***Article(s) en date du 28.1.07***

Votre mission, si vous l'acceptez...

Plus sexy que James Bond, plus bricoleur que Mac Gyver, plus débrouillart d'Ethan Hunt, tel est votre baron préféré à l'issue du périple incroyable qu'aura été la réservation des billets d'avion et des chambres d'hotel en vue du fameux voyage à London dont j'ai déjà parlé plusieurs fois ici.

Les problèmes, pour une fois, ne sont pas nés de ma propre procrastination (bien que je reste persuadé que si tout s'était déroulé sans encombres, elle serait venue se rappeller à moi et y mettre son grain de sel), mais d'annulations en cascades, de congés refusés, d'oraux à décaler, des chèques oubliés, et d'argent non débloqué. Bref : au lieu de faire les dites réservations avec un chouille plus d'un mois d'avance, je me suis retrouvé à devoir les faire à moins de trois semaines du départ.

Les conséquences, dans le désordre, et non exhaustives (je ne m'intéresse qu'aux plus graves) : plus de billets d'avion à 0.01 euros, un décalage de l'heure de départ de près de dix heures pour payer plus-cher-que-prévu-mais-quand-même-moins-cher-que-le-nouveau-tarif-de-l'heure-initialement-prévue, plus de billets de navette à 5 euros, une presque-annulation-d'une-jolie-demoiselle-a-cause-du-changement-d'horaire, mon hotel chouchou complet le vendredi et presque complet le samedi...

Bref. La journée de vendredi, où je m'étais réservé un budget temps de 30 minutes pour faire les réservations, s'est transformée en passer-plus-de-cinq-heures-a-gerer-les-problemes. Et presque tous les problèmes ont été gérés, pour avoir au final une balance positive. Le décalage d'horaire nous rajoute à London une journée à faire la fête pédagogique de plus. Malgré la gentille dame de mon hotel chouchou m'assurant que "mais pour dimanche ça va, et pour samedi on peut vous loger à 8" (sous-entendant que vendredi on pouvait très bien dormir dehors, ainsi que deux d'entre nous le samedi puisqu'après tout nous aurions pris l'habitude la veille), j'ai donc changé d'hotel et trouvé un autre petit hotel très sympa et plein centre ville (pas très loin de l'autre), sans salle de bains individuelle, mais beaucoup moins cher. La jolie demoiselle qui a failli annuler n'annule plus. La surtaxe de la navette et celle du billet d'avion sont couverts par la réduction de l'hotel.

En bref, j'ai perdu cinq heures sur mon planning, mais j'ai sauvé le voyage, et je m'en félicite. Plus que 19 jours et nous serons dans l'avion, motivés et en forme pour un long week end de sorties et de débauche de pratique pédagogique de la langue anglaise.

Oh. Et j'ai reçu, moins de 10 heures après avoir remis mon premier dossier de mémoire pour le Master, des remarques de mon directeur de mémoire qui m'ont fait très chaud au coeur. Donc semaine pleine d'embuches, évitées avec brio. Quand je vous dit que la vie est belle...

La citation du jour : "Je dois dire que je n'aurai pas honte de voir mon nom figurer sur votre mémoire ! Continuez dans cette voie !"
La chanson du jour : London Calling, The Clash, "London calling at the top of the dial, After all this, won't you give me a smile? London calling! I never felt so much alike"

Même si j'ai bien cru qu'on dormirait dehors et que la demoiselle ne viendrait pas, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 23.1.07***

Flou

Je recommence à filer un sacré mauvais coton. Comme à mon habitude, c'est lié à mes fichues attractions désastres, ou en d'autres termes mon irrepressible attirance qui se dirige toujours vers les personnes qu'il ne faut pas. Je dis souvent que l'une des raisons probables de mes amours compliquées (oui, c'est féminin, au pluriel) est qu'il est probable que je souffre d'ennui dans une relation simple, ou dans un amour partagé sans complications. Mais parfois, juste parfois, je me demande qui j'essaie vraiment de convaincre avec ça.

