***Article(s) en date du 7.5.09***

Le gazouilleur

L’imagerie cognitive traditionnelle veut que souvent les professeurs - et en général toute personne de plus de vingt-cinq ans - soient considérés comme démodés voire carrément has-been par la grande majorité de la population estudiantine et lycéenne. Dans l’université privée où j’officie encore ponctuellement (je donne 2 à 4 demi-journées de cours par mois, pas plus, mes autres activités me demandant trop de temps, il a fallu faire un choix…), il y a beaucoup de « jeunes » profs de ma génération, et ce fossé est forcément réduit. Certains de mes collègues ayant comme moi au maximum 5 à 10 ans de différence avec l’âge moyen de nos ouailles et moi-même dialoguons gaiement sur Facebook et autres outils sociaux comme MSN Messenger ou Skype avec ceux de nos élèves avec qui le courant passe le mieux. Et nous regardons souvent à leurs côtés d’un air navré les professeurs quinquagénaires et plus qui attaquent leurs élèves en justice pour avoir crée un groupe Facebook d’élèves (Juliana, si tu passes dans le coin, cette phrase t’es dédicacée) ou autre débordement d'un esprit poussiéreux incapable de comprendre - ou de chercher à comprendre - l'évolution du monde.

Et parfois, c’est carrément le contraire, et lorsque je parle de tel ou tel objet/logiciel/outil top tendance, je me retrouve face à une marée de regards vitreux émettant parfaitement le message silencieux « Mékoikidileprof ». A leur décharge, je donne des cours dans cette région reculée de France qu’on appelle « Moselle Est ». Pas reculée géographiquement, hein, enfin, si, mais pas seulement : reculée TEMPORELLEMENT, surtout. Mais cela n’excuse pas tout. (Et ce paragraphe, il est pour toi, Pauline. Oui, je suis comme ça ce soir, je dédicace. Après tant de semaines de silence, je me suis dit que ça vous ferait plaisir).

Et c’est donc comme ça que j’en suis venu à faire un aparté de presque 30 minutes dans mon cours (excellent au demeurant, sur la vision qu’ont les anglophones du forcing de la loi HADOPI) pour expliquer Twitter à mes étudiants. Car oui, je touitte. Je touitte même de plus en plus frénétiquement maintenant que j’ai le matériel pour. Car oui, il faut quand même reconnaître que malgré l’énorme boom de ce nouveau vecteur social outre-atlantique, la limitation de ses fonctionnalités sur le territoire hexagonal qui est le nôtre rend son utilisation encore très marginale chez nous, limitée aux ultra-geeks, aux passionnés d’artistes anglophones, et aux possesseurs d’iPhone/iPod touch. Car oui, j'utilise beaucoup "car oui" dans ce paragraphe, c'est voulu.

Pour ceux qui ne connaissent pas Twitter, c’est un système persistant de messagerie instantanée limitée à 140 caractères, un peu comme un Facebook dont la seule fonctionnalité serait de mettre son statut à jour. Mais le grand intérêt de Twitter (outre-atlantique) c’est qu’il est possible d’envoyer les mises à jour de son statut par SMS, et de recevoir gratuitement par SMS toutes les mises à jour de statut des contacts que vous avez sélectionné. Malheureusement, chez nous, cette fonctionnalité est inaccessible, même si on essaie de gruger monsieur Twitter en lui affirmant qu’on est américain et en commençant notre numéro de téléphone par +33. On ne la lui fait pas, à monsieur Twitter, il connaît le truc…

L’autre intérêt de Twitter est le nombre incroyable (et grandissant) de célébrités qui s’en servent comme un nouveau moyen de contact et de promotion, plus « vivant » et moins artificiel que mySpace. De Britney Spears à Neil Gaiman en passant par la Twitter-Star Ashton Kutcher, Twitter change la donne d’une industrie artistique en pleine métamorphose.

Alors certes, le fait que Twitter ne soit pas accessible en SMS en France le rend super peu pratique. MAIS si vous avez un iPhone ou un iPod touch et une connexion WiFi, vous avez des outils qui font tout comme. De plus, monsieur Twitter est actuellement en pourparlers avec les opérateurs telecom français pour offrir une fonctionnalité similaire. Après tout, c’est normal : mySpace est arrivé en France avec un an de retard. Facebook a bouffé mySpace en France un an après avoir bouffé mySpace aux USA. Twitter a connu son gros boom fin 2008 aux USA. Les paris sont pris avec mes élèves : début 2010, chez nous, tout le monde touitte (sauf peut être en Moselle-Est ^_^).

