***Article(s) en date du 3.10.05***

De similaires différences...

Il existe un autre monde.

Il existe de nombreux autres mondes, mais là n'est pas le sujet, puisque tous ces autres mondes ne sont pas tous cet autre monde là.

Il existe un autre monde, caché, accessible des gens un peu trop sensibles, un peu trop fous, ou un peu trop rêveurs.

Il existe un autre monde, et sa frontière est fine. Il se situe dans le temps, et coule comme lui. Ce monde existe entre le monde des rêves et celui du réveil. Là où les yeux ne sont pas vraiment ouverts, mais où ils ne sont déjà plus fermés. Cet instant magique qui, pour quelques secondes, semble s'étendre à l'infini et dans l'éternité.

Il existe un autre monde, où l'on peut danser avec les fées, rires des choses tristes, et retrouver ses souvenirs, un peu. Un monde où le sourire est la seule monnaie d'échange. Un monde où les tabous sont abolis, où les corps se mèlent et s'emmèlent dans les vapeurs éthérées. Un monde où il fait toujours le temps que l'on veut, la saison que l'on veut.

Il existe un autre monde où je me suis un peu prélassé, ce matin... Entre deux réflexions sur les différences flagrantes d'un dimanche à l'autre. J'ai dansé avec les fées pour me guérir de la crise de gravito-comissure qui avait tenté de violer mon sourire la veille au soir.

Il existe un autre monde où j'aurais bien voulu rester plus longtemps, mais Oneiros s'enfuyait, et la réalité se rappelait à moi, m'attirant vers elle de mille subterfuges anciens et pérennes. Mais avant de partir, mes yeux se sont ouvert une nouvelle fois pour une évidence que j'oublie trop régulièrement.

Il existe un autre monde où sans pudeur, j'ai pensé au sexe. A ces amants et ces amantes qui tournent autour de moi, et sur moi, font trois petit tours et puis s'en vont, ou pas. Le sexe est quelque chose de très simple, et de "facile"... Les variantes sont multiples, mais le principe reste le même. Pourtant, invariablement, chaque nouvelle danse, chaque nouveau partenaire apporte avec lui quelque chose de plus, quelque chose de différent, quelque chose de nouveau, quelque chose dont le souvenir est agréablement lancinant.

Il existe un autre monde où j'ai un peu pensé à elle ce matin. Et à ce petit quelque chose. Elle, c'est l'incroyable douceur de sa peau, depuis les reins jusqu'aux chevilles. C'était absolument hypnotique, du bout des doigts. En écoutant bien, pendant une caresse, le bruit de ma peau contre la sienne était comme une rivière, comme une cascade, mercuriale randonnée d'un plaisir partagé. Et plus les jours passent, plus je me demande si je ne l'ai pas rêvée, cette douceur. Et plus je suis convaincu que c'était bien un souvenir. Y poser mes doigts, et ma langue, et mes crocs. Mais en rêve, maintenant.

Il existe un autre monde où j'ai pensé à elle,
douce,
à fleur de peau.

La citation du jour : "Ah bah je bosse hein mais t'en connais des gens / des endroits qui pratiquent le rendement 100 % ?"
La chanson du jour : Les voyages immobiles, Etienne Daho, "Et c'est t'apprendre avec les doigts qui m'rend tout chose"

Même si cet autre monde est toujours trop fugace, la vie est belle !

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