En tout cas, vous avez droit à un pantoum, du coup :

Indécis, heureux, malheureux,
Je ne sais où mon coeur me mène
Quand elle sourit avec les yeux
Et que seule ma raison me freine

Je ne sais où mon coeur me mène
Quand trop de doutes me déchirent
Et que seule ma raison me freine
Devant le mur de mon désir

Quand trop de doutes me déchirent
Mon esprit devient labyrinthe
Devant le mur de mon désir
Un écho de la règle enfreinte

Mon esprit devient labyrinthe
Ma réticence se soulève
Un écho de la règle enfreinte
Mais uniquement dans mes rêves

Ma réticence se soulève
L'imaginant tout contre moi
Mais uniquement dans mes rêves
Je pense qu'elle ne comprendrait pas

L'imaginant tout contre moi
Mon désir d'elle est une fièvre
Je pense qu'elle ne comprendrait pas
Je voudrais tant voler ses lèvres

Mon désir d'elle est une fièvre
Indécis, heureux, malheureux,
Je voudrais tant voler ses lèvres
Quand elle sourit avec les yeux...

La citation du jour : "De toutes façons j'ai mon idée sur la question" (adapté de : "de tte facon g mon idé sur la kestion", je cite)
La chanson du jour : Hazy shade of winter, Simon & Garfunkel, "Time, time, time, see what's become of me!"

Même si j'ai quand même un peu de mal à assumer, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 19.1.07***

Caught with my pants down

Parfois, malgré l'énorme Ego qui est le mien et ma très haute opinion de ma petite personne, il faut bien reconnaitre que le cumul de certains facteurs extérieurs (trop de fatigue, de travail) ou intérieurs (mémoire de poisson rouge) m'amène à gaffer.

Oh, rien de bien grave en somme, mais quand même. Vous savez que dans 28 jours et quelques heures, je serai dans l'avion m'amenant outre-Manche accompagné d'une poignée d'élèves. Afin de rendre les préparatifs plus simples, et la communication plus rapide, j'ai donc confié mon adresse MSN aux élèves en question, après y avoir réfléchi et m'être dit "oh, au pire, ils verront quelques photos débiles de moi en avatar, et mes réflexions métaphysiques ou mes sauts d'humeur sur les pseudos que je choisis, rien de grave".

Et rien de grave en effet depuis une semaine ou deux que je discute avec eux sur MSN, je fais juste gaffe à ne pas être *trop* graveleux dans les pseudos que je choisis. Et voilà qu'hier de patins en couffins j'en viens à parler blog avec l'une de mes élèves. Le sien, en l'occurence, qu'elle avait le malheur de présenter dans le sous-titre de son pseudo MSN, et qui avait le malheur d'être un Skyblog. Et comme vous le savez, Skyblog, c'est le Mal(tm). Me voici donc à la taquiner et à vitupérer Skyblog, comme à mon habitude. Quand elle s'est défendue en me vantant les mérites d'être bloggeur/bloggeuse, j'ai bien évidement répondu que oui, bien sûr, ça fait plus de deux ans que je blogge moi même, je n'allais certainement pas lui jeter la pierre pour ça. Et quand elle me l'a demandé, j'ai bien sûr dit que non, évidemment que je n'allais pas donner l'URL de mon blog à une de mes élèves. Mais là mon cerveau a fait "ding".

Et là ? C'est le drame. Parce que je me suis rendu compte -en même temps qu'elle d'ailleurs, puisqu'elle m'en a tout de suite fait la remarque- que depuis tout le temps que je discute avec les élèves en question, mon sous-titre-de-pseudo à moi aussi comprenait le nom et l'URL de mon blog -_-;...

Cette anecdote me refait penser à cet article de juillet 2005, où suite à quelques yeux inopportuns posés régulièrement sur mes lignes, j'avais émis l'idée d'avoir à me censurer avant de la rejeter tout de go. Là, les enjeux sont encore différents : qui dit élève dit diffusion possible/probable de cette URL dans l'école, voire au niveau de l'administration. Je me suis donc demandé si j'allais devoir cette fois réellement me censurer, voiler mes mots et mes allusions, voire ne plus parler du tout de mon travail.

Mais finalement... et alors ? Ces pages ne sont que l'écho de ce que je suis. Passé à travers le miroir déformant de ma plume, quelque peu enjôlivé par ci, quelque peu effacé par là, mais mes mots ne sont qu'un concentré de "Moi", et ce qu'est ce "Moi", je l'assume. Chèr(e)s élèves qui êtes arrivés (ou qui arriveriez) sur ces pages, soyez donc gentils de savoir passer outre l'excitation initiale du "waaaaaaaaaaanotprofiblog" et plutôt que de diffuser cette adresse à tout bout de champ, lisez si vous le voulez, appréciez, ou pas, vous pouvez même commenter hein (soyons fou) tant que ce sont des commentaires constructifs et pas des trolls, mais jugez ces pages et ces lignes avec suffisemment de maturité. Je fais peut être preuve de naïveté, mais les gens qui ont mon adresse MSN -ce qui doit représenter... 2 à 3% de mes élèves ?- me semblent suffisemment "sages" pour agir responsablement face à cela, et ne pas ressentir le besoin de se faire mousser à la récré en amenant des impressions de "Regardéskeleprofilékri".

