'est fou ce que ça surprends.

Et
C'est
Fou
Ce
Que
Ca
Peut
Faire
Du
Bien....

La citation du jour : "I've been watching French television, which was mostly in German."
La chanson du jour : Un homme à la mer, Etienne Daho, "Mon coeur de pierre N'a vu qu'la moitié de la mer Comme un homme à la mer, Qui s'est déjà noyé me comprenne"

Même si je me suis rendu compte qu'il y a quand même certains gueux dans ma nouvelle promo, la vie est belle !

***Article(s) en date du 10.10.05***

Les voyages immobiles du baron de Senquisse

Lorsque, il y a une semaine environ, nous échangions par jeu des extraits de cette jolie chanson pleine de double sens avec une charmante demoiselle, je ne me doutais pas que par une cynique attention de mon amie la vie, je me retrouverais à vivre son titre dans un sens plus que littéral.

En effet, depuis un peu plus d'une semaine, ma petite vie pourrait être sous-titrée de cet oxymore. Je pourrais être taquin et parler de la retranscription vidéo de Richard II ce mercredi, dont la pauvre qualité sonore couplée à mon ouïe défaillante lorsque je manque de repos n'a justement pas réussi à me transporter. Mais non, je parle ici de choses bien plus concrètes.

Vendredi dernier, un voyage vers Paris et une exposition hi-tech en charmante compagnie se retrouve annulé pour cause de surcharge laborieuse de la part de mon ami qui devait servir de chauffeur au jeune baron fauché que je suis. Ce sont les aléas des boulots bien payés : des fois, il faut faire des heures supplémentaires...

J'ai donc passé un week end complet sous le signe de la non-productivité, double puisque cette semaine je n'ai même pas eu l'envie ou la motivation de contacter un papillon du vendredi. Non, j'ai passé le week end à légumer comme un informaticien devant mon pc, à enchainer les heures devant World of Warcraft, réussissant l'exploit "j'ai pas de vie" geekesque de gagner 4 niveaux en moins d'une semaine, du 52 au 56, les connaisseurs se rendront compte en conséquence de la masse impressionnante de temps passé à rien foutre devant ce jeu. Petite anecdote en passant, hier, j'ai eu le plaisir d'occire virtuellement un boss nommé affectueusement "le baron"... Je n'aime pas les imposteurs ^^... Mais du coup, je passe des heures à voyager dans le monde d'Azeroth sans bouger le c*l de ma chaise, donc c'est aussi, dans un sens, un voyage immobile.

Le week end prochain était censé m'apporter une dose d'air frais, 3 jours en tant que NPC et orga d'un grand GN. Manque de bol, ma présence apparemment a été perdue dans le warp, et mon inscription gratuite en tant qu'orga en a profité pour se muter fourbeusement en inscription payante-parce-que-tu-comprends-c-est-trop-tard-et-on-a-explosé-le-budget. Fauché comme les blés des cheveux d'Astréa/Excalibure avec un E, je me vois donc contraint d'annuler mon déplacement. Les cinq seigneurs elfiques seront donc quatre ce week end. Heh. Voyons les choses du bon côté : avec ma propension à rien foutre du moment, avec un peu de chance je serai niveau 60 à World of Warcraft lundi prochain... :( Comble de l'ironie, mon personnage de World of Warcraft porte justement au féminin le nom du NPC que j'étais censé incarner à la Faille, parce qu'à l'époque, je l'avais nommé ainsi par clin d'oeil... A défaut de jouer Sylvariel, je vais donc me légumer en tant que Sylvarielle. Quand je vous dit que la vie avait un humour potache avec moi en ce moment.

Cette propension à devoir non-partir semblant être contagieuse dans tout ce que j'entreprends, j'ai maintenant une appréhension, une seconde d'angoisse à chaque fois que je m'approche de ma pantoufle et que j'appuie sur la clef... Jusqu'à présent, depuis sa réparation, elle m'a toujours accueillie avec son "pioup" guilleret, semblant indiquer contre toute attente que le garage a fini par véritablement trouver la vraie panne. Mais quand même, dans le doute, j'ai cette seconde de sueurs froides.

