***Article(s) en date du 27.11.08***

F comme... Filles

On m'a demandé pourquoi je n'avais pas mis B comme Bisounours, et c'est vrai que j'aurais pu. On m'a également demandé pourquoi je n'avais pas mis B comme blonde, et cette fois la raison est que ces dernières sont inclues de facto dans cette lettre - et que, vrai de vrai, je ne peux pas dire que je préfère les blondes... Je suis une pauvre victime de la loi des séries... Ou alors le problème est encore plus grave - et qu'il n'y a de la place que pour 26 articles donc la sélection a été rude.

Malgré ma bisexualité (cf. la lettre B), j'ai un penchant net et indéniable pour ces demoiselles. Notez l'emploi délibéré des lexèmes "demoiselle" (plutôt que dame) et "fille" (plutôt que femme). Plusieurs raisons à cela. Mon meilleur ami, s'il suit encore Tears, montrera du doigt cette nympholepsie que j'assume et qui transparaît à travers mes travaux lorsque pour un temps je cesse d'être écrivain et deviens photographe amateur.

Egalement, parce que ce que je recherche et qui m'attire tant chez celles qui exaltent et brisent mon coeur, c'est une certaine fraîcheur, une fragilité dans leur force, la princesse derrière la femme, la tendresse qui va de pair avec mon âme d'adulescent.

Qu'elles soient amies, amantes, parfois les deux, qu'elles durent dix jours ou dix ans, les murs de ma vie sont peints et tapissés aux couleurs de celles qui l'ont traversé et la traversent encore. Et pour toutes celles qui ont été gravé dans mon coeur, même si le temps ou l'usure nous sépare, il reste en moi, d'elles, comme un sentiment indélébile, une tache de couleur quand mon coeur devient gris, et elles me donnent la force de continuer à me lever chaque matin avec le sourire, même lorsqu'elles sont parties en ne me laissant qu'un bouquet de larmes...

La citation du jour : "J'étais déjà inscrite deux fois, lol!"
La chanson du jour : J'aime les filles, Jacques Dutronc, "J'aime les filles intellectuelles, j'aime les filles qui m'font marrer"

Même si j'aimerais déjà être demain, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 24.11.08***

E comme... Ecriture

Que tous ceux qui n'avaient pas deviné cette lettre aillent se flageller avec des orties fraîches, filmer la scène, et la diffuser sur Dailymotion. J'ai dis TOUS. Je veux bien négocier toute autre humiliation ridicule à la place de la flagellation, mais c'est bien parce que c'est vous.

Ecriture, donc.

Je ne sais plus quand j'ai commencé à écrire pour écrire, mais ça devait être peu de temps après avoir su assembler des lettres ensemble pour créer du sens. J'ai la chance et la malchance d'avoir une imagination débordante, nécessitant régulièrement d'en évacuer le trop plein. Et quand ça doit sortir, ça sort par l'écriture.

Mon écriture est protéiforme. Elle a commencé par des petites histoires débiles, des scénarios de comic books, des "fan fics" (spécial dédicace pour Tiff) de mes dessins animés préférés quand j'étais môme, puis au fil du temps des histoires un peu plus complexes, des chansons, puis des poèmes, des réflexions sur la vie, l'univers et le reste, et un blog (mais ça vous êtes au courant).

Il y a la thèse, au point mort à mon grand dam pour l'instant faute de temps (reprise en 2009), et les romans sur lesquels je travaille, celui qui est presque fini, et les deux autres en cours quand je veux écrire autre chose que le premier.

Il y a mes petites fiches, sur lesquelles je griffonne des mots nouveaux, ou des citations qui me plaisent des livres que je dévore. Les petits carnets que je remplis de pensées, toujours un dans la poche, toujours. Et maintenant, emails et une tétrachiée de SMS.

Je n'arrive pas à concevoir celui que je pourrais être sans l'écriture. En fait, je pense que c'est tout simplement impossible. Sans même parler de sombrer très probablement dans la folie - enfin, encore plus que maintenant, j'entends - je pense que cet excès de mots et de sens qui s'accumulerait en moi finirait par me faire gonfler comme une baudruche avant l'inéluctable explosion.

