***Article(s) en date du 10.10.05***

Les voyages immobiles du baron de Senquisse

Lorsque, il y a une semaine environ, nous échangions par jeu des extraits de cette jolie chanson pleine de double sens avec une charmante demoiselle, je ne me doutais pas que par une cynique attention de mon amie la vie, je me retrouverais à vivre son titre dans un sens plus que littéral.

En effet, depuis un peu plus d'une semaine, ma petite vie pourrait être sous-titrée de cet oxymore. Je pourrais être taquin et parler de la retranscription vidéo de Richard II ce mercredi, dont la pauvre qualité sonore couplée à mon ouïe défaillante lorsque je manque de repos n'a justement pas réussi à me transporter. Mais non, je parle ici de choses bien plus concrètes.

Vendredi dernier, un voyage vers Paris et une exposition hi-tech en charmante compagnie se retrouve annulé pour cause de surcharge laborieuse de la part de mon ami qui devait servir de chauffeur au jeune baron fauché que je suis. Ce sont les aléas des boulots bien payés : des fois, il faut faire des heures supplémentaires...

J'ai donc passé un week end complet sous le signe de la non-productivité, double puisque cette semaine je n'ai même pas eu l'envie ou la motivation de contacter un papillon du vendredi. Non, j'ai passé le week end à légumer comme un informaticien devant mon pc, à enchainer les heures devant World of Warcraft, réussissant l'exploit "j'ai pas de vie" geekesque de gagner 4 niveaux en moins d'une semaine, du 52 au 56, les connaisseurs se rendront compte en conséquence de la masse impressionnante de temps passé à rien foutre devant ce jeu. Petite anecdote en passant, hier, j'ai eu le plaisir d'occire virtuellement un boss nommé affectueusement "le baron"... Je n'aime pas les imposteurs ^^... Mais du coup, je passe des heures à voyager dans le monde d'Azeroth sans bouger le c*l de ma chaise, donc c'est aussi, dans un sens, un voyage immobile.

Le week end prochain était censé m'apporter une dose d'air frais, 3 jours en tant que NPC et orga d'un grand GN. Manque de bol, ma présence apparemment a été perdue dans le warp, et mon inscription gratuite en tant qu'orga en a profité pour se muter fourbeusement en inscription payante-parce-que-tu-comprends-c-est-trop-tard-et-on-a-explosé-le-budget. Fauché comme les blés des cheveux d'Astréa/Excalibure avec un E, je me vois donc contraint d'annuler mon déplacement. Les cinq seigneurs elfiques seront donc quatre ce week end. Heh. Voyons les choses du bon côté : avec ma propension à rien foutre du moment, avec un peu de chance je serai niveau 60 à World of Warcraft lundi prochain... :( Comble de l'ironie, mon personnage de World of Warcraft porte justement au féminin le nom du NPC que j'étais censé incarner à la Faille, parce qu'à l'époque, je l'avais nommé ainsi par clin d'oeil... A défaut de jouer Sylvariel, je vais donc me légumer en tant que Sylvarielle. Quand je vous dit que la vie avait un humour potache avec moi en ce moment.

Cette propension à devoir non-partir semblant être contagieuse dans tout ce que j'entreprends, j'ai maintenant une appréhension, une seconde d'angoisse à chaque fois que je m'approche de ma pantoufle et que j'appuie sur la clef... Jusqu'à présent, depuis sa réparation, elle m'a toujours accueillie avec son "pioup" guilleret, semblant indiquer contre toute attente que le garage a fini par véritablement trouver la vraie panne. Mais quand même, dans le doute, j'ai cette seconde de sueurs froides.

Les voyages immobiles, donc, semblent résumer ma vie en ce moment. De voyages annulés en mondes virtuels, je m'anesthésie les neurones en pensant invariablement que le seul voyage immobile qui ne semble pas à ma portée en ce moment, c'est celui qui nécessite un voyage mobile préliminaire, celui au creux des bras de la dame-oiselle à la peau douce. C'est nul d'être fauché :(...

La citation du jour : "C'est plus du tout évident pour le concept de gratuité: ils sont super juste en budget"
La chanson du jour : Les voyages immobiles, Etienne Daho, "C'est comme un mal en toi qui te pèse et te mord, Baise m'encore et fais-moi tournoyer Dans ces eaux sombres fais-moi plonger... C'est se taire et fuir, s'offrir à temps, Partir avant de découvrir D'autres poisons dans d'autres villes Et en finir de ces voyages immobiles"

Même si Sylvariel peut pas parce qu'il a piscine, la vie est belle !

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