***Article(s) en date du 29.7.05***

L'araignée Mitsy monte à la gouttière...

Je ne sais pas si l'anecdote du jour a été générée par mon impatience palpable d'avoir entre les mains Anansi Boys de Gaiman mais...

Quoi qu'il en soit, en allant prendre ma voiture cet après midi pour aller à un rendez vous avec une demoiselle, j'ai eu une étrange surprise... Ma pantoufle dort à la belle étoile, le garage en rab de mes parents étant actuellement encombré de la plupart de mes meubles, provenant de mon ancien appart, et qui attendent sagement mon redéménagement. Au dessus de la pantoufle, protégeant son petit nez de la pluie, un bon mètre de terrasse sert aussi de parasol, un mètre au dessus du toit de la pantoufle.

En allant prendre ma voiture, donc, je suis tombé nez à nez avec une minuscule, miscoscopique, quasi-acarienne petite araignée d'un jaune soutenu. Dire que cette araignée faisait un de milimètre cube était déjà au moins doubler son volume. Et si je suis tombé nez à nez avec elle, c'est que notre intrépide petite ouvrière était en train de construire une toile. Mais pas n'importe quelle toile. Une toile entre la terrasse et le rétroviseur de ma pantoufle. Une toile d'un bon mètre cinquante de haut. Pour une araignée de moins d'un milimètre.

Délicatement, j'ai enroulé un peu de sa toile autour de mon doigt, à une vingtaine de centimètres au dessus d'elle et, la miss accrochée à moi comme Tarzan sur une liane, j'ai été la déposer contre un tronc d'arbre. Déjà, parce qu'écraser les araignées, c'est le Mal(tm) parce qu'elles tuent les mouches, et qu'elles portent bonheur (Même si ma mini-araignée attrapera plus probablement des micro insectes plutôt que des mouches). Mais surtout, parce que j'ai été ému des efforts de la petite miss.

Elle n'a pas pu se tromper, les araignées ont un sens inné des distances. Non, c'est simplement qu'elle voulait croquer (littéralement) la vie à pleine dents, avec les yeux plus gros que le ventre et une ambition saine et directrice. Parce qu'elle a eu le courage de casser les chemins tracés des petites araignées, parce qu'elle a voulu faire cette toile immense. Parce que finalement, cette petite araignée m'a rappelé... moi, parfois. J'espère que tout ira bien pour elle. Et moi aussi, je vais continuer à tisser ma toile plus grosse que le monde. Parce que je suis vivant. Et que j'ai pas l'intention de laisser passer ma vie à côté de moi... Alors je tisse, je tisse plus gros que mes yeux et mon ventre. Et si je claque d'overdose de vie, j'aurais quitté ce monde "en regrettant un peu... Je veux quitter ce monde... Heureux."

La citation du jour : "Tu dois aimer les coconnes, peut être ?"
La chanson du jour : Everywhere, Michelle Branch, "'Cause you're everywhere to me And when I close my eyes it's you I see"

Même si j'ai dû casser la toile de la petite araignée, la vie est belle !

***Article(s) en date du 28.7.05***

Au beau fixe

J'ai un emploi du temps tellement chargé en ce moment que je fais plus de trucs que quand j'étais en période de cours -_-;... Néanmoins, force est de constater que pour une fois, y'a un sacré mieux. Bon, je te rassure tout de même, fidèle lecteur, jolie lectrice, je suis toujours autant dans la dèche, et ça va même en s'aggravant. Mais bon, je commence à avoir l'habitude, donc... En revanche, plein de super bonus en moral cette semaine. On se la fait à la mode de l'Edition, le journal de l'Emission...

Lundi

Aprèm café avec un pote pour qu'il me présente sa nouvelle copine. Discussion sympa. Dérive sur la nympholepsie, le polyamour, et la bisexualité. Se rendre compte que la copine est limite intolérante envers les couples gays. Un mauvais point. Recevoir des cadeaux d'anniversaire avec un mois de retard, mais ça fait super plaisir.

