***Article(s) en date du 30.9.04***

Les fabuleux voyages de Sylvaramil au pays des Youyous (partie 1)

"Syl ! On va bientôt y aller !!!"

*sigh*

C'est toujours la même chose avec eux... Aucun respect pour les gens qui travaillent, ni pour la lecture, ni pour l'apprentissage de ces sorts qui, oh, rien de grave, sont juste ceux qui vont ENCORE leur sauver la vie lorsque la situation va dégénérer. Et avec eux, la situation dégénère toujours...

Si j'avais décidé de rester à Delberz, chez Hieronymus, j'aurais pu passer mes journées dans la bibliothèque, à parfaire mon savoir, et à devenir le parfait petit évocateur. Mais non, il fallait que j'aie de l'ambition, et un désir de faire ce que je considère comme mon devoir, et qui doit forcément être mon destin, sinon Rhya n'aurait pas mis ces pensées en moi. Non, je dois parcourir le monde, parfaire mon savoir, l'autre savoir, celui que Hieronymus n'aurait jamais pu m'apprendre, en le développant sur le terrain et en approfondissant mes recherches en dehors de ce trou pourri qu'est Delberz. Mais partir à l'aventure seul, c'est du suicide. Certes... Mais pourquoi je m'entiche de cette brochette de trous du... WHooooops ! La Clitoriche vient de tanguer.

Ca doit être Gunther. Gunther, c'est notre marin en chef. La bonne pâte quoi. Faut pas lui demander de réciter sa théologie, mais bon, c'est pas son boulot hein... Enfin, il commence aussi à se méfier de ses compagnons, apparemment. Je pense qu'il a enfin compris le petit jeu de Gemma. M'a demander de filouter un peu avec lui pour deux trois brocantes qu'il avait récupéré en douce. J'ai redivisé ma part. C'est pas que je sois con, mais l'argent, je m'en fiche, tant que j'ai à bouffer et que personne ne râle quand je ramasse les bouquins qui trainent. Et puis Gunther, il est pas trop gênant. Sauf quand il se prends pour le meilleur des marins d'eau douce. Là ça commence vite à tanguer, et tout le monde a envie de vomir. Personne lui dit, bien sûr. Sont trop gentils pour ça. Je comprends pas comment il peut se passionner pour ce radeau amélioré.

Enfin, c'est pas pire que Fraya. Là, c'est plus de la passion, c'est de la masturbation intellectuelle. Le jour où Aleatha et elle se sont mises dans la tête de transformer la Clitoriche en bateau-théatre-spectacle, j'ai cru que ma réputation au sein de l'Empire allait encore Empirer (ha ha ha)... Mais depuis le départ d'Aleatha, elle s'est un peu calmée, même si je la vois encore régulièrement repeindre le nom de sa petite troupe sur la coque, et si on voit ses rêves de grandeur dans ses yeux quand elle regarde la soute. Mais c'est vrai que depuis quelque temps, là aussi, elle s'est calmée. Enfin je dis calmée, c'est un bien grand mot, disons qu'elle a changé l'orientation de son obsession. Une vieille dalle qui s'effrite, une jolie épée qui brille, et zou, Lorie oublie de chanter qu'elle a besoin d'amouuuuu-hou-hou-hour, et se prends pour la réincarnation du dieu des chevaliers bretonniens. Avec ses bras aussi épais que les miens, ca a au moins le mérite d'être drôle. Peut être elle a simplement décidé de devenir une barde comique.

Celle qui a crié, tout à l'heure, avec sa voix de nageuse Est-Empiroise, c'est Gemma. Gemma est une grande pretresse avec de vraies valeurs, elle vole aux riches pour donner aux pauvres. Gemma est très très pauvre. Ca l'amuse, et je m'en fiche, alors je dis rien, même si je pense que ses compagnons commencent à se méfier. Elle est capable de nous soigner, et ça, c'est toujours utile. N'empêche, j'aime pas l'air avec lequel elle me regarde parfois. Comme si son faible cervelet tentait de comprendre la grandeur de ma destinée, essayait de comprendre mes buts... Bah, elle est loin de pouvoir imaginer ce qui m'attends, mais elle doit me prendre pour un Sorcier du Chaos (puissent-ils tous pourrir sur l'autel de Rhya) ou un Nécromant Serviteur de Khaine.

Bon, c'est vrai que sur ce dernier point, elle n'aurait pas tout à fait tort... Mais si je pratique la Necromancie, je ne m'abaisserai jamais à servir Khaine. Cette pseudo-divinité mono-dimensionnelle est indigne de moi. Ronge ton frein, mon petit Syl, bientôt tu auras plus de puissance...

C'est vrai, on se demande pourquoi ils font tout un foin avec la Nécromancie. Enfin, je les comprends, ce sont des esprits faibles, ils ont peur de ce qu'ils ne comprennent pas, ou de ce qu'ils ne peuvent pas maitriser. Beaucoup de bruit pour rien, il suffit d'être doué. Bon, certes, la plupart (bon, tous en fait, mais ne nous arrêtons pas aux détails) des Nécromanciens ont finis totalement corrompus et au service de Khaine. Mais ils étaient faibles, et n'avaient pas ma vigueur mentale. Après tout, ce n'est pas comme si la Nécromancie était cette pernicieuse force corruptrice et tentatrice, presque sentiente, dont le seul but est de vous avilir et de vous tourner vers le mal comme on voudrait le faire croire... Fi de tout cela ! Moi, je saurai la dompter. Moi, je maitriserai sa puissance... Et moi, je m'élèverai pour... Mais je m'égare.