((Me suivre sur Twitter : ==>cliquez ici<==))

La citation du jour : « Logiquement je devrais bosser jusqu'aux écrits, MAIS »
La chanson du jour : Take me out, Franz Ferdinand, « I say don't you know, You say you don't know, I say... take me out! »

Même si j’en ai bêtement douté pendant presque 24h lundi, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 24.5.07***

La fin d'une époque

La fin de l'année approche, et pour certains elle approche plus vite que d'autres. La plupart de mes élèves de deuxième année on déjà passé leurs écrits, et leurs cours se limitent maintenant à des préparations (facultatives) aux oraux, et du temps passé en salle informatique pour finaliser leurs dossiers. Pour beaucoup d'étudiants de MUC et AG, l'anglais sous toutes ses formes étant une torture assimilable, pour l'image, à une bonne rasade cul-sec d'huile de vidange, je me retrouve souvent avec des cours désertés ou avec 4 ou 5 volontaires qui veulent encore s'entrainer (bizarrement, pour la plupart, ce sont d'ailleurs ceux qui sont déjà capables d'avoir un bon 15 à l'oral d'anglais, et donc dans un sens ceux qui ont le moins besoin de ces entrainements mais bon... Le monde sera toujours divisé entre ceux qui se rendent compte des enjeux, et les autres ^^).

Mais la fin de l'année approche aussi pour les premières années. Moins de deux mois maintenant, et une semaine seulement pour la classe que j'ai emmené à London (ils partent en stage début juin). Couplé à une semaine de BTS blancs la semaine prochaine, hier était donc mon dernier cours avec cette classe assez particulière, et l'occasion pour votre baron favori de se remettre un peu en question et de passer en phase introspective.

Il est clair que cette classe n'était pas comme les autres classes. C'était d'ailleurs l'une des deux seules classes avec qui j'avais cours chaque semaine. Dans un sens, c'était ma première "vraie" classe -et d'ailleurs l'une des seules où j'ai mémorisé sans efforts tous les prénoms-. Presque comme une classe-test, j'ai appris beaucoup de choses avec eux. Des choses qui fonctionnent, et d'autres qui tombent à plat. J'ai eu des grands bonheurs, et de grandes déceptions. Avec certains élèves, j'ai tissé des liens particuliers, et il est d'ailleurs prévu que je garde contact avec certains dans un cadre non pédagogique. Avec d'autres, j'ai *cru* tisser des liens particuliers, mais j'ai un peu déchanté depuis un mois ou deux, et je pense que certains oublieront jusqu'à mon nom dans 10 jours. Déceptions. Mais bon, c'est l'apanage de tout prof. La situation est juste un petit peu plus difficile à vivre pour moi parce que c'est ma première année, parce qu'on a très peu de différence d'age, et parce que je suis un gros idiot de bisounours, parfois. Souvent. Bref.

En tout cas ce dernier cours (cours chiantissime au possible, d'ailleurs, une fin dans un vieux "plop" de pétard mouillé) marque pour moi la fin d'une époque. Je ne sais pas encore si je serai dans le centre de formation l'an prochain. Je veux rester, et ma responsable veut que je reste, mais il y a toute une tripotée de facteurs qui viennent brouiller la donne, et je suis encore indécis et dans le flou. Wait & see. La fin d'une époque, les regards étonnés lors des premiers cours face à mon ton non-conventionnel, les petits délires récurrents et les bâches en tout genre, illusions et désillusions, mauvaises surprises, bonnes surprises, London inoubliable, retour de London et d'autres déceptions, et les visages qui changent, encore, et redécouvrir combien j'ai pu être aveugle, dans le mauvais sens, mais aussi, parfois, dans le bon.

La fin d'une époque pour moi. Indifférence ou réelle tristesse parfois pour eux. Mais quoi qu'il advienne, un nouveau départ.

La citation du jour : "Et si tu crois que tes élèves seront tristes, tu te fous le doigt dans l'oeil, jusqu'a l'aorte"
La chanson du jour : SOS d'un terrien en détresse, Starmania (Daniel Balavoine), "J'ai toujours confondu la vie avec les bandes dessinées"

Même si je suis rempli d'incertitudes, la vie est belle!

