***Article(s) en date du 5.4.06***

Face à moi même

Parfois, je me demande si je ne suis pas en train de vivre ma vie comme une période de fuite. Déjà, je ne tiens plus mes comptes. Parce que cela me déprimes, et que quand on a un découvert effectif sur cinq chiffres en euros, on n'est plus à vingt euros prêt, et puis j'ai ma gentille banquière sur le dos de toutes façons, alors elle vérifie pour moi et me préviens des trop gros écarts.

Ensuite, je me laisse plus que de raison envahir par ma procrastination. Je me mets a avoir la flemme de faire les choses que j'aime, parce que le mal être me gagne, et que je ne l'annhile qu'à travers l'introspection et la remise en place de moi-même, ce qui demande temps, patience et absence d'autre activité.

Enfin, je me rends compte que dans la vie, les obstacles insurmontables rassurent. C'est tellement simple de se dire que tout effort est inutile, que quoi qu'il arrive, rien ne changera et autant baisser les bras. Quand les obstacles s'écroulent, plus d'excuse pour ne rien faire.

L'obstacle dont je parlais il y a quelques jours s'est écroulé, et je me retrouve face à moi, face au vide, face à la demoiselle, et je prends peur. Peur peut être par réflexe, car les deux dernières fois où je me suis vraiment enflammé, j'ai eu si mal que... passons.

C'est si simple de séduire quelqu'un lorsqu'on n'éprouve aucun sentiment fort. Les gens peuvent mentir, manipuler le vrai, changer l'image. Mais ces options n'existent pas lorsqu'on brûle, où lorsque stupidement, comme votre baron favori, lorsqu'on exècre l'hypocrisie. Plus j'avance, plus je me consume. Je l'ai revue, la demoiselle, et la soirée fût... étrange. Et j'ai perdu ce soir ma légendaire grandiloquence. Mes mots perdus au fond de moi, terrés, cachés dans mon ombre. Suis-je paralysé devant l'abyme ?

Et pourtant. Pourtant j'ai déjà tant de mal à me retenir de hurler face à elle combien je brûle, combien elle me plaît, combien je veux apprendre à la connaître mieux. Mon coeur qui se gonfle comme un ballon, si gros mais si fin qu'à chaque battement j'ai peur qu'il explose, encore. On dit que l'on ne vit que dans le regard des autres. Peut être que la foule me dérange. Peut être ai-je simplement besoin d'être un peu seul avec elle.

Elle fait partie de ces êtres avec qui je sens que je pourrais me mettre à nu. Briser ma cuirasse et me briser un peu, aussi. Le fait que nous ne nous sommes vus qu'entourés d'autres personnes me bloque, pour me protéger. Depuis la soirée, il y a deux jour déjà, je ne sais pas ce que je vis. Je ne sais si je dois être grisé, exalté, ou en miettes comme me le sussure mon miroir.

Grâce à mes sentiments (à cause ?), je me rends compte que ces dernière années m'ont laissé en bien plus piteux étât que ce que je ne voudrais avouer, m'avouer. Mais je me rends également compte que je n'ai jamais cessé de me construire et de me reconstruire. Peut être est-ce pour cela que je vais toujours de l'avant. Que je me relève toujours.

Je brûle pour elle. Et je me demande quelle est la source de cette passion, comment j'en ai encore la force. En elle, je vois aussi quelqu'un qui porte des cicatrices. Parce qu'elle a le même air désinvolte que moi lorsqu'elle parle de ses blessures passés. Parce que cet air désinvolte cache toujours une plaie pas tout à fait fermée.

Alors ce lien existe-t'il, où est-ce un mensonge inconscient amené par mon manque total d'objectivité lorsque j'essaie de deviner la nature des sentiments de quelqu'un pour qui les miens sont forts ? Je ne sais, mais malgré la peur, malgré l'abyme, je suis décidé à le savoir, et à le découvrir. Savoir si le petit a deviendra majuscule, où si je tomberai, encore, comme Icare (ou Phaëton, pour rebondir sur le capes) d'avoir osé y croire, et d'avoir volé trop près du soleil.

Mais si je brûle encore mes ailes, malgré mon arrogance ce n'est pas comme Icare par fierté. C'est par amour, encore. Parce que je ne pourrai jamais arrêter de dédier chacun de mes souffles à la Tendresse, inaccessible étoile...

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Mise à jour du Nombriloscope avec la toute nouvelle version du nombril de la blousse...

La citation du jour : "Je suis célibataire depuis lundi"
La chanson du jour : La quête, Jacques Brel, "Telle est ma quête : suivre l'étoile, peu m'importent mes chances"

Même si plus dure sera la chute, la vie est belle !

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