Les voyages immobiles, donc, semblent résumer ma vie en ce moment. De voyages annulés en mondes virtuels, je m'anesthésie les neurones en pensant invariablement que le seul voyage immobile qui ne semble pas à ma portée en ce moment, c'est celui qui nécessite un voyage mobile préliminaire, celui au creux des bras de la dame-oiselle à la peau douce. C'est nul d'être fauché :(...

La citation du jour : "C'est plus du tout évident pour le concept de gratuité: ils sont super juste en budget"
La chanson du jour : Les voyages immobiles, Etienne Daho, "C'est comme un mal en toi qui te pèse et te mord, Baise m'encore et fais-moi tournoyer Dans ces eaux sombres fais-moi plonger... C'est se taire et fuir, s'offrir à temps, Partir avant de découvrir D'autres poisons dans d'autres villes Et en finir de ces voyages immobiles"

Même si Sylvariel peut pas parce qu'il a piscine, la vie est belle !

***Article(s) en date du 7.10.05***

Contagion

Zou... Dans un accès de... Bin... je sais pas de quoi, mais en tout cas dans un certain accès, M'zelle Nadine (a.k.a. le nombril numéro 26, même si elle n'est pas qu'un numéro) a eu la patience de me chiper le questionnaire à rallonge qui se trouve dans la page "Egocentrique Histrionique" de mon site... Alors du coup je lui chipe le test auquel elle a répondu dans la même mise à jour, et qui provenait de chez Jessy.

Seven things you plan to do before you die / Sept choses que vous voulez faire avant de mourir
1) Ecrire un roman que les gens aimeront
2) Avoir une maison d'architecte avec une pièce spéciale bibliothèque
3) Avoir deux filles
4) Réaliser les deux derniers fantasmes que je n'ai pas encore réalisé
5) Faire opérer mes yeux
6) Faire une carrière politique, huhuhu
7) Ne jamais oublier de vivre

Seven things you can do / Sept choses que vous faites bien
1) Le sexe
2) Ecrire
3) Lire
4) Etre arrogant et/ou grandiloquant
5) Les massages à l'huile d'amande douce
6) Consoler
7) Captiver un public

Seven things you can’t do / Sept choses que vous ne pouvez/savez pas faire
1) Etre modeste
2) Jouer de la harpe
3) Dessiner vite ET bien
4) La grande majorité des sports...
5) Etre hypocrite plus de 10 minutes
6) Dépanner ma voiture moi-même
7) Repasser le linge

Seven things that attract you to the opposite sex / Sept choses qui vous attirent dans le sexe opposé
1) Le nombril
2) Les cheveux
3) Le cou
4) La peau
5) La tendresse
6) La féminité
7) La myriade de possibilités de galipettes

Seven things you say most / Sept choses que vous dites souvent
1) Certes
2) Tcho
3) Yop
4) Cognitif
5) Grou
6) C'est un fait
7) Ou pas

Seven celebrity crushes / Sept béguins pour des célébrités
1) Stuart Townsend
2) Natalie Portman
3) Tom Cruise
4) Monica Bellucci
5) Estella Warren
6) David Bowie
7) Zhang Ziyi

Seven people you want to take this quiz / Sept personnes dont vous aimeriez qu'elles répondent aussi à ce questionnaire
1) Kobal2 (parce que ça fait longtemps qu'il a pas fait de quizz à la con)
2) Fabienne Franseuil (parce que je suis un vilain curieux)
3) Cyrille (parce que ça va le faire chier ;o) )
4) L'ex-Blousse (parce qu'elle le fera même si je la cite pas ^_^)
5) Sancho (parce qu'il a de nouveau un blog alors autant s'en servir)
6) Marsu & Galad (parce que comme ça j'en ai 2 pour le prix d'un)
7) Mam'zelle Hellblazer (parce que j'en ai marre que ses nouvelles notes soient privées)

La citation du jour : "Nous on voit Magali demain, pour aller se ruiner à Konci"
La chanson du jour : Goldorak est mort, Les Fatals Picards, "J'ai vu débouler le lapin, j'ai lancé les fulguropoings..."