Mardi

L'image de la semaine, Pénélope, ou plutôt *le* jour de la semaine. Raid à l'Utopolis pour voir Fantastic Four en v.o.... Etre plus qu'agréablement surpris, alors qu'on s'attendait déjà à un bon film. Un bon gros 15, et pas mal de scènes cultes. Vivement le DVD. Découverte d'un magasin super sympa à la sortie de l'Utopolis... mais n'avoir pas de sous pour le shopping, tant pis. Se faire inviter à manger au resto dans un resto super sympa, manger mexicain, gouter une nouvelle recette et se régaler. Recevoir plein de SMS de ma blonde et se dire que j'ai bien fait de ne pas être stupide. Vanter les mérites de ma pantoufle. Se dire que 180 kilometres, c'est deux heures de route en y allant pépère et en comptant les travaux.

Mercredi

Organisation à l'arrache d'un raid à Nancy. découvrir le pote d'un pote, et le pote du pote d'un pote. En faire deux nouveaux potes, du coup. Découvrir un super jeu d'apéro, et un super jeu de plateau. Discuter de théories cognitives et psychologiques de 23h à 2h30 du mat. Passer une excellente soirée.

Jeudi

Et dans notre série Régis est un con, aujourd'hui, Régis le nécromant oublie que ses Ombres sont immunisées aux sorts de domination mentale... Mais à part ça (et finalement on a tous fini par oublier un truc à un moment ou à un autre) très bonne partie de Forgotten Realms de 15h à 22h... Avec une pause raid au MacDo, Delphine la jolie serveuse qui me demande de dessiner un Tigrou sur un verre MacDo pour sa collègue. Dessiner un super beau Tigrou, même sans modèle, et un petit moi avec un petit mot sur une serviette pour faire enrager Delphine. Passer une bonne journée.

Moral au beau fixe, ca va probablement finir par pleuvoir sur mon moral comme il tarde à pleuvoir dans l'air, mais pour l'instant, fidèle à moi même et à mes convictions, je profite de cette semaine pour l'instant somme toute absolument excellente. Sur ce, je vais rajouter une couche de bonheur en m'octroyant une grasse matinée demain. Prochaine édition, prochaine émission, au revoir Pénélope, au revoir Maurice.

La citation du jour : "Ma seule préoccupation est de savoir si je mets d'abord le pied gauche devant le droit ou mes découvertes culinaires pour reproduire le gout d'une saucisse grillée avec un yaourt à la poire et du chocolat"
La chanson du jour : Aujourd'hui j'suis heureux, Francis Lalanne, "Aujourd’hui j’suis heureux pour une fois qu’ça m’arrive, Je vais me mettre un bon stock de soleil de côté Et puis laisser mon coeur voguer à la dérive Et prendre des couleurs à force de chanter... Aujourd’hui j’suis heureux"

Même si ça manque juste un peu de bisoux, la vie est belle !

***Article(s) en date du 26.7.05***

Disturbing Keywords

"You're really weird !", annonce fièrement Willy Wonka à l'un des parents des gamins invités à visiter sa chocolaterie. J'aurais pu dire de même l'autre jour, en lisant de mes yeux effarés *LE* groupe de keywords Google le plus étrange, limite dérangeant, qu'il m'ait été donné de lire depuis que je les reçois.

En effet, pour situer, il faut comprendre que 80% des gens qui utilisent Google ou d'autres moteurs de recherche n'ont qu'une maitrise somme toute basique de l'outil entre leurs mains. Même une instruction aussi simple qu'une paire de guillemets autour d'une expression insécable est souvent hors de portée de monsieur moyen. En résultat, notre joli crawler rends à notre chercheur toutes les pages contenant, pas forcément à la suite, et c'est là qu'est l'astuce, au moins une fois chacun des mots recherchés. Je suis souvent amusé lorsque je lis les recherches qui ont amené un lecteur lambda sur Tears of the Night, et tout autant amusé quand je clique sur la page d'arrivée pour voir dans quel ordre les keywords ont été récupérés par l'araignée de Google.