Ce n'est pas du sang qui coule dans mes veines, ce sont les mots de mes joies et de mes pleines, mes veines sont les lignes du cahier sur lequel, lettre à lettre, j'écris tout doucement ma vie, un peu brouillon, mais rien n'est jamais plus intense qu'un premier jet qui vient du coeur...

La citation du jour : "En ligne rien que pour toi"
La chanson du jour : Death is not the end, Nick Cave and the Bad Seeds (Bob Dylan cover), "When you're sad and when you're lonely And you haven't got a friend, Just remember that death is not the end"

Même si mes pensées dépassent parfois mes mots, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 18.11.08***

D comme... Drogues

Oui, le S est important, et oui, c'était simple, n'en déplaise à Eve.

L'écrite de ce message est plutôt épique : je n'ai plus de connexion Internet depuis plus de 48h, et je suis en train de squatter le PC d'un des dinosaures Talangeois qui a eu l'amabilité de me dépanner sans même que j'aie à utiliser ma techniques des yeux de cocker. Merci, Quenta.

Drogues, donc.

Je pense qu'il est inutile que je m'étende énormément sur cette lettre ou cet article, étant donné que oui, un jour, je vais bien finir par achever ma trilogie de posts à thématique "Sex, Drugs & Rock'n'roll" par cet article sur les drogues qui reste toujours à écrire. Si j'y pense, j'éditerai même cet article pour y insérer le lien vers cet opus.

Mais bon, jeune lecteur, jolie lectrice, si tu penses me voir venir avec mes gros sabots, convaincu(e) que je vais utiliser cet excuse pour faire un article vide de sens ou de contenu, tu te trompes, oh oui jeune fille, tu te trompes.

Loin de moi l'idée de transformer Tears en un antre à Opium et, à l'instar de Matmatah, y faire l'apologie de tous les stupéfiants. Néanmoins, choisir un autre substantif pour cette lettre eut été tromper l'audience, ou mettre un voile sur une partie de moi que j'assume totalement, et vous savez que je n'ai jamais été un grand fan des voiles ou de toute forme d'hypocrisie.

Non, je ne conseille à personne de se droguer. Outre le fait que c'est illégal (bouuuuuuuh !), 90% des utilisateurs de substances psychotropes les utilisent mal, de manière irréfléchie ou excessive, et n'ont pas la volonté nécessaire pour se maitriser. Quand vous n'avez jamais bu d'alcool, vous n'allez pas, pour gouter, vous enfiler une bouteille de Smirnoff cul sec. Et même si vous êtes un consommateur régulier d'alcool, je pense que vous avez suffisamment de jugeote pour vous rendre compte que 3 litres de Vodka pure par jour, à consommer, ça serait une mauvaise idée.

Bah les drogues, c'est un peu pareil, sauf que les gens font n'importe quoi avec. J'ai pour ma part dû avoir dans les veines, les poumons et le nez à peu près tout ce qu'il est possible d'y mettre (sauf ce qui se prend avec des seringues, parce que je n'aime pas les piqûres), par curiosité, par "rebellitude" (substantif cousin de la bravitude de Ségolène) étant jeune, par goût, et par désir de me faire mes propres expériences. Il y en a que je reprends toujours avec plaisir (sans néanmoins être accro à quoi que ce soit si ce n'est à mes attractions désastres pour ces filles qui me brisent et m'exaltent), d'autres que je ne reprendrai plus jamais (fais moi confiance, inconscient lecteur, rebelle lectrice : l'Ecstasy, c'est le Mal(tm) ). Je sais maintenant quelles substances me conviennent, pour quelles situations et surtout dans quelles doses. Les psychotropes sont un moyen sympa de profiter de la vie, mais sans un minimum de recul et de conscience, ils peuvent très rapidement devenir le meilleur moyen de vous la gâcher.

Know thyself !

La citation du jour : "Comme j'étais dans les derniers, j'ai décidé de l'écrire en Sindarin"
La chanson du jour : I don't like the drugs (but the drugs like me), Marylin Manson, "You and I are underdosed and we're ready to fall. Raised to be stupid, taught to be nothing at all. I don't like the drugs but the drugs like me"

Même si drugs are baaaaad, m'kaaaaaaay ?, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 14.11.08***

C comme cartons, D comme déménagement...