Même si j'écoute les Fatals Picards en boucle depuis hier, la vie est belle !

***Article(s) en date du 5.10.05***

Frustration

Bon, nouvelle vérité de la vie :

9 heures de cours dans la journée, c'est trop, mais alors, trop.

Heureusement que la performance est ponctuée par deux de mes enseignants favoris (mais ils ne représentent que deux heures sur neuf, c'est peu) sinon je pense que mon cerveau s'enfuirait en courant de ma boite cranienne en plein milieu de la journée.

En neuf heures, le "marathon" des cours est réalisé au détriment de l'attention ou de la qualité d'assimilation. Ajoutez à cela le fait que quatre de ces neuf heures sont consacrées à de la traduction (exercice que je trouve absolument inutile, surtout dans sa réalisation actuelle, je regrette amèrement Yvon Keromnes qui avait le bon goût de faire des cours de traduction vivants et pédagogues), résultat j'ai l'impression de perdre un temps précieux (que je pourrais passer à lire des articles littéraires où a bosser la grammaire ou la didactique... faire des trucs utiles, quoi), donc je suis frustré, donc j'assimile encore moins bien même les cours intéressants. Heureusement, les deux professeurs sus-cités ont l'idée assez moderne (mais géniale) de nous envoyer leurs notes par email, ce qui permet de réellement se concentrer sur l'écoute et la compréhension de leur cours, ce qui est un élément essentiel pour progresser. Certains autre professeurs feraient bien d'en prendre de la graine. Dans dix ans, quand je serai maitre de conférence, je leur chiperai violemment cette méthode.

Mais quand même, neuf heures, en fac, commment voulez vous faire un travail sérieux ? Comment voulez vous, dans ces conditions, préparer un concours de manière efficace ? L'une des enseignantes m'a révélé que les emplois du temps avaient été fixés par l'administration de l'IUFM. Les neuf heures du mercredi avec un lundi et un vendredi vides, c'est donc leur idée... Eh bien je ne les félicite pas...

Vivement mars (si j'arrive à tenir jusque là), les examens écrit et la fin des cours du mercredi. Je vise toujours les 10% supérieurs du classement. Qui relève le pari, comptant sur mon échec dans ce projet, et qui mise sur moi ? ;)

Néanmoins : neuf heures, c'est vraiment trop.

La citation du jour : "C'est d'ailleurs votre point de vue, si je ne me trompe pas, j'ai lu votre fiche de l'ouvrage sur votre site"
La chanson du jour : Nathalie, Oldelaf & Monsieur D., "Nathalie, ne dis pas non au Messie, Grâce à qui nos deux vies se détartrent"

Même si neuf heures, c'est définitivement trop, la vie est belle !

***Article(s) en date du 4.10.05***

Elle vit... Elle vit !!! (enfin, elle roule)

J'ai eu le bonheur de récupérer ma petite pantoufle tout à l'heure. Apparemment, le problème est enfin règlé. Si elle se remet à me faire une crise de jalousie et à ne pas démarrer, je vous tiens au courant ;)... Néanmoins, j'ai eu l'agréable surprise de voir que le garage avait contacté mon concessionnaire pour débloquer le code de l'autoradio (vu que ces truffes de concessionnaires ne m'avaient pas donné le code quand j'avais acheté la voiture, neuve, il y a quelques années -_-;).

Entre la première panne et la seconde, j'ai donc roulé quelques jours dans un silence (auto)radio, virtuel seulement puisque couvert de ma voix chantant à tue tête. Belle introduction pour l'article sur la musique, seconde partie du nouveau triptyque de Tears of the Night : Sex, Drugs & Rock'n'Roll...