Le dernier de la bande, c'est Wulf. Lui je l'aime bien. Vraiment. D'ailleurs je pense que s'il n'était pas là j'aurais quitté ces bozos depuis longtemps. Wulf, on la lui fait pas. Il est grand. Il est carré, il est massif. Il me fait penser à Kriesprols... Euh, non, à Cardamome dans les romans de HampeVouivre. C'est marrant, parce que je ressemble un peu à Riesling, physiquement... D'ailleurs, Riesling, Cardamome, il devait être obsédé par la bouffe, Mahn Weysenick (l'auteur). Quoi qu'il en soit, Wulf, je l'aime bien, en plus on a (presque) les même buts : être de gros batons dans les roues des Kékés (les Kékés, pour ceux qui suivent pas, ce sont les Kultes des Engeances du Khaos dans l'Empire). Et vu qu'il a des bras aussi épais que deux de mes cuisses, Wulf, c'est un gros gros baton. La plupart de ses compagnons le prennent pour un imbécile naïf et manipulable. Mais Wulf est beaucoup plus malin que ce qu'il n'en laisse paraître. Ce n'est pas un sans-cervelle, bien au contraire. Les autres sont des sots. Lui est très malin. Brillant. D'ailleurs le voilà qui entre dans ma cabine.

"Dis Syl, dépèche toi un peu, faut qu'on parte, là"
"J'arrive Wulf, tu peut le dire aux autres. Je finis de mémoriser ce sort et je vous rejoins."
"Oki... *chantonne en s'éloignant* A la chasse aux goulegoulegoules, je n'veux plus y aller maman, les sorts de la lichelicheliche...."
"..." *sic*

Bref... Je suis sûr qu'il le fait exprès. J'ai fini d'apprendre mes sorts, je vais retourner auprès des boulets. On va encore probablement se mettre dans une mouise pas possible, et comme d'habitude, c'est ma magie qui va les sauver, et comme d'habitude, je vais réduire ma puissance en utilisant moins de nécromancie, et comme d'habitude, je n'aurai aucun merci. Des fois je me demande pourquoi je reste avec cette belle bande de trous du...

"BON, SYL !!!! "
"J'arrive, mes fiers compagnons, j'arrive !...."

**************************
La citation du jour : "Dis j'ai regardé ton site, là, et y'a ton 'MNS' qui s'est lancé, j'ai voulu le fermer mais ça marchait pas quand je cliquais sur la croix" "..." "Ca se fermait pas quoi" "C'était une photo, papa..."
La chanson du jour : Je m'voyais déjà, Charles Aznavour, "Je m'voyais déjà en haut de l'affiche En dix fois plus gros que n'importe qui mon nom s'étalait"

Même si Syl est un incompris, la vie est belle !

***Article(s) en date du 29.9.04***

C'est pourtant pas dûr !

Arthur partit en croisade pour trouver le Graal. Les Templiers partirent en croisade pour "sauver" Jérusalem qui ne leur avait rien demandé. La mère Denis est partie en croisade contre les taches. A mon tour !!!!

Par décence envers certains de mes ami(e)s, j'ai tout flouté les noms sur cette capture d'écran de mon MSN. Car oui, même certaines des personnes à qui je tiens le plus sont visées par cette croisade... mais recentrons :

MSN est un outil connu de la plupart des internautes ne vivant pas sur mars, qui a bouffé ICQ pas forcément parce qu'il est mieux mais surtout parce que Billou de chez Microsoft a décidé de l'inclure d'office dans Windows, alors forcément, ça aide à s'en servir.

MSN donc, outil dont à la base la prétention est de faciliter la communication entre les personnes (l'histoire retiendra que malheureusement en général c'est plutôt l'inverse :( ) est, soyons honnêtes, plutôt pas trop mal conçu. Enfin disons que maintenant qu'ils en sont à la 6eme version, on commence à y trouver toutes les fonctionnalités utiles qu'on pouvait trouver sur ICQ. Pas toutes, encore, mais presque.

L'une des plus amusantes des fonctionnalités de MSN est que contrairement à ICQ ou vous pouviez renommer gaiement et à votre guise les handle de vos contact (pour y placer vos petits surnoms affectueux ou vos injures), dans MSN c'est le contraire, la liste affiche des handles choisis par la personne en question, qu'il est possible de modifier d'un simple clic. Si l'on y perds la visibilité de la personnalisation des nicknames, on y gagne le côté "si le contact joue le jeu, il le change souvent pour mettre des trucs sympa comme des citations, son humeur, etc...".

Et là donc, c'est le drâme, avec un accent circonflexe SI JE VEUX, et on en arrive au coup de gueule. Oui c'est très rigolo les nicknames qui changent toutes les deux minutes. MAIS BORDEL, C'EST DUR DE COMMENCER VOTRE NICKNAME PAR VOTRE NOM ?????? C'est vrai quoi... En exagérant, ma liste de contacts ressemble à "The Killer", "", "<--Ze Moi-Je-->", "Tiens, hier soir j'ai du dormir dans la cave parce que j'avais preté mon pull"...

C'est sympa, c'est drôle, mais quand tout le monde fait pareil en pratique on perds un temps fou à faire un hover du nom avec la souris pour que l'adresse mail s'affiche, et pour que le cerveau fasse un lien entre le nickname, l'adresse mail, et tente de se souvenir de qui pourrait ressembler à la conjonction des deux (oui, parce que là aussi ce serait trop simple si tout le monde avait une adresse du style Durand.Pierre@monhebergeur.com.... On se retrouve avec ZeGothPower@choucroute.com, LadyKiller@sexxx.com, LaPlusZolie@bonbonrose.fr, etc...)

