***Article(s) en date du 10.5.09***

Q comme... Q.I.

Que ceux qui n'avaient pas deviné cette lettre sautent dans leur baffe. J'irai même plus loin : que ceux qui avaient prévu un "Q comme cul" ou similaire donnent d'urgence un énorme coup de boule à un mur en béton. J'ai beau être un pervers qui s'assume, j'ai tout de même un MINIMUM de subtilité et d’amour propre rendant cette blague improbable.

QI, donc, pour « Quotient Intellectuel ». Vous savez, ce truc assez ineffable dont beaucoup de gens parlent sans trop savoir ce que c’est, souvent sujet tabou ou créant discorde et controverse. Qui pousse les gens qui n’ont que cela à tenter de masquer leur manque de profondeur en le portant comme un badge. Qui pousse les gens qui en ont peu à le déprécier et surtout, surtout, à déprécier les gens qui en ont. Pourquoi ? Parce que contrairement à ce que tout démagogue aurait tendance à vous dire, NON, tout le monde n’est pas égal face au Quotient Intellectuel. C’est pour cela que les mots « en droit » sont importants dans la phrase « Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit ».

J’ai la « chance » d’être né avec un gros QI (dernière mesure à 152, pour les curieux). Je fais d’ailleurs partie de Mensa, une association internationale de « personnes à fort potentiel intellectuel » où l’on entre sur test de QI. Et pourtant, ce QI est probablement celle de mes qualités qui compte le moins pour moi (ce qui, arrogant comme je suis, cf. C comme Culture, I comme Imbu, etc., est tout de même un comble). Et ce qui me fait y rester et retourner à nos dîners mensuels, c’est que j’ai la chance d’y avoir découvert une écrasante majorité de personnes intéressantes et riches de conversation ne tirant pas non plus d’arrogance déplacée de ce fait.

Mais en vrai, c’est quoi, le QI ? Tout simplement la capacité de votre cerveau à trouver rapidement la solution à un problème en fonction des éléments qui lui sont donnés. L’estimation de votre capacité à « penser et raisonner » (pas forcément mathématique, contrairement aux idées reçues, cela peut aussi être comprendre un développement philosophique compliqué). Alors pourquoi n’en suis-je pas particulièrement fier ? Parce que s’il est possible de s’ « entraîner » de manière artificielle aux tests qui mesurent le QI (ce qui, soit dit en passant, fausse la donne : vous n’améliorez pas vraiment votre QI, vous améliorez votre capacité à « réussir » une catégorie d’exercices), le QI en lui-même est une donnée qui ne peut pas vraiment vous être attribuée. Se vanter et gonfler ses chevilles sur un QI élevé est pour moi tout aussi ridicule que de se vanter sur la taille de son sexe ou une peau parfaite. Certes, il est possible d’améliorer un peu son capital, ou d’être sûr qu’il ne se détériore pas avec le temps ou l’âge, mais cela reste une donnée extérieure. Et il est déplacé, voire indécent, de chercher à en tirer un quelconque mérite.

C’est pour cela que, bien que content d’avoir un QI élevé – cela reste pratique – je n’en tire pourtant aucune condescendance ou aucun sentiment de supériorité. Ces deux là, ils viennent de ma culture, de mes démarches introspectives, de ma philosophie de vie et de toutes ces autres choses que *JE* me suis forgé, petit à petit, et qui ne peuvent être attribuées qu’à moi (et de ceux qui m’ont transmis leur savoir, certes, mais tout le monde n’a pas le désir ou la motivation de tenter de le conserver).

Pour filer ma métaphore sexuelle (allez, vous y tenez à votre Q comme Cul…), si le QI est la taille du sexe, alors ceux qui ont un gros QI et ne cherchent pas à aller plus loin, voire qui considèrent ceux avec un plus petit QI avec suffisance, sont comparables à ces hommes dotés d’un sexe énorme mais qui n’ont jamais donné de plaisir à personne hormis eux dans leur vie, considérant que la taille suffit. Ceux qui ont un petit QI et de la rancœur envers ceux pour qui ce n’est pas le cas sont les hommes dotés d’un petit sexe et qui n’ont jamais essayé de passer outre, déversant plutôt leur fiel sur les acteurs porno et autres bien-membrés. Ma conclusion sera d’adapter au QI cette phrase que l’on entend souvent : ce n’est pas la taille, qui compte, c’est la façon de s’en servir. ^_^

La citation du jour : "Ah bin justement on voulait vous inviter à descendre boire un verre quand on aura plus de meubles"
La chanson du jour : I want you (she's so heavy), The Beatles, "I want you, I want you so bad it's driving me mad, it's driving me mad..."

Même si je suis assez en colère contre moi même d'être un tel torrent d'émotions en ce moment, la vie est belle ! 