Mais là, je dois dire que je suis assez effaré de voir ce que certaines personnes peuvent chercher sur le ouèbe. Je ne parle pas des obsédés qui cherchent des trucs genre "lycéenne nue" ou "vingt ans sodomie à sec", somme toute de grands classiques. Non, il y a quelque jours, quelqu'un est arrivé sur TotN en cherchant sans guillemets : "Photo Annie Cordy Nue".

Et ça, *ça*, c'est vraiment dégueulasse ^^...

Pour terminer sur une note plus joyeuse, j'avais en effet mis Proust en pause le temps de relire American Gods, de Neil Gaiman. Il était toujours aussi bon que dans ma mémoire, avec ce petit goût de revenez y qui me fait pialler en attendant la sortie en septembre d'Anansi Boys, qui est grosso modo une suite, sans l'être (comme Angel Heart pour City Hunter). Depuis, Proust a reconqui mes faveurs, et j'approche de la fin de l'ouvrage. Bientôt la fiche, donc, si tout va bien.

Trop de gens qui me sont chers partent successivement en vacances, loin et longtemps. Je vais finir par vraiment me brouiller avec l'été, moi.

Ah, et si vous parlez anglais, lisez ça, c'est drôle.

La citation du jour : "Non mon petit baron, c'est demain que je pars, pas la semaine prochaine"
La chanson du jour : Daddy's gonna pay for your crashed car, U2, "Butterfly kisses up and down your wrist... When you see daddy coming You're licking your lip"

Même si mon moralomètre est à la baisse, la vie est belle !

***Article(s) en date du 19.7.05***

En boucle....

Me coucher tard, après avoir joué au démineur, aux dames, et aux échecs avec Caroline. Parce que même si elle est tout loin, elle est quand même proche, un peu... Parler de nous il y a dix ans et en rire. Faire le con sur la ouebecam pour la faire sourire.

Je suis arrivé à la fin de Combray dans "Du côté de chez Swann", et j'avoue que cette séparation élégante et pratique du livre n'a pas résisté à mon envie de relire American Gods qui est arrivé en version poche dans la même commande que mes bouquins du Capes. Proust me pardonnera de le mettre ainsi en pause, mais après tout, Proust, c'est comme un bon vin (ou une bonne madeleine, huhu), ça se décante bien avec l'âge... Je reprendrai le livre second quand j'aurai fini de me bercer dans le chef d'oeuvre de Neil (même si je préfère tout de même Stardust qui reste mon favori)...

J'essaie de ne pas trop réfléchir et de ne pas trop penser. Je vais voir Charlie et la chocolaterie demain avec la jolie blondinette à la peau très addictive. Et je me souviens des mots cruels de ma blonde avant qu'elle parte, même si elle les avait prononcé pour de rire... "aaaaaaaaa c'est ma remplaçante !"...

Et je remets, en boucle pour la trentième fois au moins, cette chanson dont je ne me lasse pas en ce moment... Et je me laisse partir, dans la dichotomie entre les notes cristallines et la voix hantée, lancinante de Thom Yorke... Et je ferme mes yeux pour qu'ils restent secs. Et je me replonge dans les mots de Gaiman, et dans mon usuelle mélancolie estivale. The more things change...

La citation du jour : "Et le four, bordel !"
La chanson du jour (et de la nuit, et d'hier, et...) : No Surprises, Radiohead "A heart that's full up like a landfill,(...) You look so tired-unhappy, (...) I'll take a quiet life, a handshake of carbon monoxide, with no alarms and no surprises..."

Même si elle est trop monotone, parfois, la vie est belle !

***Article(s) en date du 18.7.05***

Quelle est cette langueur...