D'aucun diraient, comme Thibaud, je l'entends venir, qu'au vu des nicknames et des adresses mail, je ferais mieux de fréquenter autre chose que des lycéennes et des collégiens. Certes, je pourrais, mais le pire c'est que certains des exemples trafiqués proviennes de personnes plus agées que moi (le premier qui dit "si vieux que ça ?" se prends un regard méchant. Très très méchant)... Et même quand il s'agit en effet de d'jeun's, ce sont en général des gens bien, mais qui ont ce petit défaut. Tout le monde a droit à un petit défaut. Regardez moi par exemple : je suis parfait, mais je sais pas faire le marbré au chocolat. C'est un petit défaut.

Donc faites moi plaisir, faites un effort, et mettez votre nom ou votre prénom en tête de votre nickname MSN.... Merciiiii :D

La citation du jour : "Beuh, il est tout vide ton blog !"
La chanson du jour : Pelot d'Hennebont, Tri Yann, "'sans quartier', c'est point mon nom,J'lui dit 'j'm'appelle Pelot d'Hennebont'"

Même si ma liste de contacts MSN est un gros bordel, la vie est belle !

Le Mercredi 29 Septembre 2004 entrera dans l'histoire

29/09/2004, 16h18. Un petit pas pour l'homme, pendant que l'humanité n'en a absolument rien à battre, mais comme en ce moment c'est réciproque, c'est de bonne guerre.

Après des années (euh, on te croit pas là...)... Hum. Après des mois (euh, tu te fous encore de notre gueule là...)... Bon. Après des semaines (Dis c'est bientôt fini Cosette ?) de travail acharné à trouver la motivation pour véritablement me bouger, une fois la motivation trouvée, j'ai tout bouclé en une semaine en bossant quasi non-stop dessus, du concept à la réalisation. Oui, vous ne rêvez pas, le blog nouveau est arrivé !!!





On se le répète juste pour le plaisir : LE BLOG NOUVEAU EST ARRIVE !!!

Aaaaah ça fait du bien. Bon, bien sûr pour l'instant ce n'est qu'une coquille presque vide, mais petit à petit les rubriques accessibles depuis la barre de navigation (zavez vu les jolies icones, hein ? Hein ? Zavez vu comme elles sont belles, hein ? C'est moi qui les ai fait, komelsontrobel ! Hein ? Hein ?) vont s'étoffer et se remplir.

Etant donné que je travaille maintenant avec des outils intelligents, je migrerai ici les articles de l'ancien blog que je trouve interessants (pas tous hein, juste ceux qui sont bien). La boucle est bouclée : l'illustration de ce premier article, de ce dépucelage en direct de mon nouvel espace, est --vous l'aurez peut être reconnue-- l'illustration de la petite fée qui avait ouvert mon premier blog....

En tout cas vos commentaires sont bienvenus, tout comme vous, bienvenue dans ce nouveau repaire de ma sérénissime grandiloquence !!!

La citation du jour : "Quelques grammes de noblesse dans un monde de gueux"
La chanson du jour : Hard Day's Night, the Beatles, "I've been working like a dog !"

Même si j'ai encore du mal à oublier le dernier article de l'ancien blog, la vie est belle !

***Article(s) en date du 27.9.04***

Archives du vieux blog : Bonne nouvelle !

La bonne nouvelle du jour, c'est que la migration du blog avance à grand pas, je suis le nez dans les feuilles de style, j'ai trouvé un filler, j'ai trouvé un outil de commentaires, j'ai fait un stress test qui fonctionne niquel, bref, c'est plus qu'une question de temps.

La mauvaise nouvelle c'est que c'est à peu près la seule bonne nouvelle de la journée. Je vais mal. Très mal. Mais d'abord, une page de culture tirée de l'encyclopédie Quillet en 10 volumes -->

Ignorer : v.tr. (lat. ignorare, m.s.). [...] "Ignorer quelqu'un", refuser, par mépris, de le reconnaitre ; feindre de ne pas le voir.

Je viens de baisser les yeux sur mon torse et j'y vois une béante blessure que je n'avais même pas remarqué sur le coup. C'est extrèmement douloureux, plus douloureux que de mémoire, et le sentiment était si étranger, de ne l'avoir jamais ressenti ainsi, qu'il m'a fallu du temps pour comprendre qu'il s'agissait de douleur. Si j'avais été plus sot, j'aurais pu en rire. Sont-ce les quatre premières lettres du prénom dont je dois me méfier ?

Quitter, être quitté, oublier, partir, se déchirer, se bouder, s'engueuler, être repoussé, être la source d'une affection non souhaitée, je connaissais tout ça. Rien ne m'avait préparé à l'ignorance. Pour quelqu'un d'aussi egocentrique que moi, je suppose que c'est un juste retour.

Il y a un peu plus d'une heure, j'avais envie de me mettre à casser plein de trucs en ville, même pas pour un désir de violence, juste pour que les vigiles viennent me sommer d'arrêter, qu'ils me tabassent quand je refuse, qu'ils de démolissent au dehors comme j'étais démoli au dedans... Mon enveloppe n'était pas taillée pour le contenu, et cette différence faisait encore plus mal. Et la douce amante, la pluie, n'était même pas assez forte pour cacher mes larmes.

Photographie de Sandrine Williame

La citation du jour : "..."
La chanson du jour : Problem Child, Leah Andreone, "You're hurting me, you don't notice me, you're hurting me"

Même si j'en suis venu à en douter, pour la première fois depuis près de dix ans, la vie est belle !