Donc point de censure à venir cette fois non plus en ces pages. Je ne mets de toutes façons jamais de noms dans les anecdotes que je raconte -sauf quand j'ai l'accord de la personne en question- et, jeune garçon, jolie demoiselle, si ces lignes venaient à dépeindre un autre visage de l'histrionique qui vous répands la bonne parole anglophone dans des salles surchauffées, eh bien fi ! Vous auriez de toutes façons découvert cet autre visage dans un mois à London. Gageons que je n'ai pas tort de vous faire confiance sur ce point. Et pour les curieux qui liront les archives... bonne lecture... ^_^

La citation du jour : "Tu sais qu'avec ta fréquence technoraveparty hardcore de BIDUP BIDUP BIDUUUUP j'ai cru que t'étais Antistar en colère ?"
La chanson du jour : I found out, John Lennon, "I seen the junkies, I've been through it all, I've seen religons from Jesus to Paul. Don't let them fool you with dope and cocaine, can't do you no harm, feel your own pain... I, I found out!"

Même si je suis grillé, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 17.1.07***

Etude de texte, le retour de la vengeance

Partiels de Master aujourd'hui, et ça fait bizarre de se retrouver de l'autre côté de la barrière, côté élève, lorsqu'on a passé presque 5 mois non-stop côté professeur. Néanmoins, je suis plutôt content de ma prestation, et, si l'on considère que pour l'un des oraux j'ai récupéré les cours moins de deux heures avant l'oral, c'est une belle performance. Surtout que je l'ai très bien réussi, l'oral en question. Comme quoi...

Du coup, après avoir composé deux heures ce matin sur une étude de texte (deux heures, c'est court quand on adore l'oeuvre en question et qu'on a plein de choses à dire dessus), je me suis dit qu'il fallait quand même que je me décide ENFIN a faire une nouvelle étude littéraire sur ce blog. D'autant que je vous promets cette étude depuis plus d'un an.

Alors sans plus tarder, et sans fioritures aucunes, tournons nous maintenant sur ce traité de philosophie moderne contenue dans la chanson engagée et avant-gardiste composée par David Marouani (pour la musique) et Pascal Auriat assisté de l'ineffable Didier Barbelivien (pour le texte qui dénonce) : "Est-ce que tu viens pour les vacances", interprétée de main de maître par ce duo trop vite sombré dans l'oubli médiatique : David et Jonathan.

T'avais les cheveux blonds

On commence très fort. Ce qui pourrait sembler être une banalité révèle un drame : la personne dont on parle *AVAIT* les cheveux blonds. On pense donc tout de suite à la chimiothérapie, la maladie qui vient d'insérer dans une histoire d'amour et... ah, merde, pardon, c'est pas Bachelet qui chante. Elle a simplement dû se teindre les cheveux.

Un crocodile sur ton blouson

Lacoste, c'est top mode.

On s'est connu comme ça
Au soleil, au même endroit

Et là, on comprends qu'ils ont eu de la chance, les bougres. Ils auraient pû se connaître à un endroit différent, et qui sais ce qui se serait alors produit. Probablement rien, remarquez. Pas de boom d'Internet en 1988, donc s'ils s'étaient rencontrés en étant, par exemple, l'un à Biarritz et l'autre à Tombouctou, y'aurait peut être pas eu de chanson. Et finalement, c'aurait pas été plus mal. Mais je m'égare.

T'avais des yeux d'enfant

Là encore, on note que ce n'est plus le cas. Normal : elle a vieilli.

Des yeux couleur de l'océan

Bon, je sais que ce passage est très difficile, donc je vais essayer de l'expliquer avec des mots simples pour ceux d'entre vous qui n'ont jamais fait d'études littéraires. En gros, il essaie de nous insuffler inconsciemment le concept abstrait selon lequel ses yeux seraient bleu. Oui je sais, c'est pas forcément évident comme ça le lien entre l'océan et le bleu, et l'originalité est telle qu'on n'a jamais vu un tel parallèle dans aucune autre oeuvre populaire, mais bon, c'est censé s'adresser à votre inconscient hein, et croyez moi, ça veut vraiment dire qu'ils sont bleu.