Ces quelques minutes de silence que je n'ai pas pu m'empêcher de recouvrir m'ont encore souligné combien le lien qui me lie avec la musique est fort et dense. Dès ma plus tendre enfance, j'ai été bercé par les mélodies que la vie mettait face à moi. Né avec l'oreille musicale, probablement. Tout ce qui était vaguement mélodique et qui me tombait dans le pavillon était imité, recréé, reproduit. Je fredonnais les refrains de la radio. Les chansons qu'écoutait ma soeur. Et même (*sic*) les jingles des publicités à la télévision... Je devais avoir 3 ou 4 ans quand je suis pour la première fois monté sur scène, pour chanter (re-*sic*) qu'avec Super Croix, le blanc était lumineux, et les synthétiques étaient gais. J'en vois trois qui se moquent dans le fond, racontez nous donc un peu vos explois à trois ans si vous êtes si malins ^^...

Suite à cet expérience précoce de célébrité, ce lien s'est sans cesse renforcé... Cours de solfège, de piano... Avant de tout claquer vers 10 ans, trop rigide pour moi... La musique et moi entretenions une relation charnelle et fluide... Trop forte, trop présente pour le cadre trop carré de l'éducation musicale dispensée dans les années 80. Le chant, en revanche, ne quitte pas ma gorge... Tout et tous y passent... Puis je me mets à la basse, et à la guitare, en autodidacte, sans jamais cesser de chanter.

Après une crise d'adolescence musicale assez brève vers mes 14-15 ans (l'âge où on écoute Nirvana en pensant que c'est trop cool, sauf que de mon temps, il était vivant, Cobain ;op ), où j'écoutais quasi-exclusivement des chansons anglaises, et surtout à la mode. Puis j'ai appris à comprendre ce qu'ils disaient, et je me suis rendu compte que certains (comme U2, Lennon ou Cure) avaient véritablement des textes profonds sur cette musique qui me plaisait. Puis, grâce à des gens comme Maxime Le Forestier, j'ai découvert qu'il y avait aussi des textes profonds chez certains artistes français, et je suis sorti de ma crise d'adolescence musicale.

Depuis, je cultive mon éclectisme. Sur mon étagère, les classiques de Mahler ou Dvorak se mèlent aux chansons acidulées d'Alizée, et Kurt Cobain prends un café avec Francis Lalanne. Malgré ces oscillations stylistiques, mes "classiques" ont peu changé depuis mon adolescence. C'est toujours Lennon qui me parle de paix et de tranquilité. Bono qui me parle d'amour. Robert Smith qui me parle de mal être. Bowie qui me parle de tout, et avec brio. Morrissey, aussi, est venu les rejoindre un peu plus tard... Et bien sûr, des tonnes d'artistes, classiques et contemporains, dansent autour de cette phrase mélodique régulière. Tous les styles y passent. Ou presque : malgré quelques efforts, la techno et le rap, ça passe toujours pas...

Invariablement, la musique meuble ma vie avec régularité... Je chante toujours, à tue tête, en marchant, ou ma guitare à la main. Mon autoradio berce mes trajets et je chante en duo virtuel avec les artistes que j'admire. Cette relation avec la musique est presque... intime. Physique... viscérale. Dans un sens, comme le dit John Miles, la musique a été mon premier amour, ma première passion, ma première amante. Sans trahison, sans jalousie, sans obsession... Chacun à notre rythme, elle et moi... La musique dans le sang et dans la peau... Et ce n'est pas près de changer.

La citation du jour : "Non je suis désolé vendredi ça sera pas possible pour moi"
La chanson : Music, John Miles, "Music was my first love, and it will be my last..."

Même si je retourne pas à Paris, là, tout de suite, la vie est belle !

***Article(s) en date du 3.10.05***

De similaires différences...

Il existe un autre monde.

Il existe de nombreux autres mondes, mais là n'est pas le sujet, puisque tous ces autres mondes ne sont pas tous cet autre monde là.

Il existe un autre monde, caché, accessible des gens un peu trop sensibles, un peu trop fous, ou un peu trop rêveurs.