***Article(s) en date du 22.9.04***

Archives du vieux blog : Ils m'ont eu

Râh les vils fourbes, ils ont profité de mon envie pour me remettre une chaine au pied. Oui, lecteur, lectrice, c'est officiel, depuis cet après midi à 14h15, je suis de nouveau un étudiant.

Le joli batiment ci contre, l'UFR Lettres et Langues, est l'endroit ou je vais agiter éhontemment mes petites cellules grises pendant au moins (et au mieux) un an. Alors pourquoi me direz vous, moi qui ai travaillé si tôt, entré dans la vie active à 16 ans avec mon premier travail au black ? Moi qui avait pourtant lancé ma propre entreprise (qui, contraiement à ce qu'à voulu me faire croire Bashung, a bien connu la crise, elle. Style, elles étaient copines au lycée, je sais pas quoi, ou elles étaient chez la meme nourrice, bref, ma boite et la crise, copines comme cochon), me revoilà étudiant.

Bon, déjà je vous rassure, c'est pas parce que je retourne à la fac que je vais devenir gauchiste. N'en déplaise à LCR, j'étais déjà de droite et Juppéiste quand, il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine --oui, j'ai acheté les DVD Star Wars--, j'étais étudiant en informatique, jadis. Non, mon retour sur les bancs n'est pas non plus à dessein politique.

ALors pourquoi ? Vous qui êtes nombreux à être Lycéen(e)s ou Etudiant(e)s, vous vous demandez pourquoi ce fou que je suis retourne VOLONTAIREMENT en cours après avoir "échappé" au calvaire. Simple : j'ai attendu d'avoir définitivement quitté l'école pour aimer apprendre. Vous n'avez jamais remarqué ? Au collège, on regrette le primaire. Au lycée, on regrette le collège. A la fac, on regrette le lycée. Bah dans la vie active, on se dit que putain de bordel de merde, passez moi l'expression, on était quand même bien, Tintin, quand on suivait des cours.

Donc oui j'y retourne, et même si je sais que la fac rimait autrefois pour moi, et rimera encore probablement cette année, avec luxure, débauche, et fêtes en tout genre, contrairement à l'étudiant moyen, je retourne à la fac parce que j'ai vraiment envie d'apprendre. C'est dingue non ? Croyez en mon expérience Nutella (dis-je avec la voix chevrottante de l'ancetre), profitez de vos cours, c'est surtout pour VOUS que vous en profitez.

Bon, accessoirement, gros pied de nez, j'ai une carte étudiant ! Plus qu'un droit presque divin à des réductions au Kinépolis et au Mac Do (pfff, pouvait pas filer des réducs au Veau d'Or aussi plutôt ?), cette carte verte dans mes mains est UNE PREUVE JURIDICO-LEGALE que je suis un DJEUNS ! Gnagnagna, prends toi ça, mon coup de vieux ! Je suis un d'jeun's, c'est écrit sur ma carte. Et non, ce n'est pas JUSTE pour ça que je redeviens étudiant, je vous proutte tous :D

La citation du jour : "Stendhal ? C'est qui celui là ? "
La chanson du jour : Heaven knows I'm miserable now, the Smiths "I was looking for a job and then I found a job, and heaven knows I'm miserable now"

Même si mon certificat d'être djeuns m'a couté 334 euros et 57 cents, bande d'Harpagons, la vie est belle !

***Article(s) en date du 21.9.04***

Archives du vieux blog : Etude de texte : mieux que du Nietzsche

Je me suis dit qu'après quelques journées d'absence, il fallait que je me fasse pardonner. J'ai d'abord pensé que j'allais vous offrir à tous, lecteurs, lectrices, un voyage à Madagascar. Mais je me suis dit que vous trouveriez ça indigne de moi, je ne vous achete pas avec des cadeaux aussi peu important qu'un voyage au soleil. Non, vous qui venez ici, êtes avides de culture et je le sais.

Je me suis donc promis de vous offrir une porte ouverte sur l'un des plus grands penseurs de notre génération. Va ta coucher, Platon ! Au placard, Nietzsche et ton orthographe immémorisable. Non, je veux bien sûr parler de Pierre Bachelet. Aaaah, Pierre Bachelet. Les plus jeunes d'entre vous ne savent probablement même pas qui c'est, mais pour tous ceux qui ne vivaient pas sur mars ou dans les gonades de leurs parents au début des années 80, vous voyez de qui je parle. Bachelet, c'est les corons, bien sûr, mais c'est surtout un champion toute catégorie de la chanson déprimante, la chanson tire-toi-une-balle, la vraie chanson qui finit mal comme dans les chansons des années 40, avec une musique des années 60, le tout publié dans les années 80. Donc, il y a 20 ans, il avait 30 ans de retard, donc 30 ans d'avance. En 2010, Bachelet, ce sera vachement tendance. La preuve, il chante "Born to be Wild" et "Highway to Hell" chez Cauet (véridique).

Mais Bachelet donc, c'est aussi et surtout un grand penseur. Oui je sais, c'est pas évident comme ça à première vue, mais c'est pour ça que je suis là. Etudions ensemble, je vous prie, la chanson qui est un peu le centre de son message philosophique (voire philologique, même) : "Pleure pas Boulou". Pleure pas Boulou est à Bachelet ce que "Ne me quitte pas" est à Brel, ou plutôt pour rencentrer, ce que "De l'inconvénient d'être né" est à Cioran. Pour simplifier la lecture, les paroles sont en gras, les commentaires en normal. C'est parti :

Y a deux enfants qui sont assis
Sur le bord d'un trottoir
Il est cinq heures et l'école est finie
Ils se racontent des histoires

Bachelet est avant tout soucieux du détail. Oui, il a un message a faire passer, mais on le fait pas dans le vent, bordel ! Il nous présente donc les deux protagonistes, deux gosses qui quittent les cours et qui papotent tous les deux le cul par terre. On ne précise pas si on est dans le neuf-trois, mais vu le vocabulaire qu'ils emploieront plus tard (c'est à dire des mots de plus d'une syllabe) on peut en douter. Mais Bachelet, en omettant la localisation précise, nous préviens déjà que cette chanson contient un message universel et non attaché à un endroit particulier. Pleure pas Boulou, c'est la mondialisation avant l'heure. Poursuivons.

