***Article(s) en date du 7.3.10***

Le come back des quatre mariages à Notting hill

Cher lecteur, jolie lectrice,

Tu vas encore m’en vouloir de t’avoir abandonné plus de deux semaines, mais crois moi, j’ai comme toujours de bonnes raisons (et puis si mes raisons ne te plaisent pas, tant pis, je suis numériquement chez moi ici, namého).

Outre le déménagement imminent dans ma nouvelle maison (avec une emphase sur le *MA*, fini la location !), il m’a quand même fallu le temps de prendre un peu de recul sur ce qui m’arrive en ce moment avant de t’en parler. En effet, je vis actuellement une histoire tellement belle et improbable que même les scénaristes les moins crédibles des films de Hugh Grant la trouveraient tirée par les cheveux, et que je m’attends régulièrement par conséquence à voir surgir Ashton Kutcher ou Marcel Béliveau de derrière un coin de pièce avec toute leur équipe de caméras pour me dire que ha ha ha ils m’ont bien eu et j’ai été trop con d’y croire.

Mais non, toujours pas d’Ashton ni de Marcel, alors plus le temps passe, plus j’ose y croire. Méfiant lecteur, sage lectrice, je te sens douter, alors si je reviens vers toi les yeux pleins de larmes dans un mois, je t’autoriserai un « a-HA ! Je te l’avais dit ! »

Il y a un peu moins d’un mois, j’ai été recontacté par une demoiselle que, sans mentir, j’avais croisé genre trois fois dans ma vie, il y a plus de cinq ans, et plus depuis. Facebook, je suis officiellement un peu réconcilié avec toi, même si t’es toujours moins utile que Twitter hein, quand même. Mais promis, j’arrête de dire (trop) de mal de toi jusqu’à nouvel ordre.

Et de cet événement complètement improbable est survenu une suite tout aussi improbable. Des échanges de messages quotidiens, un partage de passions, des points communs mais aussi des différences qui rendent les échanges riches (par exemple, elle n’aime pas du tout Beigbeder…). Et puis la décision de se (re)voir.

Et s’être (re)vus.

Et cette première re-rencontre tout aussi riche d’échanges. Et renouveler cette re-rencontre. Et toujours nos échanges de messages électroniques, perdant un peu du charme des lettres manuscrites que j’envoyais avant l’ère du numérique, mais tellement plus rapides, les seules à même de satisfaire le junkie de ses mots que je deviens. De ses mots tendres, et de ses sourires en lettres.

Oh bien sûr, entre mon emploi du temps de ministre et le sien (nous sommes tous deux abonnés aux semaines de trop d’heures), il n’est pas forcément simple de se voir autant que je le voudrais. Mais cette souffrance est douce et n’est qu’un prix modique à s’acquitter pour ces rencontres, et sa main dans la mienne qui fait baisser ses yeux par pudeur, et change ses lèvres en sourire…

Il m’est impossible de vous décrire ce qui se passe en moi quand je reçois certains de ses mots si doux. C’est moi l’écrivain de métier, et pourtant c’est elle qui trouve sans cesse le mot juste pour m’émouvoir. Elle me vole mon rôle et c’est moi qui suis pendu à ses lettres, et mes propres mots quand je lui écris me semblent fades face aux siens. Et quand je ressens ces papillons dans mon ventre, je sais que je suis en danger, que je baisse ma garde et lui donne les clefs de mon imperméabilité à la souffrance.

Tenir à quelqu’un, c’est lui donner consciemment les moyens de pouvoir vous faire souffrir, et avoir confiance et espoir qu’ils ne seront pas utilisés. J’ai déposé mes armes à ses pieds. Compatissant lecteur, agréable lectrice, partage avec moi l’espoir qu’elle ne me fasse pas souffrir, et que notre histoire continue à être aussi belle, aussi forte, et aussi improbablement douce que celle des personnages de Hugh Grant et des chansons d’Etienne Daho.

Tant qu’on ne touche pas le sol, rien n’est aussi grisant que la chute libre.

Et sa main dans la mienne.