Il existe un autre monde, et sa frontière est fine. Il se situe dans le temps, et coule comme lui. Ce monde existe entre le monde des rêves et celui du réveil. Là où les yeux ne sont pas vraiment ouverts, mais où ils ne sont déjà plus fermés. Cet instant magique qui, pour quelques secondes, semble s'étendre à l'infini et dans l'éternité.

Il existe un autre monde, où l'on peut danser avec les fées, rires des choses tristes, et retrouver ses souvenirs, un peu. Un monde où le sourire est la seule monnaie d'échange. Un monde où les tabous sont abolis, où les corps se mèlent et s'emmèlent dans les vapeurs éthérées. Un monde où il fait toujours le temps que l'on veut, la saison que l'on veut.

Il existe un autre monde où je me suis un peu prélassé, ce matin... Entre deux réflexions sur les différences flagrantes d'un dimanche à l'autre. J'ai dansé avec les fées pour me guérir de la crise de gravito-comissure qui avait tenté de violer mon sourire la veille au soir.

Il existe un autre monde où j'aurais bien voulu rester plus longtemps, mais Oneiros s'enfuyait, et la réalité se rappelait à moi, m'attirant vers elle de mille subterfuges anciens et pérennes. Mais avant de partir, mes yeux se sont ouvert une nouvelle fois pour une évidence que j'oublie trop régulièrement.

Il existe un autre monde où sans pudeur, j'ai pensé au sexe. A ces amants et ces amantes qui tournent autour de moi, et sur moi, font trois petit tours et puis s'en vont, ou pas. Le sexe est quelque chose de très simple, et de "facile"... Les variantes sont multiples, mais le principe reste le même. Pourtant, invariablement, chaque nouvelle danse, chaque nouveau partenaire apporte avec lui quelque chose de plus, quelque chose de différent, quelque chose de nouveau, quelque chose dont le souvenir est agréablement lancinant.

Il existe un autre monde où j'ai un peu pensé à elle ce matin. Et à ce petit quelque chose. Elle, c'est l'incroyable douceur de sa peau, depuis les reins jusqu'aux chevilles. C'était absolument hypnotique, du bout des doigts. En écoutant bien, pendant une caresse, le bruit de ma peau contre la sienne était comme une rivière, comme une cascade, mercuriale randonnée d'un plaisir partagé. Et plus les jours passent, plus je me demande si je ne l'ai pas rêvée, cette douceur. Et plus je suis convaincu que c'était bien un souvenir. Y poser mes doigts, et ma langue, et mes crocs. Mais en rêve, maintenant.

Il existe un autre monde où j'ai pensé à elle,
douce,
à fleur de peau.

La citation du jour : "Ah bah je bosse hein mais t'en connais des gens / des endroits qui pratiquent le rendement 100 % ?"
La chanson du jour : Les voyages immobiles, Etienne Daho, "Et c'est t'apprendre avec les doigts qui m'rend tout chose"

Même si cet autre monde est toujours trop fugace, la vie est belle !

***Article(s) en date du 2.10.05***

Rendons à César...

Avant de rentrer dans le vif du sujet, j'aimerais vous rappeler l'existence du Nombriloscope, vous annoncer avec bonheur que deux nouveaux nombrils ont rejoint cette petite galerie, et que je suis sûr que vous êtes encore nombreuses à venir sur ce blog et à ne pas figurer dans ce temple navellien. Oui Dahlia, c'est toi que je regarde droit dans les yeux, là, entre autres. ;)

Pour ceux qui attendaient le vif du sujet, j'y arrive. Suite à un dialogue assez virulent sur un autre blog, me vient l'envie d'exprimer plus avant et plus en détail toute l'indifférence qu'insuffle en moi les élucubrations réchauffées et les aventures plates d'un ado a peine pubaire aux lunettes pompées-sur-les-miennes-pompées-sur-Lennon qui fait léviter des plumes avec une baguette ridicule sous la plume lourde, pesante et verbeuse (et qui visiblement, contrairement à l'autre, ne lévite pas) d'un auteur féminin anglais aux délusions de grandeur pouvant rivaliser les miennes (bon, sauf que elle, elle est pétée de thunes, et que moi je suis fauché, je vous l'accorde).

