***Article(s) en date du 24.4.06***

Fin d'une histoire d'amour de quatre ans...

Les formulaires ont été remplis. Fidèle à la tradition administrative, les libellés des cases à recopier ne correspondaient presque jamais aux libéllés du document source. Le petit papier gris en semi rigide a été biffé violemment, coup de stylo bic comme un coup de guillottine sur mon passé et mon patrimoine.

Depuis samedi, ma petite pantoufle n'est plus mienne.

Oh, bien sûr, je pourrai encore la rouler quand j'en aurai besoin, mais cela n'enlève en rien la réalité de l'affaire : pour l'état, comme pour mon assurance, le joli coupé Megane n'est plus à moi.
Je me souviens encore de mes séances d'essayage. La Ford Puma si belle mais si peu confortable. La 206 CC si pratique mais si petite. Et le coup de foudre pour les formes arrondies et aérodynamiques du coupé Megane, son moteur qui ronronne. Je me souviens des premiers mois, et des essais pour la pousser et tester le moteur, 240 km/h sur l'autoroute (oui je sais c'est le mal mais hân, quand on a un nouveau jouet on le test) avec des vibrations au minimum et une tenue de route impeccable. Je me souviens des trajets Metz-Paris/Paris-Metz pour le boulot, autoradio à fond, et quelques radars dans mes dents, jamais plus de 10 ou 20 kilomètres à l'heure de trop, mais de trop quand même. Je me souviens de mon rythme de croisière qui s'intalle, et de rouler de moins en moins vite au fur et à mesure que mon sentiment de bien être et de confiance en cette voiture se sont ancrés en moi. Avec ma voiture précédente, j'étais quasiment en permanence à 180 km/h, même sur les petits trajets, tellement je voulais les réduire. Depuis, avec la pantoufle, je dépasse rarement le 110km/h, même lorsque c'est limité à 130. Je me souviens des pannes de batterie en cascade pendant une semaine, dont une au réveil en sortant de chez Emilie avec la voiture qui refuse de faire "pioup" quand je presse le bouton de la clef. Je me souviens du tout petit coffre dans lequel j'arrive néanmois à empiler un tout grand bordel.

Aujourd'hui, le nom sur la carte grise n'est plus le mien. Encore une page qui se tourne... tant pis. Je pars céans à Talange. Mon père me prète sa voiture...

La citation du jour : "Un révolutionnaire de droite ça existe ?"
La chanson du jour : Mother, John Lennon, "So I, I just got to tell you... Goodbye, goodbye"

Même si je n'ai plus de carte grise, la vie est belle !

***Article(s) en date du 21.4.06***

Il vaut mieux en rire

Cultivé lecteur, sensuelle lectrice, vous qui entrez en ces lieux de manière régulière, vous savez que j'ai souvent des réflexions assez décalées et hors contexte qui me font réfléchir à tout et n'importe quoi (genre la date de l'invention de la paire de ciseaux, cf y'a de longs mois). Cette fois, ma réflexion a déraillé suite à la veste monumentale à laquelle j'ai fait allusion dans le message précédent. Je me suis dit qu'avec le recul, j'ai quand même dans ma vie été le témoin et protagoniste d'un nombre assez respectable de déconfitures et autres petits tracas émotifs dont la force anecdotique était néanmoins plutôt forte. J'entends par là le fait qu'avec un minimum d'objectivité, ce genre d'anecdote me ferait mourir de rire intérieurement si quelqu'un d'autre me les narrais, et que partant de ce fait il n'y avait aucune raison objective pour ne pas en être mort de rire moi-même avec un chouille d'introspection, bien qu'étant le "subisseur" et non seulement le pote à qui on la raconte au bord d'une tequila sunrise. Parce qu'on a qu'une vie, bordel, alors autant en rire...