Non, ceci n'est pas un article officiel de la série "Baron de A à Z", mais vu les lettres, c'est quand même marrant que ça s'intercale entre ma Culture et mes Dr... oups, pas encore posté ça.

Bref, je suis actuellement débordé de cartons de livres et de CD et de livres et de fringues et de livres. Déménagement de mon chez-moi-temporaire (qui a duré plus de 3 ans...) vers un autre chez-moi-temporaire (qui, espérons-le, durera un an tout au plus) avec mes livres, mes meubles, mes livres, mon chien et mes livres.

Je prends quand même le temps entre deux cartons (de livres) pour vous signaler que contrairement aux apparences, un carton, ça se remplit très très TRES vite. On dirait pas comme ça. Comme si toutes les lois physiques et mathématiques étaient en grève lors de la composition des cartons (et pourtant je suis un pro de l'empilage et de l'optimisation de place, plusieurs années en magasin obligent). Bref. Déjà 5 enoooooooormes cartons de livres remplis, et ma première bibliothèque n'est toujours pas vide. J'ai 6 bibliothèques à déménager.

*pleure*

La citation du jour : "Et si tu demandais à Jerôme de venir t'aider demain pour le déménagement ?"
La chanson du jour : She wants to move, N.E.R.D., "She makes me think of lightning in skies(Her name) She's sexy!!"

Même si j'ai trop de cartons, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 13.11.08***

C comme... Culture

Le mot associé à la lettre C me semblait l'un des plus évidents de cet abécédaire. Pourtant, les quelques proches qui ont essayé de le deviner sont TOUS passés à côté... Peut être TROP évident ? J'ai eu le droit à tout, de Communication à Cul à Choucroute en passant par Comédie Café, mais personne n'a été droit vers l'évidence.

Car peut être LE plus gros facteur qui a contribué à la naissance et au développement de mon ton parfois hautain et pédant, et de ma tendance à prendre parfois (souvent) les gens de haut, c'est ma culture. Complexe, profonde et protéiforme.

Pour moi, la culture a commencé par de la contre-culture. Plongé dès ma plus tendre enfance dans les comic-books, j'ai snobé la bande dessinée franco-belge (hormis l'intégrale de Franquin) au profit d'une large dose mensuelle de ces héros américains. Cet amour de lire des comics c'est transformé en amour de lire tout court, d'abord du fantastique étant très jeune, puis des polars (sorti d'Agatha Christie, j'en suis vite revenu), le passage obligé de tout adolescent par Werber et ses fourmis et les poètes maudits du XIXeme, puis les romans sur ma table de chevet sont devenus de "vrais" romans, de Stendhal à Proust en passant par Nabokov. Pourtant, bien que pédant, j'ai toujours trouvé assez artificiel cette classification entre la "vrai" littérature et le reste. Pour moi un livre est bon ou mauvais quel qu'en soit le thème, mais tous font partie de l'étiquette littérature pour peu qu'ils le souhaitent.

Sauf Harry Potter, bien sûr.

Je suis une éponge à culture. C'est absolument indispensable à mon équilibre, principalement parce que dû à ma légendaire mémoire de poisson rouge, je ne sais jamais de quel morceau je vais me souvenir plus d'un an, alors j'en absorbe de plus en plus, et outre les références incontournables --que je relis d'ailleurs assez régulièrement-- ces livres qui sont condamnés à ne jamais être un souvenir précis en moi fusionnent dans un melting pot culturel où viennent se mêler les films, articles, sites Internet et autres bribes de conversation pour former cette masse où je peux toujours trouver une référence ou un point de repère, rarement précis mais toujours pertinent.

Et oui, cette culture, j'en suis fier, justement pour ses mille visages, pour ce mélange entre Salman Rushdie et Batman, entre la prose de Nabokov et le cynisme de Lautréamont, entre la Recherche du Temps Perdu et le dernier story-arc des X-Men, entre le dernier supplément de Dungeons & Dragons et le dernier Beigbeder, entre la précision du dictionnaire de l'Académie Française et le vide éditorial de la Wikipedia. Parce que ces mélanges des genres créent un genre très particulier et très précis :

Le mien.