La citation du jour : « Je crois qu'il va me falloir beaucoup de peluches pour compenser tes bras »
La chanson du jour : Au commencement, Etienne Daho, « Depuis la première seconde c'est la magie absolue, je n'attendais vraiment plus personne, j'étais tout seul j'étais perdu… »

Même si baisser ma garde est dangereux, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 7.5.09***

Le gazouilleur

L’imagerie cognitive traditionnelle veut que souvent les professeurs - et en général toute personne de plus de vingt-cinq ans - soient considérés comme démodés voire carrément has-been par la grande majorité de la population estudiantine et lycéenne. Dans l’université privée où j’officie encore ponctuellement (je donne 2 à 4 demi-journées de cours par mois, pas plus, mes autres activités me demandant trop de temps, il a fallu faire un choix…), il y a beaucoup de « jeunes » profs de ma génération, et ce fossé est forcément réduit. Certains de mes collègues ayant comme moi au maximum 5 à 10 ans de différence avec l’âge moyen de nos ouailles et moi-même dialoguons gaiement sur Facebook et autres outils sociaux comme MSN Messenger ou Skype avec ceux de nos élèves avec qui le courant passe le mieux. Et nous regardons souvent à leurs côtés d’un air navré les professeurs quinquagénaires et plus qui attaquent leurs élèves en justice pour avoir crée un groupe Facebook d’élèves (Juliana, si tu passes dans le coin, cette phrase t’es dédicacée) ou autre débordement d'un esprit poussiéreux incapable de comprendre - ou de chercher à comprendre - l'évolution du monde.

Et parfois, c’est carrément le contraire, et lorsque je parle de tel ou tel objet/logiciel/outil top tendance, je me retrouve face à une marée de regards vitreux émettant parfaitement le message silencieux « Mékoikidileprof ». A leur décharge, je donne des cours dans cette région reculée de France qu’on appelle « Moselle Est ». Pas reculée géographiquement, hein, enfin, si, mais pas seulement : reculée TEMPORELLEMENT, surtout. Mais cela n’excuse pas tout. (Et ce paragraphe, il est pour toi, Pauline. Oui, je suis comme ça ce soir, je dédicace. Après tant de semaines de silence, je me suis dit que ça vous ferait plaisir).

Et c’est donc comme ça que j’en suis venu à faire un aparté de presque 30 minutes dans mon cours (excellent au demeurant, sur la vision qu’ont les anglophones du forcing de la loi HADOPI) pour expliquer Twitter à mes étudiants. Car oui, je touitte. Je touitte même de plus en plus frénétiquement maintenant que j’ai le matériel pour. Car oui, il faut quand même reconnaître que malgré l’énorme boom de ce nouveau vecteur social outre-atlantique, la limitation de ses fonctionnalités sur le territoire hexagonal qui est le nôtre rend son utilisation encore très marginale chez nous, limitée aux ultra-geeks, aux passionnés d’artistes anglophones, et aux possesseurs d’iPhone/iPod touch. Car oui, j'utilise beaucoup "car oui" dans ce paragraphe, c'est voulu.

Pour ceux qui ne connaissent pas Twitter, c’est un système persistant de messagerie instantanée limitée à 140 caractères, un peu comme un Facebook dont la seule fonctionnalité serait de mettre son statut à jour. Mais le grand intérêt de Twitter (outre-atlantique) c’est qu’il est possible d’envoyer les mises à jour de son statut par SMS, et de recevoir gratuitement par SMS toutes les mises à jour de statut des contacts que vous avez sélectionné. Malheureusement, chez nous, cette fonctionnalité est inaccessible, même si on essaie de gruger monsieur Twitter en lui affirmant qu’on est américain et en commençant notre numéro de téléphone par +33. On ne la lui fait pas, à monsieur Twitter, il connaît le truc…

L’autre intérêt de Twitter est le nombre incroyable (et grandissant) de célébrités qui s’en servent comme un nouveau moyen de contact et de promotion, plus « vivant » et moins artificiel que mySpace. De Britney Spears à Neil Gaiman en passant par la Twitter-Star Ashton Kutcher, Twitter change la donne d’une industrie artistique en pleine métamorphose.

Alors certes, le fait que Twitter ne soit pas accessible en SMS en France le rend super peu pratique. MAIS si vous avez un iPhone ou un iPod touch et une connexion WiFi, vous avez des outils qui font tout comme. De plus, monsieur Twitter est actuellement en pourparlers avec les opérateurs telecom français pour offrir une fonctionnalité similaire. Après tout, c’est normal : mySpace est arrivé en France avec un an de retard. Facebook a bouffé mySpace en France un an après avoir bouffé mySpace aux USA. Twitter a connu son gros boom fin 2008 aux USA. Les paris sont pris avec mes élèves : début 2010, chez nous, tout le monde touitte (sauf peut être en Moselle-Est ^_^).

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La citation du jour : « Logiquement je devrais bosser jusqu'aux écrits, MAIS »
La chanson du jour : Take me out, Franz Ferdinand, « I say don't you know, You say you don't know, I say... take me out! »

Même si j’en ai bêtement douté pendant presque 24h lundi, la vie est belle !

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