Donc, cela m'a poussé à créer un nouveau quizz, genre les quizz de chaines de blogs qui se propagent avec plus ou moins de succès (vu le thème assez personnel des réponses demandées, je m'attends à ce que celui ci rejoigne la catégorie des "moins", mais bon, ça m'amuse alors "stfu, ya n00b"). Le thème sera bien sûr les déconfitures sentimentales, parce que pour qu'un mauvais souvenir devienne un bon souvenir, il suffit parfois de légèrement changer son point de vue.

Le Quizz Rigolo des Coeurs en Porcelaine :

* Quel est votre plus beau vent (a.k.a. se faire poser un lapin sans explications), sentimentalement parlant ?

Une charmante demoiselle qui me plaisait beaucoup, mais qui ne venait jamais (enfin, une fois sur dix) aux rendez vous que nous nous fixions pour apprendre à mieux nous connaitre. Au bout du dixième vent, j'ai fini par ne plus accepter ses rendez-vous. Oui, ça aura prix dix vents, mais la demoiselle me plaisait beaucoup alors hân.

* Quelle est votre plus belle veste (a.k.a. voir ses avances repoussées), sentimentalement parlant ?

Je suis pas forcément objectif vu que c'est très récent, mais celle d'il y a quinze jours était absolument monumentale, le petit SMS pour me dé-inviter à une fête parce qu'elle voit qu'elle m'intéresse mais que elle, elle n'est pas, mais alors pas du tout intéressée.

* Quel est votre anecdote où votre timing a été le plus pourri, sentimentalement parlant ?

Adolescent, prendre enfin mon courage a deux mains et mettre à nu mon coeur et mon Amour pour la fille que j'ai probablement le plus aimé dans ma vie... une semaine après qu'elle ait rencontré l'homme de sa vie dans un coup de foudre mutuel...

* Quelle est l'excuse la plus bidon qu'on vous ait donné pour vous quitter, sentimentalement parlant ?

"Ecoutes... On peut pas continuer... En fait tu es trop gentil." Avait suivi une explication assez longue sur le fait que la demoiselle en question ne pouvait "vraiment" tomber amoureuse que d'un enculé...

* Quelle est la façon la plus lamentable et cliché dont vous avez déclaré votre flamme, sentimentalement parlant ?

Ecrire une nouvelle pour lui dire combien je l'aime, et inclure dans la nouvelle le fait que nous ne serions jamais ensemble.

* Quelle est votre déconfiture la plus cocasse, sentimentalement parlant ?

Juste après un orgasme mémorable, la demoiselle me regarde droit dans les yeux et me dit (c'est pas du mot pour mot mais presque, c'est le genre de phrase qui vous marque) : "J'espère que tu t'attaches pas trop quand même hein. On se retrouve entre deux couettes parce que je connais aucun autre mec qui me fait jouir autant que toi mais je pourrai jamais être amoureuse de toi".

* 5 personnes à qui vous refilez ce guide
==> Emilie G., parce que je connais la plupart de ses réponses mais je ne m'en lasse pas
==> Galad et Marsu, parce que ça leur donnera une excuse pour poster
==> Kobal2, parce qu'il déteste les chaines de blog
==> Cyrille, parce que je lui repasse à chaque fois ce genre de conneries et que ça l'énerve
==> MC, parce que je l'ai croisée l'autre jour, que je suis super curieux, et qu'avec un peu de chance elle mettra ça en dessin.

EDIT : Finalement il se trouve que tout le monde n'a pas eu une vie aussi dissolue que la mienne. Donc pour les gens à qui j'ai passé le quizz mais qui sauraient pas forcément quoi mettre dans certaines cases, bin laissez des blancs, bande de gens perpétuellement heureux en amour va !

La citation du jour : "Je leur ai vanté les mérites de ton corps"
La chanson du jour : You have killed me, Morrissey, "As I live and breathe, you have killed me, you have killed me. Yes, I walk around somehow but you have killed me, you have killed me."

Même si mon questionnaire fera probablement un flop, la vie est belle !

