***Article(s) en date du 28.11.07***

L'article que j'étais un peu obligé d'écrire, quand même

Note pour plus tard : ne jamais dire, ou paraphraser, un truc du genre

"Si je recevais un nombril ça me pousserait à me sortir les doigts du céans et à poster un peu"

Surtout en conversation avec une jeune fille. Parce que, genre, dans l'heure, j'avais le cliché en question, et l'air bien embêté d'avoir à tenir parole :). Mais bon, le nombril étant fort joli, tout en courbes, tout comme j'aime, je vais donc m'évertuer à faire un article digne de ce nom et pas un bête placeholder.

Ah, et accessoirement, Titi, tu es le nombril numéro 50. Ca se fête ! Tu as gagné un no-prize (ou un petit prize, tout est négociable), félicitations !

Bien. Décidé à ne parler ni du petit renard et de la situation "justice poétique karmique" dans laquelle je me retrouve -- la belle ayant pris une décision similaire à celle que j'avais pris avec Juliette l'an dernier -- ni de ma déchirure avec la Petite Princesse, ni du temps qui disparait, ni, bref, de tout sujet un peu trop sensible qui pourrait avec le recul augmenter les symptomes de ma dépression, je vais au contraire parler d'un sujet d'actualité sur lequel je vais pouvoir déverser mon fiel.

Les grèves.

Non, je ne vais pas parler des grèves SNCF & co, car j'en ai déjà tant dis que vous savez bien ce que j'en pense. Ni de ma propre grève des messages de fin, clin d'oeil d'ailleurs au mouvement de grève actuel. Résistance passive, tout ça.

Non, je vais parler des grèves des étudiants.

Je suis doublement bien placé pour en parlé, vu que depuis quelques années je cumule le double statut prof/etudiant. Les grèves d'étudiant, on va bientôt finir par en avoir une par an. Et ce qui me défrise, c'est que chaque année on nous ressort le même retour de mai 68, et chaque fois, on retrouve les mêmes personnes derrière les "mouvements", des pseudo-gauchos et des syndicats plus politiques que véritablement étudiants, et deux ligues d'agitateurs de l'UNEF et de la LCR qui viennent haranguer les foules et pousser à la rebellion contre... contre quoi déjà ? Ah ouais, on s'en fout, on va pas en cours et on gueule.

Sauf que. Sauf que ça commence à ne plus marcher. Parce que là, même la technique classique de ces groupuscules échoue. Je parle bien sûr de cette technique merveilleuse consistant à présenter la grève et surtout le blocus des non grevistes comme démocratique (je me gausse, que l'idée même d'un barrage à la connaissance puisse être démocratique, mais bon, c'est même pas pour ça...) car "voté" lors d'assemblées générales placées à des horaires ahurissants, et dont souvent seuls les militants ou étudiants syndiqués sont mis au courant... Eh bien cette année, MEME CA, ça a raté... Assemblée générale annoncée par les "militants" (je préfère, plutôt qu'étudiants, vu qu'ils n'étudient pas) et organisée à une heure non conventionnelle un lundi... et pouf, le "on débloque" gagne quand même.

Forcément, ça ne plait pas. Deux jours plus tard, les mêmes étudiants décident de bloquer quand même. Probablement que le blocage était démocratique parce que en famille le lundi soir pendant le repas devant la télé le vote du blocage avait été reconduit par une vois pour et deux abstentions ? Bref. Du coup (chose que je ne cautionne pas, mais dans un sens ils l'avaient bien cherché) ils se sont fait tabasser par des non-bloqueurs mécontents... Et le mercredi en question a dégénéré à l'université... Mais curieusement, depuis, plus de blocage, et pendant quelques jours (dont le mercredi en question) il y a d'ailleurs eu un service de sécurité pour aider les gens voulant aller en cour à y aller. Et ça, je trouve ça bien.

Moi, bien évidemment, je n'ai pas fait grève. Ni en tant qu'étudiant, ni en tant que prof. En tant que prof, parce que je suis dans le privé, personne chez nous n'a fait greve, la mesure ne nous concerne pas. Et quand bien même, j'aurais été dans le public, je n'aurais pas "grèvé" non plus, la mesure, je suis plutôt pour. En tant qu'étudiant non plus je n'ai pas "grèvé". Plutôt POUR la mesure, donc, mais surtout si je me suis inscrit comme étudiant, au risque de surprendre, c'est pour... étudier. Et ça fort heureusement je ne suis pas le seul, et pendant les "troubles", on s'était de toutes façons arrangés pour se retrouver ailleurs en cas de blocus et faire cours quand même. Comme quoi, y'a encore des gens en France qui VEULENT bosser...

Mais certes, ils sont rares. L'exception française. Le pays où l'on veut toujours moins d'impots, avec toujours plus de subventions pour tout et n'importe quoi parce que, c'est bien connu, on est absolument pas un pays ruiné, et le gouvernement chie des liasses de billets plutôt que des matières fécales traditionnelles. Un pays où on bosse de moins en moins d'heures, avec de plus en plus de pauses, et où la productivité horaire autrefois l'une des plus hautes d'Europe baisse vertigineusement. Où les syndicats et les media poussent les employés et les employeurs les uns contre les autres, plutôt que dans une saine collaboration comme dans tant d'autres pays du monde...

J'aime ma langue. Et malgré mon auto-désignation comme citoyen du monde plutôt que citoyen de France, j'aime mon pays. Mais parfois, parfois, je me demande vraiment pourquoi et comment.

La citation du jour : "Votre intervention est pertinente"
La chanson du jour : Les histoires d'A, les Rita Mitsouko, "Les histoires d'amour finissent mal en général"

Depression, jour 25, GREVE DES MESSAGES DE FIN

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