***Article(s) en date du 7.10.07***

Un blocage qui s'écroule

Semaine chargée d'émotions, d'évènements et d'imprévus. Mon premier congé maladie depuis, pfouuuu, au moins 2002 ou 2003, une soirée hébergée par l'ex-blonde à Strasbourg pour aller prendre des cours à l'université Strasbourgeoise le lendemain, un entretien avec le chef au sujet du ski, et du retard pris un peu partout.

Mais surtout, jeudi, une nouvelle soirée avec le petit renard, sur lequel je jetterai un voile pudique, mais qui a eu des conséquences positivement inattendues.

Adolescent et jeune adulte, je passais ma vie, comme maintenant, à écrire -quoique tu as raison, jeune lecteur, jolie lectrice, cela fait longtemps que je n'écris pas sur mes projets pro :s- mais jadis je composais aussi des musiques. Puis un jour, je me suis rendu compte que je ne composais plus que de la merde. Les textes étaient toujours potables, mais la musique n'avait aucune âme, mes mélodies étaient sirupeuse, de la bonne grosse soupe imbuvable. Alors j'ai arrêté de composer.

Avec le recul, c'est à partir de Magali (mais si, fidèle lecteur, tu la connais... et si tu ne la connais pas, c'est que tu n'es pas fidèle depuis assez longtemps... Allez, dans ma grande mansuétude je résume : la fille dont j'étais raide dingue à 16 ou 17 ans, et qui m'a brisé, malgré elle, à l'époque) que toutes mes compos étaient devenues minables. Et rien, absolument rien depuis ne m'avait rendu mes notes. J'avais tourné la page sur cette part de moi comme on tourne la page sur un bon souvenir, avec une pointe de tristesse mais un besoin constant d'aller de l'avant et de ne pas ressasser le passé.

Oui, mais.

Mais jeudi, après avoir raccompagné le petit renard, je suis rentré chez moi, et sans réfléchir, j'ai pris une feuille de papier et ma guitare. Deux heures plus tard, seulement deux heures, j'avais sur le papier une chanson...

Comme un boulet de canon sur un barrage hydraulique usé par le temps, mon blocage a explosé dans un bruit tonitruant et le torrent irrepressible des mots et des notes s'est écoulé sans réfléchir sur ma page. Plus de cinq ou six ans de silence, et plus encore depuis la dernière de mes compos que j'avais estimé potable. Je ne sais pas si je dois voir ça comme un signe (ou m'inquiéter, si le renard devient une nouvelle Magali) mais en tout cas je me sens, là encore, libéré.

La citation du jour : "J'aimerais bien trouver des Javel Dose pour coeur aussi"
La chanson du jour : Du bout des doigts, le baron de Senquisse, "Ce coeur tout encrassé de ceux qui t'ont cassé"

Même si je n'ai que mes mots et ma voix contre un océan de peine, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 27.9.07***

Le point de non-retour

A partir de quel moment sait-on précisément et indubitablement que quelqu'un nous plait ? Y'a t'il un déclic, un instant précis, une parole, un regard, ou un rire, peut être ? Qu'est-ce qui fait passer une personne du stade de l'inconnue au stade de la connaissance, de la connaissance à l'intérêt, de l'intérêt à l'attraction ? Comment, et quand, une personne en vient-elle à devenir actionnaire majoritaire des parts de marché de votre petit crane ? Et combien de temps dure la période de doute, entre le stade de certitude de ne pas désirer (consciemment ou pas) l'autre, et le stade de certitude de cette vive ardeur au creux du coeur et des reins ? Combien de temps dure t'elle, et somme toute, existe t'elle vraiment, ou le passage d'une certitude à l'autre est-il instantané ?

Où exactement se situe ce fameux point de non retour, lorsqu'après avoir dévalé la colline en roulant dans l'herbe comme un gosse, en se disant "j'arrête quand je veux", on se rends compte que l'on s'envole en chute libre vers l'issue inéluctable de cette dégringolade sans n'avoir plus ni impact ni prise ni emprise sur sa trajectoire ?