Le retour en force du baron de Senquisse

Bonjour à tous,

Plusieurs longues journées sans nouvelles mais, comme souvent, il y a une bonne raison à cela. Bonne, bien sûr, dépendant du degré d'objectivité de l'oeil du lecteur, mais si vous venez régulièrement vous êtes habitués à avoir sous vos petits yeux gourmands des articles débordants de subjectivité et qui, après tout, sont écrits selon mon point de vue.

Ces dernières semaines ont vu une accumulation énorme (*ET* quotidienne) de mauvaises nouvelles. Vu le ton assez morose de mes dernières larmes nocturnes en ces lieux, je m'étais promis que la prochaine note que je posterais céans serait une note positive, ou tout au moins neutre. Et vous savez combien j'aime tenir les promesses que je me fais.

Touchons du bois, cela fait une semaine, jour pour jour, que je n'ai pas reçu de mauvaise nouvelle grave (quelques p'tites mauvaises nouvelles de ça, de là, mais des broutilles hein, après tout, quand tu t'en prends plein la djeule à la longueur de journée, tu finis par développer un genre de sentiment blasé face aux petits tracas quotidiens qui, clin d'oeil à Sebastien, te font les regarder droit dans les yeux avec dédain en s'exclamant "So what ?"), donc je me décide à poster à nouveau. Pas de nouvelles particulièrement joyeuses, mais on fait avec ce qu'on a hein, les gens.

Donc histoire de vous tenir au courant de la suite "logique" des derniers messages, je me suis pris une belle veste (habillé pour l'hiver, aurait chanté Bénabar, c'est con, c'est le printemps), mais alors une veste mémorable, genre de compétition, avec la demoiselle des articles ci-dessous. En plus, par SMS, et vous savez combien j'adore ça. J'applique donc depuis ce SMS la réciproque de la règle de l'intérêt de Bouvard et Pécuchet par Flaubert. Mon côté blasé-de-la-vie de ces dernières semaines m'y aide beaucoup, je l'avoue.

J'ai passé pas mal de temps chez un ami (l'un des dinosaures, pour les lecteurs fidèles) qui m'a laissé ses clefs pendant qu'il partait en vacances. Au moins une chose est claire : quelles que soient les merdes qui me tombent sur la djeule, j'ai au moins le don d'avoir toujours su choisir mes amis et de donc pouvoir compter sur eux. Mes amis sont des gens adorables.

J'avance en mode turbo dans mes lectures en retard depuis la fin des écrits du capes, et ma petite voix fûrbe qui se fait parfois passer pour ma conscience (mouahahaha) me sussure que j'ai d'ailleurs bientôt vingt livres de retard en termes de fiches de lectures en ces lieux... Bon, promis, fidèle lecteur, sensuelle lectrice, un jour je donnerai un violent coup de pied là où ça fait mal à ma procrastination. Mais pour l'instant j'ai toujours l'excuse du "Hân mais tu comprends je bosse pour le capes" tant que les oraux ne sont pas passés, alors messieurs dames du jury ce sera ma version officielle. Innoncent jusqu'à être démontré coupable.

Dans la dèche abyssale dans laquelle je me trouve, je me suis quand même offert (cadeau de moi à moi) une séance de cinéma dans le ciné d'art et essai de Metz où l'écran est plus petit que celui de mes amis dinosaures à Talange pour aller voir avec une amie le film-documentaire de et sur George Michael. Nous avons donc respectiment bandé et mouillé en couinant comme des midinettes devant les images du beau George (Michael, donc, pas Boy, même s'il est aussi dans le film) et je suis content de cette sortie. La demoiselle en question se farcit (ou pas) toujours des poetic lovers et doit avoir un don pour se faire draguer par des handicapés de la vie, mais à part ça tout va bien. En temps que collègue de la dep' (How deep is your dep ?), j'espère qu'elle finira par se trouver un autre homard. Moi je suis un vil papillon alors je reste à distance respectable : un homard et un papillon, ça ne va pas bien ensemble, huhuhu.