Moi pour faire le malin
Je chantais en Italien

Et c'est là une belle preuve de courage. Parce qu'on imagine que la personne à qui il s'adresse ne parle pas italien, elle. Donc il pourrait lui dire n'importe quoi. Comme quoi il aime bien la rondeur de ses seins, ou qu'il a mangé trop épicé et qu'il doit aller aux toilettes d'urgence. Mais surtout, quand on vous parle dans une langue que l'on ne comprends pas, cela limite sacrément la communication, et ça a en plus tendance à agacer. Sachant que visiblement il veut l'attirer dans son lit, il est courageux, David.

Est-ce que tu viens pour les vacances
Moi je n'ai pas changé d'adresse

Incroyable force dychotomique dans ces deux lignes. En effet, s'il est en vacances, c'est qu'il n'est manifestement pas chez lui. Donc à la limite, on s'en fout, qu'il n'ait pas changé d'adresse, non ? S'il a la même adresse, mais qu'il ne va pas au même endroit en vacances, ça ne va pas les aider. Et ils risquent de se re-rencontrer dans un endroit différent. Drame.

Je serai je pense
Un peu en avance
Au rendez-vous de nos promesses

Apparemment, leurs promesses respectives se sont données rendez vous quelque part. Quelqu'un a filé un tuyau à David (probablement Jonathan, vu la métaphore qui se cache dans cette affirmation) et il a décider d'aller les espionner. En avance, apparemment, ce qui ne servira pas à grand chose, s'il sait l'heure précise du rendez vous. Sauf s'il veut se cacher. Drame.

Je reviendrai danser
Une chanson triste, un slow d'été

Malheureusement, il ne s'est pas contenté de revenir danser : il a aussi jugé bon de chanter...

Je te tiendrai la main
En rentrant au petit matin

Là encore on peut voir dans cette affirmation la portée dramatique de l'oeuvre. Cette mystérieuse personne, pourquoi lui tient-il la main au petit matin ? Il pourrait la prendre dans ses bras, l'enlacer, mais non, juste la main. Ou alors, c'est parce qu'il la retient, alors que la personne cherche désespérément à le fuir. Drame.

C'que j'ai pensé à toi
Les nuits d'hiver où j'avais froid

La mise en parallèle de cette information avec celle du slow d'été nous permet de déduire ici que la fameuse rencontre n'a pas eu lieu pendant des vacances au ski. On remarque aussi que en journée, ainsi que pendant tout l'automne et le printemps, il n'en a absolument rien eu à foutre, de la personne en question. Il aurait mieux fait de rencontrer une bouillotte.

Attention, je vous demande un peu de sérieux et de concentration, nous arrivons au passage clef de l'oeuvre, très complexe, il va falloir s'accrocher :

J'étais un goéland
En exil de sentiments

Un goéland en exil de sentiment. La comparaison est forte, racée. Elle ne veut rien dire, du tout, mais essayons quand même. "J'étais un goéland". Fort heureusement pour lui, ça n'est plus le cas. Malheureusement pour nous, car un goéland, ça ne chante pas. Ou en tout cas on en fait pas de CD. Ou alors on ne les trouve que chez Nature & Decouverte, mais en tout cas on ne l'entends pas à la radio. Remarquez, de nos jours non plus on n'entends pas David et Jonathan à la radio. Donc l'un dans l'autre....

Mais revenons à nos moutons. Goélands. S'pareil. Donc, il se compare avec un goéland. Une grosse mouette quoi. Et quelle est la caractéristique du goéland ? Ca gueule, un cri absolument strident, dissonnant, insupportable. Pour une fois, Barbelivien s'est surpassé dans la métaphore. Si c'est volontaire. Gageons que si ça l'est, David n'a pas compris.
Ce goéland n'a de plus pas de chance : il est en exil de sentiments. On ne s'attardera pas sur la tournure un peu pesante visant à être en exil de quelque chose. Mais on s'intéressera, plutôt que sur la forme, sur le fond : en exil de sentiment, cela veut dire qu'il n'en a plus. De sentiments. Ce qui, discrètement, nous prépare au pont final servant de conclusion au chef d'oeuvre :

Est-ce que tu viens pour les vacances
Moi je n'ai pas changé d'adresse
Je serai je pense
Un peu en avance
Au rendez-vous de nos promesses

Amour d'enfance
D'adolescence

David et Jonathan n'étant plus particulièrement des adolescents quand ils chantaient cette chanson (19 ans et 20 ans, respectivement), soit les souvenirs remonte à longtemps et ils attendent désespérément quelqu'un qui leur pose un lapin depuis plusieurs années, soit les fameux yeux d'enfants étaient à prendre beaucoup plus littéralement que prévu. Et le premier qui me sort que c'est l'hopital qui se fout de la charité, je le proutte (oui je sais, je suis clââââssieux en ce moment)

Mais surtout, on termine par :

On dit je t'aime
Et on oublie quand même

Progression logique du cliché. L'exil de sentiment a fait son office, il dit je t'aime mais ne le pense pas. Donc c'est un entchulé.