Je pense que ce point de non-retour est différent pour tout un chacun. Que nous avons tous nos garde-fous, nos pièges, et ceux dans lesquels on tombe inexorablement. Et quelle que soit la durée de cette vague période floue, nous avons tous un signal d'alarme qui nous préviens lorsque le point de non retour a été franchi.

Pour moi, c'est quand le désir devient si intense, si brut, qu'il transcende même sa nature sexuelle pour devenir osmose. Lorsque mes fantasmes de corps à corps s'effacent un peu sur le tableau tendre de deux êtres assoupis. Lorsque la perspective d'un simple baiser d'une demoiselle particulière me fait plus frémir que celle de tourner avec elle un remake du dernier Rocco Siffreddi (si ça s'écrit pas comme ça, tant pis, vous voyez de qui je parle...) Lorsque que j'ai envie de l'avoir endormie au creux de mes bras, simplement, dormir, et veiller sur ses rêves comme Selene veille sur les miens.

Ce soir, nous n'avons pas refait le monde. Il est toujours aussi moche, et beau aussi, parfois. Nous n'avons pas été d'utilité publique. En fait, nous n'avons servi a rien. Mais nous êtions, elle et moi, ensemble, et à l'échelle de mon monde c'était toute une révolution. Ses yeux qui brillent en reflétant l'écran face à nous dans cette salle obscure, et nos rires qui explosent comme autant d'étoiles... Nous les avons d'ailleurs toutes volées. A la sortie, il n'y en avait plus une seule dans le ciel : beaucoup d'entre elles étaient dans mes yeux, et d'autres encore faisaient un tapage d'enfer dans mon coeur. Peut être elle aussi en a t'elle volé une poignée...

Le moment de se quitter et mes lèvres de s'écraser, lâchement, sur sa peau, proche de la commissure de ses lèvres, mais pas plus. Un petit signe de la main et chacun qui repart de son côté. Et la sensation de manque qui me prends soudain, comme une nouvelle drogue qu'on m'aurait retiré après m'y avoir accoutumé à mon insu, un désir incongru de ses lèvres et ses bras alors que je roule vers mes draps vides. Envie que comme dans le film on me propose une autre fin, demi tour droit vers elle et lui voler encore la comissure de ses lèvres, mais sans la comissure. Envie de ce demi tour sous la pluie. Envie de tout faire pour panser les blessures qu'elle m'a dévoilé, de lui dire que tout ira bien, et d'en être convaincu, simplement parce qu'elle existe. Et envie de la voir dormir. Alors, je sais que je sais qu'il est trop tard, et que le point de non retour est franchi.

Je m'attache au petit renard comme un oeuf dans une poele sans Teflon, et le résultat du repas sera joué à quitte ou double quand il faudra servir. Et je t'entends d'ici, jeune lecteur, jolie lectrice, me dire de prendre du recul et de faire attention... Comme le disait la p'tite huitre, ce n'est pas parce que mon coeur est déjà en miettes qu'on ne peut pas trouver encore un bout quelque part à casser. Mais quand bien même, je m'en moque, et j'échange toutes les déchirures du monde contre ces rares instants de chute libre, le vent contre mon visage, et la caresse melliflue de mes pétales de sentiments naissants. Cette envie de me mettre à nu et de la regarder abattre un à un tous les murs derrière lesquels j'ai caché si mal ce coeur qui a eu si mal.

Quant aux deux, au fond, qui rigolent, et qui trouvent que ma vie devient plus incroyable qu'une vielle sitcom de chez AB-prod, ces deux là qui se moquent et me trouvent ridicule ou pathétique, qu'ils aillent se faire foutre...

Oui, je leur concède que je suis peut être un incurable rêveur, perdu entre mes draps froids, ridicule à vouloir ses lèvres plus fort que son sexe, oui, je suis certainement un lamentable cliché sur pattes. Peut être qu'ils ont raison, les deux rageux du fond. Mais je les emmerde.

Car moi, je suis vivant.

Et mon coeur regonflé jusqu'à la prochaine chute, ce coeur qui crie et qui chante et qui hurle et qui bat et qui saigne et qui vit, bordel, qui vit, mon coeur, donc, se remplit des étoiles que nous avons volé ce soir et flotte sur des courants doux-amers en comptant déjà les heures avant notre prochaine rencontre, et ce temps volé au temps. Quelle que soit la suite, quelles que soient les conséquences, juste pour ces grammes d'infinité au creux du marasme quotidien. L'éclat de son rire. Ses idées décalées. Et mon point de non retour...