Pour toi la vie dis-moi, c'est quoi dit le petit
Manger des glaces et caetera répond le grand

On entre de plein fouet dans le sujet. Le sens de la vie, rien que ça. A travers sa réponse désinvolte, le grand nous montre que la vie, c'est avant tout les plaisirs simples. Poursuivons encore :

Moi j'aime les glaces mais j'aime pas trop les caetara
J'préfère cent fois le chocolat

Humour ! Grand trait d'humour ! Incapable d'avouer à l'autre qu'il n'a pas compris la tournure latine (on est pas dans le neuf-trois, mais on est pas à la sortie de la Sorbonne non plus), le petit rétorque qu'il n'aime pas ce qu'il a pris pour une nourriture terrestre. A travers cette innocence, on voit que trop de gens préfère mentir pour ne pas se montrer plus faibles. Pourtant, l'ambiance de la chanson est plutôt guillerette jusque là. Connaissant Bachelet, on est en droit de se méfier, c'est anormal, on a fini le premier couplet et personne n'est mort ni n'a envie de se suicider. On ris donc de bon coeur, mais on se méfie quand même. Pierre enchaine avec le refrain :

La la la pleure pas boulou
La la la on changera tout

Là, on s'interroge. Pleurer ? Pourquoi pleurer ? Parce qu'il n'a pas de glace ? C'est un peu gros pour se retrouver en larmes... Alors pourquoi ce refrain ? A travers cette mécanique, Bachelet nous apprends que la vie, c'est aussi savoir se tenir sur ses gardes. Deuxième strophe :

Moi c'est mon père qu'est pas commode
Un verre de trop et c'est parti
J'passe la nuit derrière la commode
Les voisins appellent la police, à cause du bruit

ET VOILA ! On avait raison de se méfier. C'est parti, le grand déballage. Le grand avoue que son père est un gros alcoolo qui passe sa vie à le tabasser. Bienvenue dans le monde de Bachelet, ca y est, on est en plein dedans. Pour un peu qu'il finisse sa vie en taule le père, il n'y a qu'un pas.

Chez moi peut-être c'est plus sympa
Répond le p'tit évidemment

Naivement, mis en confiance par la vanne du petit du début, on se dit qu'il va rassurer son pote, le consoler, parce que lui va bien, après tout chez lui c'est sympa non ? Fi ! C'est bien mal connaitre le grand Pierre ! Le petit poursuit ainsi son explication du "c'est plus sympa" :

Mon vieux il est parti d'chez moi
Maman dit qu'il ne me manque pas
Moi j'aimerais qu'il soit encore là

PAF ! Forcément, son père s'est barré sans demander son reste, du coup il peut pas le tabasser. A se demander si Bachelet a compris les paroles de "Un homme heureux" de Sheller. Il enchaine sur un double refrain, et là on comprends mieux pourquoi il pleure, c'te gosse :

La la la pleure pas boulou
La la la on changera tout
La la la pleure pas boulou
La la la on changera tout

Tu sais ma mère elle a toujours
Les larmes aux yeux
Y a des jours où j'voudrais comprendre


On aurait pu croire qu'avec le père parti, la mère pourrait garder un visage solide pour la psychologie grandissante du gamin, mais non, elle chiale tout le temps. Et là, le grand (qui, vu qu'il est grand, en connais plus sur le sens de la vie, cf plus haut avec les glaces) lui réponds et tente de lui expliquer :

Tu sais les vieux ça les rend
Dingue d'être des vieux
J'vais t'expliquer tu vas comprendre

Outre le fait que Bachelet accuse tous les adultes de vieux (bah vi le père qui tabasse et la mère qui chialent doivent avoir quoi ? A peine la trentaine ?), il nous met la puce à l'oreille, car ce qui suit va être le condensé du message de la chanson... J'y reviendrai plus bas, alors on enchaine de suite avec le refrain (le même que d'hab, Boulou continue de chialer au grand dam de Pierre) et le dernier couplet :

Plus on est grand et plus c'est pire
Moins c'est marrant
Moins on est gai et moins
Qu'on s'marre évidemment
Moins qu'on est p'tit et plus c'est moins
Qu'on est pas grand
Et c'est pour ça qu'elle est si triste et puis voilà
La la la pleure pas boulou
La la la on changera tout
La la la pleure pas boulou
La la la on changera tout

Salut petit il faut que j'rentre dit le plus grand
Reste avec moi encore un peu dit le petit
Il faut qu'j'attende encore dehors un bon moment
Ma mère ne rentre que vers les huit heures et demi


Voilà, on s'approche de la fin de la chanson, et consciencieux de ne pas abandonner son cadre sous prétexte que le message important a été dévoilé, Bachelet met un terme à la chanson en rangeant ses personnages et en introduisant une fin : le grand doit rentrer (se faire tabasser, probablement), le petit aimerait bien qu'il reste un peu parce qu'en fait sa mère (celle qui chiale) rentre tard du boulot. L'histoire ne dit pas si c'est une dame de compagnie pour qu'elle travaille si tard. Mais bon, on a eu droit au sens de la vie, Bachelet pourrait finir là non ? NON. Là, il nous achève avec la fin de cette strophe avant le dernier refrain :