Pour conclure, on remarquera élégamment qu'à aucun moment de la chanson, un détail particulier pourrait nous faire deviner le sexe de la personne à qui l'on s'adresse. Libre au lecteur de se forger sa propre opinion. Enfin, tant qu'il n'a pas vu le clip quoi... Franchement, vous y croyez au deux filles ? Surtout vu le nom à peine pas innocent du groupe quoi :)

La citation du jour : "Bon bin on n'a plus de Gribouille"
La chanson du jour : The reason, Hoobastank, "I'm not a perfect person, There's many things I wish I didn't do But I continue learning, I never meant to do those things to you And so I have to say before I go That I just want you to know I've found a reason for me To change who I used to be, A reason to start over new and the reason is you"

Même si c'est pas très gentil de ma part de dire ça, le vieux caniche sénile et incontinent a ENFIN passé l'arme à gauche, et du coup, YES, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 16.1.07***

Partir...

Pour la douzième fois en moins d'un mois, j'ai passé aujourd'hui American Beauty a deux de mes classes. Encore une fois et j'atteindrai le treize fatidique, et j'aurai passé ce film à toutes mes classes de BTS. Il est incroyable de voir que malgré le fait que je prévoie de quoi bosser pendant le film (copies à corriger, mémoire de master, livres au programme de littérature ou dans ma bibliographie) en général je bosse seulement la moitié du temps et je me laisse prendre au piège de telle ou telle scène.

Il faut dire que ce film détient pour lors mon record personnel de visionnage en salle (8 fois !) plus un grand nombre de fois en DVD. Et malgré le stress test d'un film décortiqué, passé en boucle en cours, et sur lequel on effecue un travail didactique, force est de constater que je ne m'en lasse pas.

Et comme toujours, ce film me replonge dans une introspection profonde, sur le Beau, le Vrai, la Vie quoi... Envie d'étendre mes ailes et de m'envoler. Et bientôt, dans un mois jour pour jour, je m'envolerai bel et bien, outre Manche, ce n'est pas si loin mais c'est déjà ça, et en bonne compagnie. Mes premières vraies vacances depuis des lustres (mais je me répète)... London by Night. Et by day, aussi, un peu, mais moins.

Demain le professeur que je suis se glissera un peu dans la peau d'un étudiant, et je passerai mes premiers partiels de Master. Plutôt confiant, en dépit de ma non-assistance à cours en danger, pour raisons de donnâââge de cours moi même... Mais bon, j'ai bossé et je maîtrise les sujets (quoique Billy Shakespeare en Allemagne, c'est pas que je m'en contrefiche, mais...) C'est dommage, ces partiels tombent pile poil le jour où je suis censé avoir deux classes que j'aime bien. Bon, il est vrai que j'aime bien la plupart de mes classes, mais eux, c'est pas pareil :)

Alors j'erre, dans ma tête, dans la rue, dans mon coeur, et je me perds, un peu. Je fais trop de choses. Mais j'en ai besoin, même si ça me bouffe le moral et la santé. Je plonge en moi, en apnée et je ne sais pas combien de temps je pourrai tenir sans mon oxygène. Pas de bulles, rien que le silence, et mes travers que je mets en exergue pour les transcender encore. Et j'enchaine les bêtises, et j'enchaine les joies et les larmes. "And then I remember to relax and stop trying to hold on to it, and then it flows through me like rain". J'assume mes actes. Et je porte aussi un masque, parfois, parce que mon "rôle" me l'impose. Mais je vis, mes mots coulent dans mes veines et font battre mon coeur. Humain, et plus que ça à la fois. Le sourire aux lèvres. Même si j'ai mal, ça fait tellement de bien de vivre ! Je sais quels sont mes gros cailloux...