La citation du jour : "Oui je dois avoir ça... mais il faut que je cherche dans mes cd mp3"
La chanson du jour : Karma Chameleon, Culture Club, "Loving would be easy if your colors were like my dream"

Même si la culture, c'est comme un parachute, quand on n'en a pas, on s'écrase (merci Desproges), la vie est belle !

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***Article(s) en date du 12.11.08***

Moi aussi je sais créer des chaines à la con

Après plusieurs mois de disette de posts, et après la fin de la grande mode des blogs littéraires (au profit des kikooblogs photo skyrock/skyblog et des blogs BD aux centaines de milliers de lecteurs), la mode des chaînes de blog avec des mots - où on se tagge gaiement dans une grande partouze inutile et virtuelle - est un peu passée, et on ne me tagge plus dans les quelques chaines qui survivent. Alors soyons fous, vu que ce n'est plus à la mode, profitons-en pour en créer une ensemble. Sous le signe des livres, bien sûr. Et en guise de vague indice sur la nature du "C comme..." à venir.

I. Quel est le dernier livre que vous avez acheté *ET* terminé ? Verdict ?

The Graveyard Book, par Neil Gaiman. C'est un hommage au "Jungle Book" de Kipling (le "livre de la jungle" en français, du coup celui ci pourrait s'appeler "le livre du cimetière") où notre héros, Bod, se fait recueillir et élever par les fantômes et autres créatures qui rôdent dans ce lieu pas si lugubre que l'on croit. Toujours aussi bien écrit, très plaisant, un très bon Gaiman en somme.

II. Quel est le livre que vous êtes en train de lire ? Qu'en pensez vous pour l'instant ? Quelle est la phrase qui se trouve à la ligne TREIZE de la page QUARANTE-DEUX (parce que c'est important, 42) ?

Les Faux-Monnayeurs d'André Gide. Très intéressant, beaucoup de malentendus qui s'effilent le long des pages, des amours brisées, et de fourbes manipulations.

"Il ne ressemble pas du tout au reste de ma famille ; c'est quelqu'un de très bien"

III. Choisissez l'un de vos livres favoris, quel est il ? Pourquoi fait-il partie de vos favoris ? Quelle est la dernière phrase qui se trouve à la page 65 ?

Lolita, de Vladimir Nabokov. Parce que ce livre, écrit en anglais par un homme dont la langue natale est le russe, dans un langage plus fluide et plus beau que nombre d'anglophones natifs, est un chef-d'oeuvre qui se lit et se relit sans se lasser. Nabokov crée du Beau avec un sujet grave, et parsème son ouvrage de clins d'oeil et de références culturelles presque invisibles et dont l'absence de reconnaissance ne nuit pas à la compréhension ou au plaisir tiré de ce livre. Parce qu'on cherche qui est vraiment la victime dans ce livre, et que je n'ai jusqu'à présent jamais vu de meilleure description de l'amour passionnel, fou, et destructeur d'un homme.

"The Lolita whose iliac crests had not yet flared, the Lolita that today I could touch and smell and hear and see, the Lolita of the strident voice and the rich brown hair - of the bangs and the swirls at the sides and the curls at the back, and the sticky hot neck, and the vulgar vocabulary - "revolting," "super," "luscious," "goon," "drip" - that Lolita, my Lolita, poor Catullus would lose forever."

IV. Quel est le dernier livre que vous avez lu et pas vraiment aimé ? Pourquoi ?

Miss Herbert, d'Adam Thirlwell. Peut être parce que j'en attendais trop suite à l'excellent "Politics", son premier roman, qui était vraiment excellent en tous points. Miss Herbert est un pavé indigeste, qui tente de se faire pardonner avec une tonne de références littéraires pour érudits mais qui tombent souvent à plat ou ralentissent l'ouvrage plus qu'elles ne l'éclairent.