Y a deux enfants qui sont assis
Sur le bord d'un trottoir
Il y a un grand et un petit à côté d'lui
Adieu p'tit mec
A demain si t'es encore là
La la la pleure pas boulou
La la la on changera tout
La la la pleure pas boulou
La la la on changera tout
La la la pleure pas boulou
La la la on changera tout
La la la pleure pas boulou
La la la on changera tout

A demain, SI TU ES ENCORE LA ! Là, même Dickens est un petit joueur, non seulement les povgoss s'en prennent plein la gueule, mais notre Bachelet national sous entends de plus que l'un d'eux va certainement pas passer la nuit. Chanson gaie donc, sous le signe de la joie de vivre.

Mais comme promis, revenons sur *LA* phrase de la chanson, *LE* morceau inoubliable, en bref, le condensé Bachelésien du sens de la vie :

Plus on est grand et plus c'est pire
Moins c'est marrant
Moins on est gai et moins
Qu'on s'marre évidemment
Moins qu'on est p'tit et plus c'est moins
Qu'on est pas grand
Et c'est pour ça qu'elle est si triste et puis voilà

Incroyable, mais vrai. Décortiquons :

Plus on est grand et plus c'est pire
Moins c'est marrant

On commence par une banalité, plus tu vieillis, plus tu vas en chier. Bachelet avait-il prévu le problème des retraites mieux que les socialistes au pouvoir à l'époque ? Ca se corse :

Moins on est gai et moins
Qu'on s'marre évidemment

Evidemment, comme il le dit. On se marre en général quand on est gai, a moins d'être un cynique comme Thibaud "Kobal", et donc moins on l'est, moins on se marre. Mais c'est surtout la fin de cette strophe qui est fabuleuse :

Moins qu'on est p'tit et plus c'est moins
Qu'on est pas grand
Et c'est pour ça qu'elle est si triste et puis voilà

Moins qu'on est petit = Plus on est grand
Plus c'est moins = Moins on est
On est pas grand = On est petit

La phrase peut donc être résumée pour les esprits simples par : "Plus on est grand, moins on est petit, et c'est pour ça qu'elle est si triste". Voilà, le sens de la vie made in Bachelet, être grand, c'est l'inverse d'être petit. En plus l'autre grognasse, elle l'assume pas (elle était fan de Gildas et de Mimi Mathy ?), alors elle chiale toute la journée parce que les grands ne sont plus petit plutôt que de se trouver un meilleur job pour son povgoss. La salope, je suis sûr qu'elle était communiste.

;)

< EDIT : Corrigé le T par un D à Thibaud "Avec un D comme Damn it !" >

La citation du jour : "Mon lecteur aléatoire de MP3 vient d'enchainer Leonard Cohen après Pierre Bachelet. C'est qui le DJ ?"
La chanson du jour : Friday on my mind, Easybeats, "Monday I have friday on my mind"

Même si Bachelet semble vouloir nous convaincre du contraire, la vie est belle !

***Article(s) en date du 10.9.04***

Archives du vieux blog : Un opressant silence qui s'empare de mon être

Malêtre, quand tu nous tiens...

Ce cyclothymisme de mes humeurs commence sans doute à devenir lassant pour mon entourage, et j'en suis désolé. L'avantage est que ces crises semblent de plus en plus courtes, et de plus en plus éloignées. Enfin, c'est pas l'avis de tout le monde mais c'est le mien.

Alors pourquoi ? Invariablement on en reviens au même problème, l'absence évidente d'une cause principale, et l'invariable accumulation de sources secondaires futiles mais opressantes dans leur masse. Egalement, un réflexe physiologique, je pense, dû à un bonheur excessif parfois, qu'il est nécessaire de contrebalancer, karmiquement parlant. Trop d'amours dans ma vie, perdues, éperdues, brûlantes ou retrouvées, ces amours en excès me comblent de joie et de détresse à la fois. Benabar souligne à travers l'un de ses personnages les gens qui tombent amoureux "comme on tombe d'une chaise". Je pense que je n'en suis pas là, et certainement pas dans le sens de la chanson ("je suis de celles", chanson magnifique à ne surtout pas écouter quand ça va mal, c'est aussi minant que du Viktor Lazlo), mais je pense que ma propension à aimer l'amour, et à aimer aimer, font de moi un petit être affectueux, un peu trop parfois, qui a tendance à aimer à outrance parce qu'il ne trouve rien de plus beau que ce sentiment là, même quand il n'est pas partagé, parfois.

C'est vrai, l'amour est devenu égoiste. Ou du moins, les gens ont rendu LEUR amour égoiste. Déjà c'est un amour qui ne se partage plus, entre deux personnes uniquement, qui se jurent irrémédiablement fidélité éternelle et chasteté externe à leur couple en sachant pertinament que ni l'un, ni l'autre, ne respectera vraiment ce voeu, et en se doutant que probablement, ils finiront leur vie avec un ou une autre. Amour égoiste, qui ne dis plus "je t'offre ma tendresse", mais qui dis "donne moi la tienne, et ne la donne qu'à moi !". L'amour moderne est devenu une chaine qu'on lie autour de l'autre, pour lui oter sa liberté de vivre, et d'aimer vraiment. Et les gens qui aiment vraiment, on les snobe, on les rejette, on les fuit, pour ne pas se rendre compte de la saleté de nos âmes tachées d'avoir enduit de boue l'écrin de l'amour noble.