Accessoirement, j'ai bien ri l'autre jour en croisant (et en saluant) la miss Poutsie-blog, Marie-Charlotte alias MC (nombril numéro 33 pour ceux qui suivent le Nombriloscope) qui a répondu a mon salut d'une voix guillerette et souriante, mais le visage visiblement déformé par la confusion et un petit air de "mais c'est qui ce type massif que je ne connais pas et qui me dit bonjour ?" Huhuhu. Ca lui apprendra à mettre plein de photos d'elle sur son blog. Je l'ai reconnue de suite, donc, mais vu que je mets (en général, il y a eu UNE exception EDIT : Non, deux, en fait, mais la seconde est sur une page cachée du site) seulement des photos tronquées de ma petite personne en ces pages électroniques, c'est forcément plus difficile de me reconnaître. Je n'ai pas eu le temps de m'attarder (j'étais comme à mon habitude en retard pour aller en cours) mais je dois dire que l'idée de la savoir se ronger de questions au sujet de l'inconnu massif pendant une journée a également aidé à me pousser à rejoindre rapidement ma salle de classe sans autre forme d'explication, huhuhu je suis un fûrbe. J'ai bien évidement depuis dévoilé mon identité sur son blog, et promis, la prochaine fois je m'arrête, je bisouille, et je papote un chouille. Sans rancune hein MC, mais tu as vraiment fait une tête trop drôle, huhuhu.

Bon, j'ai déjà écrit trop de lignes alors je vais abréger ("L'heure c'est l'heure, time is time" comme dirait Nicole), d'autant plus que ces derniers temps j'ai accumulé tellement de citations du jour que devoir en choisir une et une seule pour cet article a été un moment cornélien, et que je me suis débrouillé fourbeusement pour en caser un maximum d'autres discrètement entre les lignes. Non, baron, reprends-toi : il ne faut pas gâcher l'avenir de tant de citations du jour. Il faut que je me remette à poster plus. Dont acte.

La citation du jour : "Très jolie fille"
La chanson du jour : How Deep Is Your Love, The Bee Gees, "And you may not think I care for you When you know down inside That I really do And it’s me you need to show How deep is your love... I really need to learn ’cause we’re living in a world of fools, Breaking us down When they all should let us be. We belong to you and me"

Même s'il faut que je me secoue un chouille pour poster plus, la vie est belle !

***Article(s) en date du 5.4.06***

Face à moi même

Parfois, je me demande si je ne suis pas en train de vivre ma vie comme une période de fuite. Déjà, je ne tiens plus mes comptes. Parce que cela me déprimes, et que quand on a un découvert effectif sur cinq chiffres en euros, on n'est plus à vingt euros prêt, et puis j'ai ma gentille banquière sur le dos de toutes façons, alors elle vérifie pour moi et me préviens des trop gros écarts.

Ensuite, je me laisse plus que de raison envahir par ma procrastination. Je me mets a avoir la flemme de faire les choses que j'aime, parce que le mal être me gagne, et que je ne l'annhile qu'à travers l'introspection et la remise en place de moi-même, ce qui demande temps, patience et absence d'autre activité.

Enfin, je me rends compte que dans la vie, les obstacles insurmontables rassurent. C'est tellement simple de se dire que tout effort est inutile, que quoi qu'il arrive, rien ne changera et autant baisser les bras. Quand les obstacles s'écroulent, plus d'excuse pour ne rien faire.

L'obstacle dont je parlais il y a quelques jours s'est écroulé, et je me retrouve face à moi, face au vide, face à la demoiselle, et je prends peur. Peur peut être par réflexe, car les deux dernières fois où je me suis vraiment enflammé, j'ai eu si mal que... passons.

C'est si simple de séduire quelqu'un lorsqu'on n'éprouve aucun sentiment fort. Les gens peuvent mentir, manipuler le vrai, changer l'image. Mais ces options n'existent pas lorsqu'on brûle, où lorsque stupidement, comme votre baron favori, lorsqu'on exècre l'hypocrisie. Plus j'avance, plus je me consume. Je l'ai revue, la demoiselle, et la soirée fût... étrange. Et j'ai perdu ce soir ma légendaire grandiloquence. Mes mots perdus au fond de moi, terrés, cachés dans mon ombre. Suis-je paralysé devant l'abyme ?