La citation du jour : "Elle me fait genre 'Avec ton prof d'anglais ? Il va te donner des cours de langue ?', elle m'a charrié quoi"
La chanson du jour : Love today, Mika, "Everybody's gonna love today, gonna love today, gonna love today"

Même si le danger d'une chute libre grisante est d'oublier de sortir son parachute, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 25.9.07***

Le post de copier-coller honteux parce que j'ai envie

ou : comment vous satisfaire avec un extrait fantastique quand on est motivé pour un post mais qu'on a pas le temps d'écrire soi même parce qu'on est encore en train de bosser sur une trad'.

Aujourd'hui, comme le titre et le sous-titre l'indiquent, point de véritable message provenant de mon esprit torturé pianoté du bout de mes doigts boudinés, mais un chapitre du Petit Prince de Saint Exupéry, parce que j'en ai parlé l'autre jour, que c'est un passage qui m'émeut profondément, et que je suis sûr qu'il y en a au moins un ou deux parmi vous qui ne l'ont jamais lu. Et que je suppose que ceux qui l'ont déjà lu prendront plaisir à le relire...

*****

C'est alors qu'apparut le renard :

Bonjour dit le renard.

Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.

Je suis là, dit la voix, sous le pommier...

Qui es-tu? dit le petit prince. Tu es bien poli...

Je suis un renard, dit le renard.

Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste...

Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.

Ah! pardon, fit le petit prince.

Mais, après réflexion, il ajouta :

Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?

Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu?

Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?

Les hommes, dit le renard, ils sont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant !Il élèvent aussi des poules. C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules?

Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser"?

C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ca signifie "créer des liens..."

Créer des liens?

Bien sûr, dit le renard. Tu n'es pas encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits gerçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...

Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé...

C'est possible, dit le renard. On voit sur terre toutes sortes de choses...

Oh! Ce n'est pas sur terre, dit le petit prince

Le renard parut très intrigué :

Sur une autre planète?

Oui.

Il y a des chasseurs, sur cette planète-là?

Non.

Ca, c'est intéressant!

Et des poules?

Non.

Rien n'est parfait, soupira le renard.

Mais le renard revint à son idée :

Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sur terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde! Tu vois là-bas, les champs de blé? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé! Le blé qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...

Le renard se tut et regard longtemps le petit prince :

S'il te plaìt... apprivoise-moi, dit-il.

Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaìtre.

On ne connaìt que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaìtre. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi!

Que faut-il faire? Dit le petit prince.

Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...

Le lendemain revint le petit prince.

Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, pas exemple, à quatre heures de l'après-midi, dés trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le coeur... Il faut des rites.

Qu'est-ce qu'un rite? Dit le petit prince.

C'est quelque chose de trop oublié, dit le renard. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux! Je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurais point de vacances.

Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure de départ fut proche :

Ah! Dit le renard... Je pleurerai.

C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...

Bien sûr, dit le renard.

Mais tu vas pleurer! Dit le petit prince.

Bien sûr, dit le renard.

J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé. Puis il ajouta : Va revoir les roses. Tu comprendras. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret.

Le petit prince s'en fut revoir les roses : Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais, j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde. Et les roses étaient bien gênées. Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.

Et il revient vers le renard : Adieu, dit-il...

Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.

L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.

C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.

C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... fit le petit prince, afin de se souvenir.

Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...

Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir.

*****

La citation du jour : "Tu as presque réussi à me faire pleurer, t'es nul"
La chanson du jour : Foxy Lady, Jimi Hendrix, "You know youre a cute little heartbreaker? Foxy! [...] You make me feel like... Feel like sayin' Foxy! Foxy! Foxy lady! Foxy lady!"