L'amour, ce n'est pas prendre, l'amour c'est donner. C'est se donner, d'abord, pour une heure ou une vie. C'est souligner l'effusion de tendresse qui foisonne en un coeur qui bat au rythme de l'autre, pour un temps. Aimer, ce n'est pas être jaloux. Etre jaloux, c'est la teritorialité de l'humain, qui veut faire de l'autre sa chose. Si Julie aime aussi Jean-Pierre, est-ce pour cela qu'elle aime moins Patrick que ce qu'elle ne l'aimait avant ? Notion ridicule. Ce qu'il y a de bien en amour, c'est qu'il est immense, et s'il n'est pas infini, alors c'est que ses bornes sont tout au moins suffisemment grandes pour que je ne puisse pas les définir dans mon petit univers. En tout cas pour l'amour en mon sein.

Car j'aime. J'aime la vie, tout d'abord, même si c'est souvent une chienne, qu'elle me trompe sans cesse, qu'elle se joue de moi et de mes proches, et qu'elle rit de mes maux, mais je l'aime à plein coeur, je la vibre à plein poumons... Je m'aime moi, aussi, car il est idot de vivre en ce monde sans une pointe, au moins, d'égocentrisme. Et cette pointe je la cultive. J'aime les fées que les gens ont appris à ne plus voir quand ils sont devenus tristes, parce qu'elles dansent avec moi, et qu'elles ont aussi besoin d'amour depuis que même les enfants ne les voient plus devant leur GameCube et MTV. Et j'aime ceux et celle que j'aime, ceux à qui je l'ai murmuré, celles à qui je ne l'ai parfois jamais dit... J'aime parce que c'est comme un torrent de tendresse en moi, que mes rires et mes larmes font déborder souvent losqu'ils s'y déversent, parce qu'il n'y a rien de plus beau, de plus futile, et de plus indispensable, que de vouloir se donner à l'autre... Et être un peu, pour lui, une source de de joie, même si l'autre n'en pas pour vous. Vous dites que l'amour n'a de sens que lorsqu'il est partagé, que sinon il fait souffrir, Fi ! L'amour se suffit à lui même, ce qui est beau c'est d'aimer, et de donner cette amour comme un bouquet de fleur à une inconnue jolie qui promène son chien loup.

Quand j'aime, il y a les amours tranquilles, et les amours dangereux. Les amours tranquilles sont ceux qui me chavirent et m'emplissent de tendresse pour l'autre, ces amours que l'on ne dit pas forcément, car l'autre ne comprendrait pas... Les amours dangereux sont ceux qui rendent fou, ceux qui vous poussent à vouloir aller chanter sous les fenetres de l'autre, un pot de miel à la main, alors que l'amour est pourtant si jeune qu'il n'a pas encore de forme. Les amours dangereux sont aussi les abus d'amours tranquilles, quand les sens sont troublés de tant de beauté, dedans, dehors, que les yeux ont envie de pleurer de joie et de devenir aveugle, pour mourir, pour devenir immortel.

L'amour qui fait mal quand l'autre ne comprends pas, ou quand l'amour sali de chaines les empêche de comprendre, et que les yeux se ferment pour ne pas avoir à s'ouvrir... Car face à l'Amour avec un grand A, l'amour qui n'en a qu'un petit se sent faible et ridicule. Ridicule comme cette interminable diatribe sur l'amour, qui n'en finit pas, indécente, de s'imposer sous mes doigts boudinés qui continuent à écrire...

Il y a trop d'amour en moi et je déborde, et cette crue avide de moi crée ces courants immobiles, ces alternances de rires et de larmes qui font que je vais parfois bien, parfois mal... J'ai parfois l'impression que je vais trop bien, que j'ai trop d'amour et de joie en moi, alors je fuis ceux que j'aime, aussi, "fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve", écrivait Gainsbourg. "Je veux être un homme heureux" chantait Sheller. Mais en ce moment, parfois, quand je m'en approche, je m'en détourne. Peur de moi. Peur d'avoir droit au bonheur ? Je me sens effroyablement mal ce soir. Pourtant, je n'ai que rarement été aussi heureux qu'en ce moment. Je suis un paradoxe, mais je m'en moque. Mais en ce moment, j'ai si peur de faire mal aux autres, que je me contente de dire je t'aime avec les yeux, quand l'autre détourne les siens... Plusieurs personnes à qui mes yeux le crient liront surement ces lignes. Si vous avez le moindre doute à cette lecture, alors oui, ce regard vous est très certainement également adressé...

Merci à Claire pour l'image du Grou triste. Une chanson bonus ce soir, la quete de Brel, qui résume en quelques notes tout ce que je viens d'écrire :

"Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part

Aimer jusqu'à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D'atteindre l'inaccessible étoile

Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances
Peu m'importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l'or d'un mot d'amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s'éclabousseraient de bleu
Parce qu'un malheureux

Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s'en écarteler
Pour atteindre l'inaccessible étoile."

La citation du jour : "..." (suivi du chploup et d'un recul de 10cm alors qu'on se jette dans mes bras, c'est con, mais c'est bien parti pour être mon meilleur souvenir de septembre)
La chanson du jour (la seconde, du coup) : Fuir le bonheur, Jane Birkin "Croire aux cieux croire aux dieux même quand tout nous semble odieux, que notre cœur est mis à sang et à feu"

Même si j'ai mal sans trop savoir pourquoi, la vie est belle !

***Article(s) en date du 3.9.04***

Archives du vieux blog : Et là, c'est le drame...