Et pourtant. Pourtant j'ai déjà tant de mal à me retenir de hurler face à elle combien je brûle, combien elle me plaît, combien je veux apprendre à la connaître mieux. Mon coeur qui se gonfle comme un ballon, si gros mais si fin qu'à chaque battement j'ai peur qu'il explose, encore. On dit que l'on ne vit que dans le regard des autres. Peut être que la foule me dérange. Peut être ai-je simplement besoin d'être un peu seul avec elle.

Elle fait partie de ces êtres avec qui je sens que je pourrais me mettre à nu. Briser ma cuirasse et me briser un peu, aussi. Le fait que nous ne nous sommes vus qu'entourés d'autres personnes me bloque, pour me protéger. Depuis la soirée, il y a deux jour déjà, je ne sais pas ce que je vis. Je ne sais si je dois être grisé, exalté, ou en miettes comme me le sussure mon miroir.

Grâce à mes sentiments (à cause ?), je me rends compte que ces dernière années m'ont laissé en bien plus piteux étât que ce que je ne voudrais avouer, m'avouer. Mais je me rends également compte que je n'ai jamais cessé de me construire et de me reconstruire. Peut être est-ce pour cela que je vais toujours de l'avant. Que je me relève toujours.

Je brûle pour elle. Et je me demande quelle est la source de cette passion, comment j'en ai encore la force. En elle, je vois aussi quelqu'un qui porte des cicatrices. Parce qu'elle a le même air désinvolte que moi lorsqu'elle parle de ses blessures passés. Parce que cet air désinvolte cache toujours une plaie pas tout à fait fermée.

Alors ce lien existe-t'il, où est-ce un mensonge inconscient amené par mon manque total d'objectivité lorsque j'essaie de deviner la nature des sentiments de quelqu'un pour qui les miens sont forts ? Je ne sais, mais malgré la peur, malgré l'abyme, je suis décidé à le savoir, et à le découvrir. Savoir si le petit a deviendra majuscule, où si je tomberai, encore, comme Icare (ou Phaëton, pour rebondir sur le capes) d'avoir osé y croire, et d'avoir volé trop près du soleil.

Mais si je brûle encore mes ailes, malgré mon arrogance ce n'est pas comme Icare par fierté. C'est par amour, encore. Parce que je ne pourrai jamais arrêter de dédier chacun de mes souffles à la Tendresse, inaccessible étoile...

*****
Mise à jour du Nombriloscope avec la toute nouvelle version du nombril de la blousse...

La citation du jour : "Je suis célibataire depuis lundi"
La chanson du jour : La quête, Jacques Brel, "Telle est ma quête : suivre l'étoile, peu m'importent mes chances"

Même si plus dure sera la chute, la vie est belle !

***Article(s) en date du 1.4.06***

Tous ! A ! La-ma-nif ! Non ! Au ! Cé-pé-heu ! (à scander)

Bon, j'avoue, je suis usuellement de droite et plutôt solidaire avec le gouvernement, mais là, j'ai été convaincu.

Comment ne pas l'être ? A travers la France, des millions de personnes se rassemblent dans des manifestations pacifiques, qui ne dégénèrent absolument jamais, et qui ne sont même pas parasitées par des casseurs. Le mouvement est calme et à l'écoute de ses membres, et toutes les décisions sont prises de manière démocratique, et sont respectées à la lettre, j'en veux pour preuve la faculté de Metz où le "contre le blocage" a gagné le vote et où le blocage a été retiré dans la minute, sans contestation ni violence, et avec le soutien du président de l'université qui dans un grand geste a décidé d'aller contre ses opinions politiques et de demander immédiatement aux professeurs de reprendre leurs fonctions le plus rapidement possible.