V. Quelles sont les 5 bloggeurs à qui vous passez le relais et pourquoi ?

Les deux compères de MuM, parce que comme ça je fais d'un tag deux coups
Tiff, parce que je me demande ce qu'on lit en Helvétie
La bl0nde, parce que si elle a aimé mon étude de texte, c'est qu'elle est capable de lire malgré sa teinte capillaire
KobalDeux, parce que ça lui fera une excuse pour blogger et me permettra de le bombarder encore plus de BTBP s'il ne s'exécute pas
Livy Etoile, parce que c'est l'anniversaire de son blog
Plus tous ceux qui voudront répondre, en commentaires ou sur leur blog

La citation du jour : "Mais non !!! B comme Bisounours !"
La chanson du jour : Envole moi, Jean-Jacques Goldman, "A coup de livres, je franchirai tous ces murs"

Même si je suis impatient de lire leurs réponses, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 11.11.08***

B comme... Bisexualité

Comme beaucoup, j'ai mis un temps certain à me rendre compte de ma bisexualité, et - conséquence probable de la mauvaise image sociale de l'homosexualité durant mon adolescence - encore plus de temps à l'assumer. C'était bien avant qu'être homo ou gay devienne carrément une *mode* auprès des adolescents (et adolescentes) des années 2000. Il y a quelques années, il y avait presque plus de lycéens hétéros qui prétendaient être bi ou gay que de lycéens homos prétendant être hétéro...

Donc, mes premières "interrogations" sont arrivées lorsqu'une fille qui me plaisait, adolescent, m'a préféré un autre garçon... qui m'a tout autant plu qu'elle... Choc assez violent, à 17 ans. Grosse remise en question, douleur, déni, etc.

Il aura fallu quelques années de gestation (et d'oubli, dans d'autres bras féminins au creux desquels je n'avais aucun doute de mon attraction pour ces demoiselles) et la découverte de l'homosexualité de l'un de mes meilleurs amis de l'époque (qui deviendrait mon meilleur ami tout court et un confident efficace) pour en parler sans tabou, et me rendre compte que, après une longue introspection, oui, j'étais bisexuel.

Comme beaucoup de bi, mon attraction n'est pas la même pour les deux sexes (je dirais 70-75% pour ces demoiselles, et 20-25% pour ces messieurs), et surtout je ne cherche pas du tout la même chose avec une fille et avec un homme (le choix de ces substantifs est délibéré et est une part d'explication). Ma bisexualité est principalement intellectuelle et émotive. Je suis amoureux du corps féminin (ce qui m'a poussé vers la photographie de nu, ceux qui suivent Tears depuis longtemps le savent), et d'un point de vue purement physique chez ces messieurs, un beau visage m'attirera bien plus qu'un joli corps (quoique, des épaules bien bâties sans être trop musclées...). Mais c'est surtout "en dedans" que je viens vers les hommes. Parce que la proportion de mecs bien par rapport aux boulets est si faible que lorsque j'en croise un, je suis forcément touché.

C'est de là, d'ailleurs, que tout est parti. De ma séparation de la passion, du sexe, et de l'amour. Je suis un "intello des sentiments", parfois. Quand je tombe amoureux, vraiment amoureux, c'est d'un esprit, pas d'un corps. Dans ma vie, trois fois déjà le corps livré avec cet esprit était un corps d'homme. Deux fois sur ces trois, un bout de chemin a été marché ensemble. Face à ce genre de situations, beaucoup de gens, j'en suis convaincu, l'ignorent, mettent ça sur le compte d'une forte amitié, ou refusent de l'assumer, le nient, et le refoulent. J'ai choisi de l'assumer, et en rien je ne regrette ce choix.

Oui, je préfère les filles. Mais non, je refuse d'enfermer mon esprit et mes sentiments dans un carcan "classique" dans lequel je ne pourrais pas être vraiment moi. Une bisexualité réfléchie, plus intellectuelle que viscérale en somme, mais pleinement assumée.

P.S. : La radio est de nouveau régulièrement mise à jour au fil des articles

La citation du jour : "Maintenant, tu fais ce que tu veux"
La chanson du jour : Double Je, Christophe Willem, "C'est comme ça, qu'est-ce que j'y peux"

Même si je ne photographie que des demoiselles lorsque je fais de l'art, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 10.11.08***

A comme... Antimilitariste

On commence fort cet abécédaire avec l'une des rares (pour ne pas dire la seule, quoi que le I soit ambigu) lettres pour lesquelles j'ai choisi un mot plutôt "négatif" envers autrui.