La citation du jour : "C'est quoi un cunnilingus ?"
La chanson du jour : Don't let it bring you down, Annie Lennox (Neil Young cover), "You're walkin' home alone, Don't let it bring you down It's only castle's burning, Find someone who's turning And you will come around"

Même si j'ai l'impression d'un peu trop m'attacher alors que c'est le Mal(tm), la vie est belle !

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***Article(s) en date du 14.1.07***

Le post un peu cheap du nouvel an

Tout d'abord bonne année. Eh oui, je sais, dans le post précédent je reviens en trombes, nous sommes en 2007 et rien, nib, nada, zob, silence radio des voeux. Mais après tout les voeux ça se fait jusqu'au 31 janvier alors shut up, b*tch. :)

Plein de bonheur, love sur vous. Selon la tradition de ce blog, je devrais faire un post bilan, avec une jolie retrospective de l'année. Je ne dis pas que je ne le ferai pas, mais étant donné que 2006 s'est nettement plus rapprochée de l'état d'esprit de 2004 -sans être aussi lamentable quand même hein- plutôt que de celui de 2005, je vais me contenter de vous demander de me souhaiter du mieux pour 2007, et de reprendre sans vergogne un vieux questionnaire tout pourri comme j'en pique parfois, et cette fois ça vient du blog de l'aut' blonde, là, celle qui dit qu'elle envoie des mails mais qui n'écrit jamais :)...

1. Qu'as-tu fait en 2006 que tu n'avais jamais fait avant?
Enseigner à plus de 5 ou 6 élèves à la fois. Et découvrir que non, je ne m'étais pas trompé : j'adore ça.

2. Est-ce que tu as tenu tes résolutions de l'année passée, et vas-tu en faire pour la nouvelle année?
Oui. Ma résolution 2006 était de ne pas prendre de résolution. Celle de 2007 sera un petit peu plus ambitieuse : écrire plus qu'en 2006 (et je ne parle pas que de ce lieu)

3. Est-ce que quelqu'un dans ton entourage a eu un enfant?
Cette année ? Mmmmmmh let me think... Je ne crois pas.

4. Est-ce que quelqu'un dans ton entourage est mort?
Non, mais si ce satané clebs sénile, inutile, incontinent et odorant pouvait se magner de passer l'arme à gauche...

5. Quels pays as-tu visité?
Le Luxembourg et... Azeroth. Bon, je me rattrape en 2007, dans un mois je pars en Angleterre avec mes chouchous.

6. Qu'aimerais-tu avoir en 2007 que tu n'as pas eu en 2006?
Un calin. Un vrai hein. Avec le coeur au bout des bras. Genre j'échange un peu du sexe de 2006 contre juste un calin en 2007. Deal ?

7. Quelles dates de 2006 resteront gravées à jamais dans ta mémoire, et pourquoi?
Aucune. Dans les souvenirs marquants, quand on m'a annoncé par téléphone (coucou la Touffe) que je n'avais pas le Capes, quand elle m'a donné ses lèvres et sa langue, quand j'ai été embauché dans mon université privée, et quand j'ai dit à La Blonde qu'il vallait mieux (en tout cas pour moi) que l'on ne se voit plus. Mais je n'ai pas marqué les dates précises d'une pierre blanche. Je marque rarement les dates précises d'une pierre blanche. Ne m'en voulez donc pas si j'oublie vos anniversaires ;)

8. Quel a été ton plus grand accomplissement de l'année?
J'hésite entre l'anecdote sus-citée avec la blonde, et le moment où malgré ma non-Capessitude, je me suis bougé pour devenir prof quand même. Les deux m'ont demandé extrèmement de volonté, et de vaincre deux forces extrêmement puissantes de ma psyché : mon Amour et ma procrastination, respectivement.

9. Quel a été ton plus grand échec?
Un certain hors sujet à l'oral...

10. As-tu souffert d'une maladie ou d'une blessure?
Morale.

11. Quel a été ton meilleur achat?
Je dirais bien mon nouveau PC mais techniquement, c'est déhjà un achat de 2007, donc il faut que je me garde ça sous le coude au cas où je décide de re-remplir ce questionnaire l'an prochain. Ce n'est clairement pas Fragile Things, le nouveau recueil de nouvelles de Gaiman, qui m'a un peu déçu. Ah, mais du coup ça me fait penser à la version luxe collector couverture cuir de Sandman (collector tome 1, qui reprends les 3 premiers TPB que je ne me suis pas encore décidé à revendre) alors on va dire ça.