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***Article(s) en date du 7.2.07***

La raclette de MacGyver

Ou : comment faire chier trois promos et tout un tas de collègues

Qui dit mercredi, dit matinée avec le groupe d'étudiants avec qui le courant passe autant qu'entre de l'eau et une prise. Et à midi, pour notre dernier cours avant les vacances (enfin, les leurs, de vacances, pas les miennes, si vous avez bien suivi Tears of the Night depuis septembre...) les filles avaient prévu une raclette où je me suis vu convié.

C'est sûr, y'a plus glamour, comme repas, mais c'est bon alors coin coin.

Le problème c'est qu'à l'heure du déjeuner, une fois la table dressée, les pommes de terre coupées, la charcuterie bien disposée et le fromage préparé, l'appareil à raclette ramené par l'une des étudiantes a révélé son terrible secret. Après seulement deux semaines de bons et loyaux services en sa possession, il a déterminé qu'il avait raté sa vocation, qu'il aurait dû être fer à repasser et pas appareil a raclette, et ce matin il s'est donc suicidé dans la voiture de l'étudiante en question, faisant exploser littéralement son bouton "on", rendant donc toute utilisation impossible (malgré les efforts incommensurables des MacGyvers en herbes que nous sommes).

Après un léger panégyrique dudit service à raclette, et déterminés à lui faire honneur (et surtout, crevant la dalle), nous sommes passés au plan B : préparer nos assiettes avec du fromage et de la charcuterie dessus, et tout faire fondre au micro ondes.

Et contrairement à toute attente, ça a fonctionné. Plutôt bien, plutôt très bien même, et la raclette, bien que peu conventionnelle, était vraiment très bonne.

Sauf que du coup, les micro ondes étant dans une petite salle en plein milieu des salles de cours et des couloirs, les fragrances de fromages fort fondu se sont répandues DANS TOUT LE BATIMENT.

Ils étaient contents, les collègues.

Mais nous ? On a bien mangé.

Huhu :)

La citation du jour : "On va finir par voir ta mimounette"
La chanson du jour : La bonne franquette, Herbert Pagani, "Les voilà ! Les voilà ! C'est vous ! Quelle merveille ! Par ici les manteaux, par là les bouteilles ! Les amis des amis sont tous des amis, Plus on est de fous, ah ! ah ! Plus on rit ! Un pique nique en hiver sur une moquette C'est la faim, c'est la joie, la bonne franquette ! Et ça fume et ça boit, ça chante et ça rit, Je peux vivre sans pain mais pas sans amis !"

Même si je m'enfonce dans mes attractions désastres, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 2.2.07***

De l'art de démolir une classe

On a bien rigolé.

Hier, première session de conseil de classes où je me retrouve en tant que prof et plus en tant qu'élève ou délégué. Tous mes collègues m'avaient dépeint un univers sombre et déprimant, une soirée interminable à enchainer les classes de manière mécanique et rébarbative. Ces mises en gardes, couplées à mes propres souvenirs de délégué de classe --il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine-- ont réussi à me mener vers cette fameuse soirée en trainant un peu les pieds (surtout que même en tirant sur la corde, il a fallu que je déconnecte WoW à moins d'une puce du lvl 67... On peut pas pexer tranquille ! Mais bon : je vous rassure, j'ai fini mon niveau en rentrant ^^).

Eh bien en fait, on a bien rigolé. Je crois que le secret c'est d'être sérieux sans se prendre trop au sérieux, et surtout de s'assoir à côté de collègues qu'on apprécie et avec qui on rigole bien d'habitude (coucou Laetitia). Ca occupe pendant les passages à vide, hehehe... Nous avons notemment bien rigolé en essayant de déchiffrer le langage d'un autre collègue, qui employait à tort et à travers le mot "palmé" ou "palmée" pour parler des élèves. J'ai beau être fan des ornithorynques, je sais néanmoins qu'aucune de mes ouailles n'est croisée avec cet animal. Amusés, la collègue et moi avons rassemblé les indices pour finalement comprendre que le collègue se servait du mot "Palmé" dans le sens "Fainéant".

Puis est arrivé le tour de ma classe à problèmes. Pas une classe que *me* pose problème, mais une classe qui, outre le fait du coup que *je* dois leur poser problème, huhuhu, a de gros, gros, GROS soucis dans ma matière. Un classe de deuxième année dont le niveau moyen est inférieur à la plupart de mes classes de première année... Et qui n'a pas l'air de me croire quand j'essaie de les secouer à ce sujet en cours, et qui est convaincue que s'ils ont des sales notes c'est parce que je suis un vil professeur sadique voué à leur perte et sorti de l'enfer pour les tourmenter, tel un Chillingworth moderne dédié à l'enseignement de l'anglais plutôt qu'à l'étude des plantes.