Rowling est pour moi l'exemple type de l'auteur qui, après avoir eu une bonne idée, se repose sur ses lauriers en resservant la même soupe et en surfant sur la vague d'un effet de mode. Je ne vous cacherai pas qu'à mon avis, le "phénomène" Harry Potter n'aura pas une durée de vie bien plus grande que celle des Pokémons en leur temps. Et je m'explique. Qu'on ne dise pas que je n'ai pas fait d'efforts : Harry Potter, j'ai essayé. Oh, j'ai vraiment essayé, avec force, même. J'ai donné de ma personne pour m'y intéresser. J'ai vu le film. J'ai lu le premier bouquin en français. Puis j'ai relu le premier bouquin dans la langue d'origine, celle de Shakespeare et de, donc, Rowling. Rien n'y fait. Je trouve le film fade et insipide, mais là où le bas blesse c'est que, dans un sens, le livre est encore pire à mes yeux.

Outre les clichés qui s'accumulent de page en page, Rowling a tendance à écrire dans un style des plus lourds et verbeux, tentant de reproduire un style discursif descriptif qui n'est pas sans rappeller celui de Tolkien, mais sans posséder la richesse syntaxique et lexicale de l'auteur du Silmarillion. Là où les longues phrases et les descriptions fournies de Tolkien contribuent à un style épique et onirique, celles de Rowling contribuent simplement à une impression pesante et récurrente de phrases trop longues, trop lourdes, ou absolument inutiles. Certes, on peut montrer du doigt le lectorat (jeune) initialement visé, et donc lui pardonner la relative simplicité de son portefeuille sémantique, mais... Je ne sais pas, mon avis est certes absolument subjectif (mais vous qui me lisez avec régularité, vous en avez l'habitude) mais clairement, le style de Rowling, je n'accroche pas, ni d'ailleurs à ses tentatives vaguement voilées de créer des phénomènes de culte (comme les grenouilles en chocolat ou les balais aérodynamiques) pour galvaniser les foules... et vendre des produits dérivés.

Bref, vous l'aurez compris : Harry Potter, je n'aime pas, et si cela certes n'engage que moi, je ne me prive pas du plaisir de vous en expliquer les raisons en détail afin que ma critique soit un tant soi peu constructive (et ne se contente pas d'un "bouh c'est nul" paradoxal). Pour ceux qui veulent un livre splendide et fantastique, qui parle de magie et d'apprentissage, qui est épique sans être pompeux, et qui peut tout autant être lu par un gamin que par un adulte, je ne saurais que trop vous conseiller Magyk d'Angie Sage (dont j'ai fait une critique élogieuse il y a environ trois mois) plutôt que les dernières aventures du binoclard mondialiste.

Néanmoins, et ce qui suit justifie le titre de cet article, rendons à César ce qui lui appartient : dans Harry Potter, tout n'est pas à jeter. En effet, il y a plusieurs bonnes idées. Je pourrais paraphraser Neil Gaiman et dire que ce qui fait la différence entre un vrai auteur et un plouc de base, c'est la capacité non pas à avoir des idées, mais à les mettres en forme de manière élégante sur le papier, mais non, j'arrête de vitupérer le pauvre Potter et son auteur, et je me décide tant bien que mal à quelque éloge les concernant.

Tout d'abord la traduction. Rowling n'a rien à voir là dedans, mais pour avoir lu la VF et la VO, je tire mon chapeau au traducteur (à la traductrice ?) qui a fait un travail remarquable d'adaptation en restant dans le ton original un peu débonnaire, et en trouvant de bons jeux de mots à mettre en miroir face aux originaux.