Oui, donc, je suis antimilitariste, et je l'assume. Pour citer madame l'Académie Française, l'antimilitarisme est l' "Opposition déclarée à l'esprit militariste et, par extension, à l'armée elle-même". Je n'aime pas l'armée. Son fonctionnement, son principe, son intolérable nécessité. Puisque je suis d'humeur généreuse, j'inclus ici la Gendarmerie par la même occasion (mais pas la Police, en revanche, et leur fusion progressive en France me fait un peu peur, j'avoue).

Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Bien que pédant et plutôt hautain avec mon prochain, ce n'est pas l'ensemble des individus militaires, que je méprise. D'ailleurs j'ai quelques (rares) amis militaires. Je m'estime suffisamment évolué pour distinguer les individus de la masse à laquelle ils appartiennent.

Tout n'est pas à jeter. L' "Art" militaire, les stratégies de positionnement de troupes, j'aime. Mais dans un sens abstrait. Sur un wargame, ou dans un jeu de figurines. J'aime aussi certains uniformes, les vieux, surtout. J'aime, car j'en suis incapable, le don de soi dont sont capables certains militaires, de se prendre une balle pour sauver leur copain, ou de risquer gros pour pas grand chose, en fait.

Mais j'abhorre l'armée pour ce qu'elle est, former des gens à devenir des armes, et les envoyer tuer l' "ennemi" lorsqu'il le faut. Je hais l'armée pour son côté réducteur, parce que sa machine change des êtres pensants en chair à canon, parce que l'individu, dont je parlais au-dessus, est relégué au second plan par rapport à ce qu'il représente ou qu'il défend. Je déteste l'armée qui me rappelle sans cesse combien elle est nécessaire dans notre monde, qui n'est, dans ces moments là, plus vraiment mon monde. Parce qu'elle doit devenir proactive afin de ne pas avoir à être réactive. Parce que des gens continuent à croire au "Si vis pacem para bellum" latin dérivé des écrits de Publius Flavius Vegetius Renatus plutôt qu'au "War is over if you want it" de John Lennon. Parce qu'elle est le reflet d'une nature humaine que je rejette et dans laquelle je ne me reconnais pas.

Parce que toute armée présuppose d'un minimum de patriotisme, et ma seule patrie n'est pas un pays, mais le monde.

La citation du jour : "Essaie d'avoir du respect pour les gens"
La chanson du jour : Parachutiste, Maxime le Forestier, "Alors sont venus les honneurs, Les décorations, les médailles Pour chaque balle au fond d'un cœur, Pour chaque entaille"

Même s'il existe certains militaires sympa, la vie est belle !

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Le baron de A à Z

L'arrivée de Dwynwen (ma petite chienne) dans ma vie avant le déménagement (prévu pour ce week end) a quelque peu bousculé mes habitudes de vie, principalement au niveau de mes horaires. En effet, n'étant pas seul dans mon logement actuel, il faut que je me lève en premier afin de réveiller ce gros bébé et, le cas échéant, nettoyer sa pièce-dodo qu'elle décide une nuit sur deux de décorer avec une inspiration "Beyrouth en guerre" assez réaliste.

Donc, depuis presque trois semaines, je me lève tôt. Très tôt. Trop tôt. Beaucoup trop tôt. 7h15, c'est inhumain, comme heure, pour un baron nocturne. Cela me rappelle les matins où je devais me lever encore plus tôt pour aller donner un cours à la fac et où seule une perfusion de café avec quelques centigrammes de cocaïne en guise de sucre pouvait me permettre de garder les yeux ouverts et de gérer la horde d'étudiants souvent encore plus avachis que moi, mais quand même.

Mais il y a du bon, à se lever tôt. Si si, en cherchant bien. J'ai l'impression que les journées sont plus longues (forcément, vu que je me couche grosso modo à la même heure malgré tout) même si les nuits, jadis les instants les plus productifs du petit animal nocturne que je suis, sont devenues un brouillon de plus en plus flou. Vivement le déménagement...

J'ai donc mis à profit ces journées plus longues pour prendre de l'avance dans mon travail, et aussi dans mon blog. Notamment au sujet d'une thématique d'articles dont j'avais brossé l'esquisse durant un séjour parisien, et soumis à l'avis plutôt positif des deux compères de MuM (qui m'ont d'ailleurs bombardé d'idées complémentaires pour étoffer cette thématique).