La chaleur m'accable, s'immisce, s'insinue en moi comme une fraise de dentiste... Pourtant mes semaines sont remplies, et je combat ma procrastination à grand coups de lectures et de sorties, voire de parties nocturnes chez mes amis les dinosaures... En ce moment, allez savoir pourquoi, on termine souvent vers 4h30 du mat, comme "quand on était jeunes"... Et le pire c'est que personne n'est vraiment avachi ou a moitié endormi sur la table. Et promis, on ne prends pas de cocaine avant de jouer.

Comme le chante si bien le groupe Beau Dommage, "ma blonde est partie"... Mais plus qu'un départ c'est comme un trait d'effaceur lancé sur moi via un message électronique. J'ai déjà dit combien je détestais MSN ? Bon, cessons de parler de choses qui fâchent.

Avant d'entamer Proust (qui est en grave danger de se retrouver mis en pause pour cause de réception d'un bouquin que je veux relire d'urgence), je me suis dégusté un petit coin de rêve, que je vous partage via l'habituelle fiche de lecture : Coraline, de Neil Gaiman, qui bien que moins bon que ses autres oeuvres, en reste néanmoins très agréable et original.

On innove également, avec une fiche DVD pour Garden State, un film absolument incontournable qui est arrivé en France avec 2 ans de retard... C'est un boulet de canon sur le mur des films à gros budget inintéressants et plats comme la poitrine d'un gosse, un chef d'oeuvre à voir absolument. Je me suis donc rué sur le DVD en zone 1 (qui est sorti il y a déjà un petit bout de temps de l'autre côté de l'Atlantique) quand j'ai commandé mes livres pour le Capes.

J'enchaine les chassés croisés avec les gens que je veux voir... Je me retrouve dans la peau de Vent-Man le super héros (les "vieux" qui me lisaient sur Skyblog --Le Mal(tm)-- se souviennent peut être de quoi je parle) et bien que mon emploi du temps de chômeur non rémunéré soit ma foi plutôt flexible, je me retrouve toujours avec un truc urgent à faire quand ces personnes sont libres, et vice versa. C'est à vous dégouter de n'avoir rien à foutre. J'avance bien dans mon roman, en revanche, et d'ici un mois ou deux je pense commencer à mettre quelques teasers ici.

Parfois, souvent, en ce moment, je me sens mal. Alors je respire. Et je me dis... Je me dis que les lettres tournent autour de moi... Je me dis que la jolie Constance parle de moi avec des mots jolis. Je me dis que l'Amour c'est beau, même si putain, ça fait mal des fois, comme le nounours de Lola. Je me dis que je serai bientôt enseignant. Je me dis que Selene veille sur ma vie et mes rêves. Et aussi, je me dis que la petite Maud pousse comme un fruit au soleil... Et ça, cela gomme toutes les peines du monde.

Alors je me sens moins mal.

Un peu.

La citation du jour : "C'est visuel, une fille"
La chanson du jour : "The Only Living Boy In New York, Simon & Garfunkel, "I get the news I need on the weather report. I can gather all the news I need on the weather report. Hey, I've got nothing to do today but smile."

Même si les journées sont parfois trop longues, la vie est belle !

***Article(s) en date du 10.7.05***

Message à caractère alimentaire

Oui je sais je râle chez les autres quand ils font ça, mais bon... Après l'article de fond de la dernière fois, j'ai le droit, hein ^^...

Je suis en train d'archiver mes cours, et plutôt que de les laisser perdre, j'ai décidé de scanner tous les petits dessins qui ont poussé comme des champignons sur mes polycopiés et sur certaines prises de note... Je n'ai pas la qualité graphique d'un Boulet ou d'un Reno, mais ces dessins sont liés à de bons (ou mauvais) souvenirs, certains me font encore rire, et puis si ça ne vous plait pas, rien ne vous empêche de tout simplement attendre le prochain article non-alimentaire ^^...

On commence par 3 dessins qui sont extraits de mon premier cours de Grammaire :



Là, pour la première fois, je me retrouvais bombardé de termes comme la densité du substantif, son caractère anaphorique, la modalité radicale ou épistémique.... Bref. Depuis mon arrivée en fac j'avais été de cours en cours en étant détendu et dans mon élément. La grammaire allait changer tout ça...