Ensuite, et le compliment qui suit est, une fois n'est pas coutume, adressé à Rowling, je trouve absolument brillante l'idée de faire une saga de romans dont le style littéraire et la profondeur scénaristique "vieillissent" et se compliquent au fur et à mesure que son lectorat vieillit. Ca, c'est une vraie bonne idée. Mal réalisée à mon goût, certes, mais c'est une excellente idée.

Enfin, et pour terminer, en me faisant l'écho de l'éditeur du magazine Lire, je tire mon chapeau à Rowling (et surtout à son service marketing) pour avoir réussi à faire ce que peu de personnes avaient réussi à faire jusqu'alors. Faire lire des centaines de milliers de gamins à travers le monde, leur redonner goût à la "télévision" littéraire qui a une couverture en guise de poste et leur imaginaire en guise d'écran. Tous les lecteurs d'Harry Potter ne deviennent pas forcément des lecteurs archarnés, certains ne lisent même *que* Harry Potter, tristement, mais une part suffisemment large de son lectorat a découvert la lecture et le plaisir des livres à travers le binoclard, et a été changé à vie en redécouvrant ce média. Le lecteur de Potter d'aujourd'hui est peut être le Stendhal de demain. Potter a fait naitre des lecteurs, et donc des auteurs, et donc des cerveaux dans un contexte ou la sur-médiatisation et l'abrutissement télévisuel tendent à mettre cet organe en hibernation. Et pour ça, même si ça m'arrache la gueule de le dire, rien que pour ça : Harry Potter est un bon livre.

La citation du jour : "Casse-toi maintenant sale chieur de merde ;) "
La chanson du jour : Miss you, The Rolling Stones, "I’ve been sleeping all alone, I want to kiss you.... Oooh oooh oooh oooh oooh oooh oooh, Oooh oooh oooh oooh oooh oooh oooh, Oooh oooh oooh... Oooh oooh oooh oooh oooh oooh oooh, Oooh oooh oooh oooh oooh oooh oooh, Oooh oooh oooh oooh... Well, I’ve been haunted in my sleep You’ve been starring in my dreams, Lord I miss you"

Même si je suis un chieur parfois, la vie est belle !

Piéton

Je ne sais pas ce que je lui ai fait...

Cela fait près de quatre ans maintenant qu'elle et moi vivons une relation intense et physique. Je la sens frémir sous mes doigts, parfois, et je fonds de plaisir lorsqu'elle ronronne à mon oreille. Pourtant, depuis une semaine, quelque chose a changé. Je ne sais pas ce que je lui ai fait, ou pas fait, peut être, mais j'ai l'impression qu'elle m'en veut.

Peut être est-ce par jalousie. Sa première crise a été suite à la nuit que j'ai passé avec Emilie. La seconde crise s'est déroulée suite à mon retour de Paris après un week end passé chez Fabienne. Quoiqu'il en soit, quelque chose a l'air de s'être brisé entre nous. Hier soir, à 2h du matin à Talange plage, ma jolie voiture, mon coupé Mégane gris lune, a encore refusé de démarrer pour cause de batterie vidée.

Ce n'était donc pas la batterie. Ce n'était pas non plus le faux contact dans le ventilateur de mon moteur. Je crois qu'il faut se rendre à l'évidence : la batterie de ma voiture se décharge toute seule, parce que ma petite pantoufle m'en veut, pour quelque raison que ce soit. Des conseils ? Je lui offre des fleurs, ou une vidange ?

De nouveau piéton jusqu'à la prochaine réparation, je vous laisse pour l'instant, mais non sans vous montrer du doigt la page du Best Of de Tears of the Night (accessible dès maintenant dans la page des archives) où la substantifique moelle de mes envolées lettrées vous attends bien au chaud pour votre plus grand plaisir. En espérant que ce plaisir, là encore, ne rende pas ma voiture encore plus jalouse... -_-;

La citation du jour : "Bah elle est où la voiture de Paul ?"
La chanson du jour : Walk On, U2, "What you got, they can't steal it, No they can't even feel it. Walk on, walk on, Stay safe tonight..."

Même si une batterie en rade à deux heures du mat', c'est lourd, la vie est belle !