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***Article(s) en date du 7.5.09***

Le gazouilleur

L’imagerie cognitive traditionnelle veut que souvent les professeurs - et en général toute personne de plus de vingt-cinq ans - soient considérés comme démodés voire carrément has-been par la grande majorité de la population estudiantine et lycéenne. Dans l’université privée où j’officie encore ponctuellement (je donne 2 à 4 demi-journées de cours par mois, pas plus, mes autres activités me demandant trop de temps, il a fallu faire un choix…), il y a beaucoup de « jeunes » profs de ma génération, et ce fossé est forcément réduit. Certains de mes collègues ayant comme moi au maximum 5 à 10 ans de différence avec l’âge moyen de nos ouailles et moi-même dialoguons gaiement sur Facebook et autres outils sociaux comme MSN Messenger ou Skype avec ceux de nos élèves avec qui le courant passe le mieux. Et nous regardons souvent à leurs côtés d’un air navré les professeurs quinquagénaires et plus qui attaquent leurs élèves en justice pour avoir crée un groupe Facebook d’élèves (Juliana, si tu passes dans le coin, cette phrase t’es dédicacée) ou autre débordement d'un esprit poussiéreux incapable de comprendre - ou de chercher à comprendre - l'évolution du monde.

Et parfois, c’est carrément le contraire, et lorsque je parle de tel ou tel objet/logiciel/outil top tendance, je me retrouve face à une marée de regards vitreux émettant parfaitement le message silencieux « Mékoikidileprof ». A leur décharge, je donne des cours dans cette région reculée de France qu’on appelle « Moselle Est ». Pas reculée géographiquement, hein, enfin, si, mais pas seulement : reculée TEMPORELLEMENT, surtout. Mais cela n’excuse pas tout. (Et ce paragraphe, il est pour toi, Pauline. Oui, je suis comme ça ce soir, je dédicace. Après tant de semaines de silence, je me suis dit que ça vous ferait plaisir).

Et c’est donc comme ça que j’en suis venu à faire un aparté de presque 30 minutes dans mon cours (excellent au demeurant, sur la vision qu’ont les anglophones du forcing de la loi HADOPI) pour expliquer Twitter à mes étudiants. Car oui, je touitte. Je touitte même de plus en plus frénétiquement maintenant que j’ai le matériel pour. Car oui, il faut quand même reconnaître que malgré l’énorme boom de ce nouveau vecteur social outre-atlantique, la limitation de ses fonctionnalités sur le territoire hexagonal qui est le nôtre rend son utilisation encore très marginale chez nous, limitée aux ultra-geeks, aux passionnés d’artistes anglophones, et aux possesseurs d’iPhone/iPod touch. Car oui, j'utilise beaucoup "car oui" dans ce paragraphe, c'est voulu.

Pour ceux qui ne connaissent pas Twitter, c’est un système persistant de messagerie instantanée limitée à 140 caractères, un peu comme un Facebook dont la seule fonctionnalité serait de mettre son statut à jour. Mais le grand intérêt de Twitter (outre-atlantique) c’est qu’il est possible d’envoyer les mises à jour de son statut par SMS, et de recevoir gratuitement par SMS toutes les mises à jour de statut des contacts que vous avez sélectionné. Malheureusement, chez nous, cette fonctionnalité est inaccessible, même si on essaie de gruger monsieur Twitter en lui affirmant qu’on est américain et en commençant notre numéro de téléphone par +33. On ne la lui fait pas, à monsieur Twitter, il connaît le truc…

L’autre intérêt de Twitter est le nombre incroyable (et grandissant) de célébrités qui s’en servent comme un nouveau moyen de contact et de promotion, plus « vivant » et moins artificiel que mySpace. De Britney Spears à Neil Gaiman en passant par la Twitter-Star Ashton Kutcher, Twitter change la donne d’une industrie artistique en pleine métamorphose.

Alors certes, le fait que Twitter ne soit pas accessible en SMS en France le rend super peu pratique. MAIS si vous avez un iPhone ou un iPod touch et une connexion WiFi, vous avez des outils qui font tout comme. De plus, monsieur Twitter est actuellement en pourparlers avec les opérateurs telecom français pour offrir une fonctionnalité similaire. Après tout, c’est normal : mySpace est arrivé en France avec un an de retard. Facebook a bouffé mySpace en France un an après avoir bouffé mySpace aux USA. Twitter a connu son gros boom fin 2008 aux USA. Les paris sont pris avec mes élèves : début 2010, chez nous, tout le monde touitte (sauf peut être en Moselle-Est ^_^).

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La citation du jour : « Logiquement je devrais bosser jusqu'aux écrits, MAIS »
La chanson du jour : Take me out, Franz Ferdinand, « I say don't you know, You say you don't know, I say... take me out! »

Même si j’en ai bêtement douté pendant presque 24h lundi, la vie est belle !

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