Je me souviens très bien de ce premier cours. J'étais à côté de Fanny avec qui j'avais déjà commencé à sympathiser. Le dessin ci dessus est une boutade suite à notre incompréhension partagée des termes "anaphorique" et "cataphorique", que la prof ET LES ELEVES utilisaient à tout bout de champ... sans l'avoir expliqué (forcément, eux, ils sortaient de 2 ans de grammaire préalable... nous pas !). Puisque le "-phorique" était à la mode, je m'étais adapté ^^



Le dernier dessin de ce cours de grammaire représente une Fanny vite fait et de dos, parce que je n'avais pas encore croqué son visage de manière satisfaisante. Il faisait assez chaud dans ce cours, et Fanny s'était mise à s'effeuiller petit à petit au fil des minutes. Dont acte :)

*****

On termine avec deux dessins qui n'ont rien à voir, mais qui sont parmi mes préférés de cette année... Le premier est extrait d'un cours de grammaire (encore) où j'étais particulièrement anesthésié... C'était une semaine assez éprouvante :



Le dernier est tiré d'un cours de... thème je crois ? Petit crise de cyclothymie, et je le mets aujourd'hui car il est tristment à propos en ce moment.



La citation du jour : "J'ai encore la tete dans le cul et le cul dans le brouillard... J'étais à deux mètres du groupe hier soir"
La chanson du jour : Doll Parts, Hole, "Someday you will ache like i ache"

Même si je fais aussi des posts à caractère alimentaire, la vie est belle !

***Article(s) en date du 7.7.05***

Au nom des maths, et de la physique, et de la sainte chimie, AMEN

L'homme est un animal en constante évolution. Parfois dans le mauvais sens, parfois (souvent, admettons) dans le bon. L'une des choses qui a le plus évolué (et ces derniers temps, le plus vite) est la science. Ou plutôt les sciences dites "modernes" (Mathématiques, Physique, Chimie) en opposition aux autres sciences qui pour certaines s'en retrouvent même reléguées à l'état de non-sciences (je pense à l'acuponcture, l'homéopathie, l'astrologie, la tarologie... ) alors que si l'on s'en tient à la rigoureuse définition au sens propre de cette dernière, ces domaines ont toute la légitimité de revendiquer ce titre (rappel : L'académie Française n'en est pas encore au S dans son dernier dictionnaire, mais monsieur Robert, petit de son prénom, nous donne en résumé : "Connaissance exacte et approfondie" au sens propre, et "Tout corps de connaissances ayant un objet déterminé et reconnu, et une méthode propre ; domaine du savoir, en ce sens" pour l'étendu). L'important étant ici la "méthode propre".

Précisément, l'un des travers de la science moderne, depuis le grand boom qu'elle a connu à l'époque Victorienne, est de se considérer de plus en plus infaillible. En effet, nous explique la science moderne, elle est vérifiable, quantifiable, et, nous dit elle, elle est capable de prouver et de démontrer l'absurdité et le non-sens des sciences parallèles. Mais là où la science pêche par excès d'hubris est que pour ces preuves et ces démonstrations, elle se cantonne à sa fameuse "méthode propre".