Une vraie manifestation, telle qu'elle est protégée et encadrée par le cadre des lois française, sans ces prises d'otage terroristes de points clefs et des transports en commun. Bloquer un train, c'est peut être une personne de plus qui se fera virer pour un retard trop marqué, ou un jeune sans emploi qui rate un entretien d'embauche. Bloquer une route, c'est polluant, et cela a tendance à aigrir les automobilistes. Je me félicite donc que ce mouvement, notre mouvement, n'aie pas cédé à de telles tendances immatures, antidémocratiques et républicaines. Mais si un tel débordement venait a arriver, soyez bien certains de ne pas vous tromper de cible hein, c'est bien évidemment Villepin, Sarkozy, le Pen et Adolf Hitler qui sont les responsables du blocage, comme on peut le lire sur un blog analysant avec pertinence une telle situation : "ne râlez pas contre les manifestants... ce ne sont pas eux les fautifs." D'ailleurs dans ce genre de cas ils n'ont même pas le choix, on les force à bloquer les trains contre leur gré, d'ailleurs, si les facs n'étaient pas bloquées ils iraient en cours donc vous voyez bien que c'est de la faute de Villepin.

Félicitons aussi ensemble les syndicats étudiants et lycéens, comme ces deux syndicats modèles, l'UNL et l'UNEF, tellement respectueux du droit français et ouverts au dialogue. Jamais de désinformation, une transparence absolument sans faille dans leur démarche, et ce qui est bien c'est que cette démarche n'est absolument pas politisée. J'apprécie aussi leur appel au dialogue constant et à la recherche de compromis pour faire avancer la crise, à écouter avec intérêt les nombreuses propositions du gouvernement depuis le début du conflit et à répondre à leurs invitations, même si face à tant de propositions irréalistes, un durcissement du conflit a été demandé aux militants moins de 5 minutes après chaque déclaration du gouvernement, preuve que toutes ces propositions ont été pensées, réfléchies et étudiées par les meilleurs experts de ces deux syndicats.

Vitupérons ensemble le président de la république qui, non content de faire son travail et de promulger une loi votée par le Conseil, et établie selon les principes démocratiques de représentation du peuple, a de plus le culot d'aller contre la loi française et de demander que cette loi soit modifiée sur les deux plus gros points noirs qui étaient les revendications du mouvement. Quelle audace, quel toupet ! Comment ose t'il demander exactement le changement de ce qui gène les manifestants ? Il veut tuer le mouvement dans l'oeuf ou quoi ? Quand une loi est promulgée, elle doit l'être en l'état. Je comprends donc et soutient là encore les étudiants et les syndicats qui ont là encore appelé à un durcissement du mouvement moins de dix minutes après son allocution radiodiffusée (dommage d'avoir mis plus des cinq minutes habituelles, mais vu que c'était une allocation du président, il était nécessaire que le panel d'experts étudiants et syndiqués étudie en profondeur la déclaration deux fois de suite)

Bref, continuons, ensemble, à ne pas aller en cours, à gueuler plutôt que d'apprendre, à défiler sans comprendre, à ne pas vérifier les informations que nous donnent les chefs de file du mouvement, à bloquer sainement les routes et les trains, à couter des emplois et à contribuer au chômage, à faire de la désinformation où à la croire sans la vérifier avant de la répéter, à refuser toute offre de négotiation, à réclamer un retrait sans conditions et immédiat qui est non seulement antidémocratique mais contraire au principe de loi français, oui à la politique de l'autruche, et même que tant que Villepin il a pas retiré son CPE, c'bouffon, moi j'arrête de respirer jusqu'à ce que je devienne tout rouge, tout rouge, tout rouge. Il fera moins le malin, après ça !

La citation du jour : "Bah je te connais tu plies comme le roseau contre vents et marées et tu es censé être un optimiste indecrottable"
La chanson du jour : Canon, Johann Pachelbel, "..."

Même s'il ne faut jamais oublier de lire la date d'un post, la vie est belle !