Même si c'est un message écrit par un plus grand auteur que moi, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 15.9.07***

Première semaine "B" de la cuvée 2007-2008

La semaine B était certes plus pimentée que la précédente. En effet, cette année j'ai également sous ma responsabilité de meilleur-prof-a-l'ouest-du-pecos les sections de Bac+3 de mon établissement. Donc un niveau (en théorie tout du moins) supérieur à celui du BTS... C'est pas gagné pour tout le monde, au vu des premiers cours, mais le groupe a l'air sympa et motivé, et y'a de vrais bilingues dedans, donc ça aide à introduire une dynamique de classe.

En tout, en comptant les Bac+3, les nouvelles classes de première année de cette semaine, et la classe de 2eme année récupérée alors que je ne les avais pas l'an dernier, j'ai réncontré cette semaine 5 nouvelles classes, et donc j'ai du faire "mon show" 5 fois de suite à fond et au taquet, la première impression insufflée étant souvent déterminante du bon fonctionnement d'une classe, et de leur motivation à jouer le jeu avec moi afin de progresser. Je pousse donc ma grandiloquence à un ton encore plus élevé que d'habitude (sisi, c'est possible) afin qu'il voient en moi le prof un peu dingue, décalé et anticonformiste que je suis, plutôt que le robot monocorde, chiant et classiciste que j'aurais pû être...

Mais bon, au final, pas *trop* de touristes ou d'élèves insolents ou je-m'en-foutistes (à part une paire récupérés de l'an dernier) et pour l'instant, l'année commence toujours aussi bien.

Rendez-vous avez mon nouveau directeur de thèse, pour un début de mise au point d'une stratégie avec lui pour les 4 années à venir. Il m'a même proposé d'entrer en contact avec le spécialiste français de mon domaine d'étude afin de lui proposer aussi de co-signer mes recherches, et de m'apporter conseils et correctifs. C'est une excellente idée, et une bonne nouvelle je l'espère si la personne en question accepte.

Enfin, léger bâton dans les roues karmique de la vie, à m'avoir conjuré en classe une personne qui n'était pas mon élève l'an dernier et avec qui j'avais sympathisé. Il a fallu que je me batte, qu'on se batte, en fait, pour passer outre le stade du "ouais mais t'es mon prof maintenant, c'est plus pareil". Parce qu'en fait, après réflexion, c'est un poste, un titre, un rôle, mais ça ne change pas ce que nous sommes, ou qui nous sommes en tant qu'individus. Donc nous nous sommes retrouvés à partager un orgasme ensemble jeudi soir...

Orgasme GUSTATIF, voyons, qu'allez-vous imaginer, un double milk shake chocolat fait maison au Comédie Café bien sûr. Les heures qui s'écoulent sans qu'on aie envie de regarder nos montres, s'ouvrir, un peu, juste un peu, les 3 ou 4 premières couches d'une armure mille-feuilles, écouter ses confidences et me confier aussi, un peu. Passer une très, très, très bonne soirée. Et me retrouver à espérer remettre ça dans un futur proche. Un joli sourire qui cache a peine sa fragilité, et quelqu'un qui me touche... Piquant ma curiosité et mon intérêt, et toi qui me connais bien maintenant, fidèle lecteur, régulière lectrice, tu sais que quand ça commence comme ça, il y a un gros risque non-nul de partage en sucette grave si j'ai le malheur de commencer à trop m'intéresser (Flaubert je te hais ^_^) ou à m'attacher...

Mais bon, je ne suis plus à un partage-en-sucette-grave prêt, et puis vivre, c'est aussi prendre des risques. Je vis donc cette histoire décalée sans me torturer l'esprit ou me poser trop de questions, et en ayant dans la tête les mots doux de l'histoire du Petit Prince et du Renard lorsque je pense à cette Foxy Lady...

La demoiselle est tout aussi tactile que moi, et quand je suis avec elle, même sans aller plus loin, même sans penser à quoi que ce soit d'autre, je me sens, enfin, revivre à nouveau.

La citation du jour : "Je me suis dit 'Mais pourquoi un mec comme lui s'intéresse à moi ?' !"
La chanson du jour : L'anamour, Serge Gainsbourg, "Je crains de m'égarer, Et je sème des grains de pavot sur les pavés"

Même si Matthieu est beaucoup plus optimiste que moi sur certains points, la vie est belle !

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