***Article(s) en date du 13.11.08***

C comme... Culture

Le mot associé à la lettre C me semblait l'un des plus évidents de cet abécédaire. Pourtant, les quelques proches qui ont essayé de le deviner sont TOUS passés à côté... Peut être TROP évident ? J'ai eu le droit à tout, de Communication à Cul à Choucroute en passant par Comédie Café, mais personne n'a été droit vers l'évidence.

Car peut être LE plus gros facteur qui a contribué à la naissance et au développement de mon ton parfois hautain et pédant, et de ma tendance à prendre parfois (souvent) les gens de haut, c'est ma culture. Complexe, profonde et protéiforme.

Pour moi, la culture a commencé par de la contre-culture. Plongé dès ma plus tendre enfance dans les comic-books, j'ai snobé la bande dessinée franco-belge (hormis l'intégrale de Franquin) au profit d'une large dose mensuelle de ces héros américains. Cet amour de lire des comics c'est transformé en amour de lire tout court, d'abord du fantastique étant très jeune, puis des polars (sorti d'Agatha Christie, j'en suis vite revenu), le passage obligé de tout adolescent par Werber et ses fourmis et les poètes maudits du XIXeme, puis les romans sur ma table de chevet sont devenus de "vrais" romans, de Stendhal à Proust en passant par Nabokov. Pourtant, bien que pédant, j'ai toujours trouvé assez artificiel cette classification entre la "vrai" littérature et le reste. Pour moi un livre est bon ou mauvais quel qu'en soit le thème, mais tous font partie de l'étiquette littérature pour peu qu'ils le souhaitent.

Sauf Harry Potter, bien sûr.

Je suis une éponge à culture. C'est absolument indispensable à mon équilibre, principalement parce que dû à ma légendaire mémoire de poisson rouge, je ne sais jamais de quel morceau je vais me souvenir plus d'un an, alors j'en absorbe de plus en plus, et outre les références incontournables --que je relis d'ailleurs assez régulièrement-- ces livres qui sont condamnés à ne jamais être un souvenir précis en moi fusionnent dans un melting pot culturel où viennent se mêler les films, articles, sites Internet et autres bribes de conversation pour former cette masse où je peux toujours trouver une référence ou un point de repère, rarement précis mais toujours pertinent.

Et oui, cette culture, j'en suis fier, justement pour ses mille visages, pour ce mélange entre Salman Rushdie et Batman, entre la prose de Nabokov et le cynisme de Lautréamont, entre la Recherche du Temps Perdu et le dernier story-arc des X-Men, entre le dernier supplément de Dungeons & Dragons et le dernier Beigbeder, entre la précision du dictionnaire de l'Académie Française et le vide éditorial de la Wikipedia. Parce que ces mélanges des genres créent un genre très particulier et très précis :

Le mien.

La citation du jour : "Oui je dois avoir ça... mais il faut que je cherche dans mes cd mp3"
La chanson du jour : Karma Chameleon, Culture Club, "Loving would be easy if your colors were like my dream"

Même si la culture, c'est comme un parachute, quand on n'en a pas, on s'écrase (merci Desproges), la vie est belle !

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