12. Qui sont les gens dont l'attitude mérite une bonne mention?
Ma soeur.

13. Qui sont les gens dont l'attitude t'a causé des problèmes?
J'ai le droit à mon joker là ? Ah bin oui, c'est mon blog, donc j'ai le droit. Joker !

14. Où a été dépensé la plupart de ton argent?
A la deforestation. Comme d'habitude, plus de la moitié de mes dépenses sont parties pour acheter des produits à base de papier (carnets, livres, comics...)

15. Pour quoi t'es-tu réellement excité(e)?
Le jour de mon premier cours.

16. Quelle(s) chanson(s) associeras-tu toujours à 2006?
Absolument aucune idée. Trop de musique dans ma vie pour réduire une année à une seule chanson.

17. En comparaison avec l'année passée à pareille date, es-tu plus?
1. Heureux? Non, et rien que de l'écrire me déprime. Je ne suis pas malheureux, pas tout le temps, mais je suis clairement moins exalté que l'an passé à la même date. Et ça, c'est le Mal(tm)
2. Gros? Ouais, un peu quand même.
3. Riche? Le terme est fort mal choisi, mais disons que je suis moins pauvre.

18. Qu'est-ce que tu souhaiterais avoir fait de plus?
Avoir osé aller plus loin. 2006 sera l'année de l'encroutage.

19. Qu'est-ce que tu souhaiterais avoir fait de moins?
Rien, j'assume tout ce que j'ai fait.

20. Comment vas-tu passer Noël?
Elle est conne cette question...

21. Es-tu tombé en amour en 2006?
Je tombe toujours amoureux, au moins une fois par an, sinon l'année est ratée :)

22. As-tu fait des one-nights?
One night comme dans one-night-stands ? Si oui, alors oui, à mon grand dam.

23. Quelle a été ton émission de télé préférée?
Bientôt 4 ans sans antenne télé :)... Mais j'avoue que l'émission de Ruquier arrive à me faire sourire quand j'en croise des extraits sur la télé parentale.

24. Est-ce que tu as de nouveaux ennemis par rapport à l'année passée?
A part Kel'Thuzad qui résiste encore et toujours aux assauts d'Epsilon, non, IRL, non. Je suis peut être devenu l'ennemi de gens (et certains élèves ont peut être fait des poupées vaudou à mon effigie) mais en ce qui me concerne, non, personne.

25. Quelle a été ta plus grande découverte musicale?
The Killers. Merci Emilie.

26. Qu'est-ce que tu as voulu et eu?
Enseigner.

27. Qu'est-ce que tu as voulu et n'a pas eu?
Elles.

28. Quel a été ton film préféré cette année?
Les Anges Exterminateurs de Brisseau, sans hésitation.

29. Qu'est-ce que tu as fait pour ton anniversaire, quel âge as-tu eu?
20 ans, comme chaque année. Et je suis sorti avec des copines, j'en ai croisé d'autres, et j'ai eu plein de bisous, et quelques baisers.

30. Quelle est la chose qui aurait pu arriver et rendre cette année encore meilleure?
Ne pas faire de hors sujet. Aider les autres à assumer leurs sentiments.

31. Comment décrirais-tu ton concept de mode pour 2006?
Smart-prof-en-blaser. Puis mode "Matrix" (je cite mes collègues -_-;) à la fin de l'année.

32. Qu'est-ce qui a conservé ta santé mentale?
Dire à la blonde qu'il fallait qu'on arrête de se voir.

33. Sur quelle célébrité as-tu le plus fantasmé?
Cette année ? Keira Knightley.

34. De qui t'es-tu ennuyé?
Quand je m'ennuie, je m'ennuie seul, en général. Des gens m'ont déçu, d'autres m'ont vexé, mais avec le recul je pense que personne ne m'a vraiment "ennuyé" en 2006.

35. Qui est la meilleure nouvelle rencontre?
Certain(e)s élèves mais c'est pas très politiquement correct de dire ça hein ?

36. Quelle est une bonne leçon de vie que tu as apprise en 2006?
"La chance n'a rien à voir avec le talent" est quelque chose que je dis régulièrement depuis des années. Suite au fameux oral, j'aurais tendance à ajouter "Le talent n'a rien à voir avec le succès". Et ce n'est pas le Loft ou la Star Academy qui feront mentir cet adage !

La citation du jour : "J'en mange un kilo par jour en ce moment"
La chanson du jour : I heard it through the grapevine, Marvin Gaye, "I know that a man ain't supposed to cry, But these tears I can't hold inside. Losin' you would end my life you see, Cause you mean that much to me."