La prochaine série d'articles liés (oui, je sais, je n'ai toujours pas fini "Sexe, Drogue et Rock'n'roll", manque les drogues, à faire, à faire...) sera donc un abécédaire, "le baron de A à Z", où je vous proposerai un voyage à travers les 26 lettres de l'alphabet en choisissant à chaque étape un mot qui me ressemble ou me fait écho, avec l'explication de mon choix et des éventuels mots bonus. D'Antimilitariste à Zen, je vais donc vous proposer ce petit bout de chemin avec moi, pour me (re)découvrir à vos côtés. J'essaierai de poster entre 3 et 7 lettres par semaines afin d'avoir fini avant 2012 :)

Je vous abandonne avec le vidéo clip (dédié à Sarah Palin) de la chanson du jour, qui est juste énorme. Extrait de l'album solo d'Amanda Palmer, la chanteuse des Dresden Dolls. Etant fan d'Amanda et des Dolls (la variété Dresden bien sûr, étant de bien meilleure qualité musicale et textuelle que la variété Pussycat), vous imaginerez sans peine combien j'ai couiné comme un gosse ravi lorsque j'ai appris il y a quelques mois que Neil Gaiman avait contribué à son album, écrivant un livre pour accompagner la sortie de l'album (l'album est déjà sorti, le livre sort ce mois ci). Ecoutez bien les paroles, c'est énorme...



La citation du jour : "Merci chef. T'es mon oeil-ventral"
La chanson du jour : Oasis, Amanda Palmer, "Outside the building there were all these annoying fundamentalist christians, we tried to ignore them"

Même si maintenant je suis fatigué la nuit, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 9.11.08***

Cendres de Lune

Hors enregistrement, Neil Gaiman m'a dit un jour que le meilleur moyen de vaincre le syndrome de la page blanche, c'était tout simplement d'écrire. Même si ce n'est pas le début, ou même si ce n'est pas forcément ce que l'on avait envie d'écrire, simplement coucher les mots sur le papier aidait à faire couler l'encre du sens.

Je me souviens avoir souri, quand il m'a dit ça. Parce que plusieurs années auparavant, j'avais déjà eu le même "speech" de la part de Rich Wulf. Et j'avais déjà été d'accord à l'époque.

Me revoilà donc sur ces pages (après tout, si même 'Stance se remet à blogger, quand bien même cela serait éphémère, je ne pouvais décemment pas laisser ces pages vides), avec une nouvelle motivation de régularité. Je vais voir si ma vie dissolue et mes pensées vagabondes suffisent à tenir un rythme beaucoup plus serré sans que cela devienne lourd voire chiant, pour vous comme pour moi. Nous verrons ensemble (enfin, ceux qui sont encore là, ou qui n'ont pas encore coupé mon RSS).

Ma vie a beaucoup changé, en deux mois. Un petit chiot. Des amis qui partent. D'autres qui reviennent. Un nouvel appartement dans lequel j'emménage, bientôt. Plusieurs bouleversements professionnels, mais ça va. Un renouveau dans ma vie, comme sur ce blog (vous voyez, y'a même un lien!). Une rencontre absolument inattendue mais très agréable, aussi. Et le retour d'un souvenir de coeur qui m'a confirmé que j'avais réussi à tourner la page (il m'aura quand même fallu près de dix ans pour me remettre d'elle).

Bref, tant de choses à dire que le mieux est sans doute de les traiter comme je l'ai fait ci-dessus, avec désinvolture et brièveté. Les quelques lecteurs et lectrices fidèles au poste se souviendront que je suis plutôt du genre à avoir le regard braqué sur moi et un peu devant moi, plutôt que vers l'arrière. Le passé n'a d'importance que dans ce qu'il a réussi à imprimer en nous, dans la manière dont il nous a changé. Le passé n'est utile que lorsqu'il est conjugué au présent. Et quel est mon présent ?

Nous le verrons, ensemble. Le présent immédiat, et le seul qui compte, peut être, c'est mon retour sur ces pages. Et aller de l'avant...

La citation du jour : "Le nouveau risque de faire le phénix. Mourir."
La chanson du jour : Hawkmoon 269, U2, "Like a Phoenix rising"

Même si elle a un frère qui joue aux grands frères corses, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 8.11.08***

Il revient...

...

Si si,

Bientôt :)... Surveillez vos RSS !

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