Non, Jean-Claude n'a pas mis le pied dans l'hélice du pédalo. Par contre, à Metz, la nouvelle se répends comme une trainée de poudre... Il paraitrait à ce qu'il parait que Paul s'est coupé les cheveux !!!

Mais... C'est moi ???? Et je vous l'aurais pas dit ? L'un dans l'autre, ça va faire plusieurs jours sans mise à jour, alors.... Vrai ou pas ? Coupé ou pas coupé ? Mon crane est il aussi reluisant que celui de Billy Corgan ou de Michael Stipe ?

Avant de répondre, plongeons nous dans le passé de cette petite créature étrange : MOI. Et sur le pourquoi du comment un jeune totalement dingue (le même : moi ^^) est passé d'une coupe à la brosse "hérisson" à ma longueur actuelle. Bon, pour être franc, ça s'est fait en deux étapes, je suis d'abord passé dans les années 80 par une coupe très... années 80 ^^.... Un accroche coeur assez long sur le devant, mais court derrière. A l'époque ou la Mullette (court devant, long derrière, URK !) faisait des ravages de mode, Déesse, sois louée, j'y ait échappé. Le lutin malicieux de la Faute de Gout a épargné mon berceau.

Alors, pourquoi donc les cheveux longs, quand tant de garçons les portent court, et se moquent (souvent cruellement au lycée, c'est le but) de ceux qui ne les imitent pas. Je pense que la première pulsion était une pulsion gamine et peu mature. Fan de Saint Seiya, et de Shiryu du Dragon, comment ne pas baver sur la longue et magnifique chevelure soyeuse et parfaite de ce type ? Quand on est gosse, on veut ressembler à ses héros. Cobra, avec son regard glauque, son cigare et ses cheveux décolorés blond platine, était aussi l'un de mes héros. Mais là encore, merci, j'ai échappé à cette faute de gout...

Mais quand j'ai commencé à laisser pousser mes cheveux, c'était d'abord pour ressembler à deux autres personnes, bien réelles celles ci, qui se destinaient à être les marques au fer rouge sur ma chair et mon âme dans mon adolescence : Bono, de U2, et surtout John Lennon. Et puis stupidement, à l'époque, je n'avais... "pas une silhouette facile", comme on dit (5kg de plus que maintenant, mais 30 cm de moins LOL), et je m'étais dit stupidement que les cheveux longs pourraient être la singularité qui m'empêcherait d'être célibataire. Je sais pas ce qui est le plus stupide en fait : que j'y ai naivement pensé, ou que ça aie si bien marché, puisque jusqu'à mon célibat volontaire depuis décembre, je ne suis jamais resté seul plus de 3 semaines depuis que j'ai 15 ans. Bon, il y a eu la "Reputation", aussi, mais ça c'est une autre histoire.

Donc les cheveux poussent, et poussent vite, ça tombe bien. Heureusement, je prends en même temps un peu de plomb dans la tête et je commence à réfléchir sur le pourquoi du comment des cheveux longs. Et là encore, c'est Lennon qui guidera mes choix... Les cheveux longs, maintenant, chez les d'jeun's, c'est surtout pour faire rebelle et faire chier les parents. Mais fut un temps, les cheveux longs, c'etait plus que ça. Ca voulait dire "Je suis libre". Ca voulait dire "Je fais l'amour plutôt que la guerre". Ca voulait dire "Antimilitariste". Ca voulait dire "Bed Peace, Hair Peace". Un symbole de paix, de tolérance, et de la force indomptable de l'amour. Et dans ce message, je me suis reconnu. Les cheveux allaient pousser, et n'avaient pas l'intention de raccourcir d'eux même...

Toute ? Non, un petit village résiste encore et toujours à l'envahisseur. Ete 2001, je me fixe un but. Trouver un job avant fin aout. Quel qu'en soit le prix. Arrivé fin aout, la seule proposition d'embauche a pour condition "vous coupez vos cheveux longs". Pfeh ! J'allais pas faire ça, pensez vous ? Bin si. La seule personne capable de décider de raccourcir mes cheveux, c'était moi. Mon auto-ultimatum approchant, j'ai coupé. Court. Et j'ai gardé le cadavre de mes cheveux, en tresse. Mais dès la signature du contrat, ils ont repoussé, au grand dam de mes patrons qui ne pouvaient plus me virer une fois que j'étais en place. On me prends pour une poire, je fais de même ^^.

Et là, mai 2004, je dépose le bilan de ma société. Je redeviens étudiant. Je redéménage dans mon village natal. Nouveau départ, nouvelle coupe, non ?

...

Non. Car je suis toujours antimilitariste. Je préfère toujours l'amour à la guerre. Je suis toujours, et plus que jamais, libre. Sans mes cheveux, je suis comme Samson sans les siens. Comme la mer sans l'écume. Comme la nuit sans la Lune. Comme l'Espagne sans Gria. Donc non, je ne ressemble pas à Billy Corgan, même si j'aime bien les Smashing Pumpkins. Pour citer cette fabuleuse comédie musicale, dans le couplet de la chanson qui lui donna son titre : "I'm just a Hairy Guy"....

Donc arrêtez de me harceler sur MSN, NON ! Je n'ai pas coupé mes veuveuch ^^. All you need is love !

La citation du jour : "tous le monde en parle/on ma di ta vu paul/g di oui sur le net/on ma di oué il c coupé les cheveu/g di nonnnnnnn"
La chanson du jour : Where have all the good times gone, David Bowie (after Raymond Davies) "Will this depression last too long, won't you tell me Where Have All the Good Times Gone ?"

Même si mes cheveux longs sont pas aussi doux que ceux de Lola, la vie est belle !