Même si 2006 était une moins bonne cuvée que 2005, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 13.1.07***

Et de 250 !

*arrive discrètement, comme si de rien n'était, souffle discrètement sur l'amoncellement de poussière qui s'est accumulée ici en un mois*

BON ANNIVERSAIRE !

La raison du décompte de ces derniers articles était donc la suivante : vous êtes actuellement en train de lire le deux-cent cinquantième article de la nouvelle formule de Tears of the Night (depuis ma migration des terres dévastées -et surtout très mal fréquentées- de Skyblog-land, Skyblog qui, ne l'oublions pas, est le Mal(tm)).

Cet article anniversaire n'était pas censé arriver si tard, mais comme on dit, life happens. Oui, on dit aussi et surtout "shit happens", mais bon, soyons positifs. Le mois de décembre a été relativement chaotique en termes psychologiques et en termes de gestion de temps. Je ne sais pas si j'aurai le temps (et l'envie) de parler de tout ce qui s'est passé, mais autant pour l'instant ne plus y penser et partir de l'avant, recommencer à coucher mon sang et mes mots sur le papier de toile électronique, en espérant que vous me pardonnerez la vacuité de ce lieu du mois passé.

Je n'ai pas non plus, vous avez pu le remarqué, tenu ma promesse sur la radio et le courrier des lecteurs avant Yule. Espérons que ce sera avant Yule 2007, du coup, mais je me suis pour l'instant retrouvé (en tout cas pour la radio) devant un problème technique : pour fonctionner, la radio en question a besoin d'un moteur PhP sur le serveur qui héberge mes pages. Et il n'y a pas de moteur PhP sur le serveur qui héberge mes pages. Je suis donc preneur de tout bon tuyau pour un emplacement de stockage *gratuit* sur lequel je pourrais déposer mes meupeutreu et les pages gérant le lecteur (de meupeutreu, pas vous !) disposant d'un moteur PhP. Un ami m'avait gentiment prêté un compte free il y a quelques mois (coucou Marsu !) mais depuis Free a changé un truc et on ne peut se connecter à leurs comptes FTP que depuis une connection Free. Et comme l'atteste le "perso.ORANGE.fr" du début de l'adresse de ce blog, je ne suis pas chez Free. Donc dans l'attente, la radio est en stand by.

Néanmoins, vous remarquerez que tel Gaiman sur le sien, mon blog est passé à la nouvelle version du Blogger qui permet de gérer des tags de filtre. Pour l'instant ça m'amuse beaucoup alors attendez vous à voir ces articles bien classés.

Voilà, l'admiistratif est réglé. Merci à tous ceux qui sont encore là et qui attendaient vainement une mise à jours pendant ces longues semaines de silence. Ceux qui sont partis... j'espère que vous reviendrez maintenant que le silence est rompu. Me revoilà, vingt ans et toutes mes dents, toujours aussi amoureux de la vie, de l'Amour, et des sourires, le visage peut être simplement un peu plus marqué et les yeux un peu plus fatigué mais vous saviez, et moi aussi, que cette année serait une année éprouvante pour moi. Mon travail m'exalte mais je travaille trop, et je fais trop d'à côtés. Mais je tiens bon et avec le sourire. Dans un mois, de manière extra-scolaire et pas du tout encadrée par l'école, je pars à London avec certains de mes élèves, pour 2 jours et surtout 3 nuits de folies nocturnes londoniennes. J'ai hâte. Déjà parce que j'apprécie vraiment beaucoup les personnes avec qui je pars -même si la non-disponibilité de dernière minute de la demoiselle de l'accueil qui fait rêver les mâles de la classe en question risque de les décevoir-, et surtout parce que ce seront mes premières "vraies" vacances depuis près de cinq ans.

Me revoilà donc, tant de choses à dire mais je ne veux pas trop m'éterniser et rendre cet article au numéro spécial trop illisible ou trop long. Merci donc à ceux qui sont toujours là et à ceux qui vont revenir. Merci à toi, jeune lecteur, jolie lectrice. Parfois la beauté du silence retrouve aussi un écho à la seconde où il s'achève...

La citation du jour : "Ah, monsieur est levé ?"
La chanson du jour : 5:15, The Who, "Inside outside Leave me alone. Inside outsideNowhere is home. Inside outside Where have I been? Out of my brain on the five fifteen, Out of my brain on a train. Why should I care?"

Même si j'ai passé sept semaines sans écrire ici, la vie est belle !

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