Je me suis donc dit qu'en répétant mes gros warnings (c'est pour eux, hein, pas pour moi, c'est eux qui vont le passer, le BTS...) pendant le conseil de classe, ils verraient que c'est pas juste une technique à la con en cours pour avoir un peu plus d'attention. Donc à l'arrivée des deux délégués, je me propose de prendre la parole en premier, persuadé que du coup en commençant par le plus négatif, ca permettrait de pas trop les enfoncer, par rapport aux autres matières. Ca partait d'une bonne intention, histoire qu'ils aient du mieux de la part des collègues après leur passage au pilori.

Le problème, c'est que tous les collègues, sans exception, ont rebondi sur mes vitupérations pour absolument démolir la classe. J'avoue que je ne m'imaginais pas du tout que leur niveau était aussi catastrophique dans les autres matières (générales et professionnelles) qu'en anglais. Et on pouvait voir petit à petit les visages des deux délégués se décomposer, de prof en prof, de matière en matière. Et pourtant, comme souvent, c'étaient pas des mauvais bougres les délégués, parmi les meilleurs éléments de la classe -même si dans cette classe, "meilleur" pour un élève signifie "élève moyen"-... L'une des deux avait même les larmes aux yeux à la fin du tour de table. C'était un moment assez intense, grave, et difficile...

... Jusqu'au moment où la responsable pédagogique s'est retournée vers les délégués pour conclure sur un "en tout cas, il est clair qu'en termes de manque de travail personnel, votre classe a décroché la palme".

Et là c'était foutu. Mon regard a croisé celui de ma voisine, et j'ai violemment enfoncé mes ongles dans ma paume pour ne pas éclater de rire. Je ne sais pas quelle a été la méthode de ma voisine, mais il est clair qu'elle aussi a dû user de moult stratagèmes pour ne pas se bidonner. Mais je pense que c'est aussi parce que tout le monde était vraiment d'humeur maussade et sombre après le passage au pilori de cette classe, et que les corps et les esprits devaient chercher une échappatoire à tout prix, et le rire est souvent le plus fort des mécanismes de défenses de la psyche.

En tout cas la responsable pédagogique a dû lire notre combat contre le fou rire sur nos visages parce qu'elle nous a fait de groooooooooos yeux jusqu'au départ des deux délégués où on a pu se lâcher (et où on a dû expliquer aux collègues le pourquoi du comment). Mais que voulez vous, j'ai beau être prof, je reste néanmoins un sale djeuns, et un rebelz :)... Mais du coup plutôt que de l'appréhension, j'attends plutôt avec curiosité la soirée des conseils de classes de mardi prochain, où ce sera cette fois le tour des premières années.

Je vous laisse donc pour l'instant, on verra si ce conseil me motivera aussi à composer une note pour en parler. And now for something completely different : dans 14 jours je serai en train de déambuler à London. Le compteur tourne. Et je couronne les deux oraux de Master dont j'ai parlé il y a quelques temps d'un double 14 plutôt satisfaisant compte tenu des conditions de mon passage. 14 sera donc le chiffre du jour. Sauf que je n'ai pas de rubrique "le chiffre du jour" ici, donc je vous laisse avec les habituels :

La citation du jour : "Mais c'est vrai que ça fait peur..."
La citation bonus du jour : "Hân tu me dégoûtes ! Je pourrais être ta mère !"
La chanson du jour : Le fou rire, Bénabar, "Un fou rire à un enterrement, je m'en veux, je m'en veux vraiment, c'était nerveux sûrement, en tout cas c'était pas l'moment ! [...] Dos voûtés, têtes baissées, j'ai honte à le dire, on poussait des petits cris étouffés, on était morts de rire."

Même si c'es parfois dur de rester sérieux même dans les moments graves, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 19.1.07***

Caught with my pants down

Parfois, malgré l'énorme Ego qui est le mien et ma très haute opinion de ma petite personne, il faut bien reconnaitre que le cumul de certains facteurs extérieurs (trop de fatigue, de travail) ou intérieurs (mémoire de poisson rouge) m'amène à gaffer.

Oh, rien de bien grave en somme, mais quand même. Vous savez que dans 28 jours et quelques heures, je serai dans l'avion m'amenant outre-Manche accompagné d'une poignée d'élèves. Afin de rendre les préparatifs plus simples, et la communication plus rapide, j'ai donc confié mon adresse MSN aux élèves en question, après y avoir réfléchi et m'être dit "oh, au pire, ils verront quelques photos débiles de moi en avatar, et mes réflexions métaphysiques ou mes sauts d'humeur sur les pseudos que je choisis, rien de grave".

Et rien de grave en effet depuis une semaine ou deux que je discute avec eux sur MSN, je fais juste gaffe à ne pas être *trop* graveleux dans les pseudos que je choisis. Et voilà qu'hier de patins en couffins j'en viens à parler blog avec l'une de mes élèves. Le sien, en l'occurence, qu'elle avait le malheur de présenter dans le sous-titre de son pseudo MSN, et qui avait le malheur d'être un Skyblog. Et comme vous le savez, Skyblog, c'est le Mal(tm). Me voici donc à la taquiner et à vitupérer Skyblog, comme à mon habitude. Quand elle s'est défendue en me vantant les mérites d'être bloggeur/bloggeuse, j'ai bien évidement répondu que oui, bien sûr, ça fait plus de deux ans que je blogge moi même, je n'allais certainement pas lui jeter la pierre pour ça. Et quand elle me l'a demandé, j'ai bien sûr dit que non, évidemment que je n'allais pas donner l'URL de mon blog à une de mes élèves. Mais là mon cerveau a fait "ding".

Et là ? C'est le drame. Parce que je me suis rendu compte -en même temps qu'elle d'ailleurs, puisqu'elle m'en a tout de suite fait la remarque- que depuis tout le temps que je discute avec les élèves en question, mon sous-titre-de-pseudo à moi aussi comprenait le nom et l'URL de mon blog -_-;...

Cette anecdote me refait penser à cet article de juillet 2005, où suite à quelques yeux inopportuns posés régulièrement sur mes lignes, j'avais émis l'idée d'avoir à me censurer avant de la rejeter tout de go. Là, les enjeux sont encore différents : qui dit élève dit diffusion possible/probable de cette URL dans l'école, voire au niveau de l'administration. Je me suis donc demandé si j'allais devoir cette fois réellement me censurer, voiler mes mots et mes allusions, voire ne plus parler du tout de mon travail.

Mais finalement... et alors ? Ces pages ne sont que l'écho de ce que je suis. Passé à travers le miroir déformant de ma plume, quelque peu enjôlivé par ci, quelque peu effacé par là, mais mes mots ne sont qu'un concentré de "Moi", et ce qu'est ce "Moi", je l'assume. Chèr(e)s élèves qui êtes arrivés (ou qui arriveriez) sur ces pages, soyez donc gentils de savoir passer outre l'excitation initiale du "waaaaaaaaaaanotprofiblog" et plutôt que de diffuser cette adresse à tout bout de champ, lisez si vous le voulez, appréciez, ou pas, vous pouvez même commenter hein (soyons fou) tant que ce sont des commentaires constructifs et pas des trolls, mais jugez ces pages et ces lignes avec suffisemment de maturité. Je fais peut être preuve de naïveté, mais les gens qui ont mon adresse MSN -ce qui doit représenter... 2 à 3% de mes élèves ?- me semblent suffisemment "sages" pour agir responsablement face à cela, et ne pas ressentir le besoin de se faire mousser à la récré en amenant des impressions de "Regardéskeleprofilékri".

Donc point de censure à venir cette fois non plus en ces pages. Je ne mets de toutes façons jamais de noms dans les anecdotes que je raconte -sauf quand j'ai l'accord de la personne en question- et, jeune garçon, jolie demoiselle, si ces lignes venaient à dépeindre un autre visage de l'histrionique qui vous répands la bonne parole anglophone dans des salles surchauffées, eh bien fi ! Vous auriez de toutes façons découvert cet autre visage dans un mois à London. Gageons que je n'ai pas tort de vous faire confiance sur ce point. Et pour les curieux qui liront les archives... bonne lecture... ^_^

La citation du jour : "Tu sais qu'avec ta fréquence technoraveparty hardcore de BIDUP BIDUP BIDUUUUP j'ai cru que t'étais Antistar en colère ?"
La chanson du jour : I found out, John Lennon, "I seen the junkies, I've been through it all, I've seen religons from Jesus to Paul. Don't let them fool you with dope and cocaine, can't do you no harm, feel your own pain... I, I found out!"

Même si je suis grillé, la vie est belle !

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