En effet, de nos jours, il n'existe absolument AUCUNE science capable de tout démontrer, et de s'auto-démontrer, à partir de rien. La science moderne, mécanique, électronique, physique, s'appuie sur un certains nombres d'axiomes. Un axiome est une définition, une "vérité" résolument objective mais absolument indémontrable. C'est sur ces axiomes que va reposer tout travail ultérieur, toute démonstration, toute "preuve". En général, un système axiomatique est stable et bien réalisé si les axiomes peuvent s'auto démontrer les uns les autres (exemple théorique : Si nous avons 3 axiomes A, B et C, on peut se servir de B et C pour démontrer A, et de A et C pour démontrer B, par exemple). L'axiome le plus connu de la science moderne est le suivant : "toute expérience scientifique réalisée dans les même conditions donnera les même résultats. Si les résultats diffèrent, c'est qu'un paramètre non connu était différent dans les deux expériences et que les conditions n'étaient pas rigoureusement les même ." Ca "tombe sous le sens". C'est "logique". Mais c'est absolument indémontrable. C'est le principe des axiomes, le but étant dans un système qui se veut efficace et pérenne, de construire un système axiomatique plausible et objectif, et d'espérer que ça passe. Le but n'étant pas d'avancer que ces axiomes sont La Vérité, mais de s'en servir comme tremplin pour pouvoir démontrer tout le reste. C'est le principe de la science moderne, et force est de constater que c'est plutôt efficace, pour preuve les avions qui me permettent d'aller à Chicago en moins d'une demi-journée, et le joli laptop Vaio (trop clâââââsse et top design) sur lequel je compose cet article.

Mais là où de tous temps, la plupart des sciences ont mis en avant leurs axiomes, afin de les faire évoluer ou de tenter de pouvoir enfin les démontrer, le côté hush-hush victorien de la fin du dix-neuvième siècle a dû tristement déteindre sur une écrasante majorité de scientifiques modernes. En effet, la mode est à l'infaillibilité, au sûr, au technique. La science, c'est prouvé, on peut s'y laisser bercer et lui faire confiance, comme dans la société presque parfaite du Brave New World d'Aldous Huxley. Et plutôt que de se remettre en question, la "mode" est à la ridiculisation de toutes les autres sciences, théories, ou systèmes axiomatiques. Prenons la théorie des Quanta, par exemple. La physique quantique, pour vous simplifier la chose, prends pour axiome le fait que l'énergie n'est pas continue dans sa croissance, mais est quantifiable de palier en palier. Cette théorie est capable, en mécanique et en énergétique, d'expliquer et de démontrer une foultitude de phénomènes face auxquels la physique classique restait sans réponse. Eh bien croyez le ou non, cette science commence seulement à véritablement percer et à être considérée dans les milieux scientifiques sérieux, alors qu'elle est étudiée depuis plus d'un siècle ! Mais comme elle remettait en cause le système axiomatique classique, elle était ridiculisée.

La science, aujourd'hui, est devenu un dogme. L'homme a toujours été anxieux en se posant des questions sur la vie, l'univers, et le reste (42, c'est pourtant simple). Il y a un siècle, le dogme disait que les zones d'ombre étaient couvertes par Dieu, et que tout allait bien. Quand Nietzsche a tué Dieu, les hommes se sont tournés vers la science, avec un aveuglement tout aussi dogmatique que l'aveuglement religieux qui lui avait précédé. On ne VEUT pas remettre la science en cause, car se serait se remettre en cause, soi, et admettre le doute. Et l'homme, de tout temps, a toujours eu peur du doute.

C'est pour cela, que de nos jours, une science qui se prétends objective, mais qui en pratique est totalitariste, se permet de ridiculiser et de démontrer (selon ses propres axiomes, évidemment) les systèmes complexes des sciences parallèles. Les homéopathes, les acuponcteurs, les astrologues, les tarologues, et tous les autres théoriciens parallèles, sont regardés par la communauté scientifique (et, par effet de bord, par le "grand public") comme ridicules et peu sérieux. Avec autant de ridicule que tous ces scientifiques qui, il y a un siècle, système axiomatique à l'appui, étaient ridiculisés (pour les plus chanceux) pour avoir avancé et tenté de démontrer que la Terre était ronde et pas plate. Dans mille ans, quelle théorie et quel axiome actuel faisant partie de l'indéniable science moderne sera regardé avec autant d'incrédulité que celle que nous offrons face aux théories de la Terre plate du moyen âge ?

Je ne dis pas non plus qu'il faut apporter plus de crédit aux sciences parallèles qu'à la science moderne. Ni que chaque "scientifique" non classique est un érudit illuminé de sapience. Prenons par exemple l'Astrologie, puisque c'est ce thème qui a fait naitre un petit débat et m'a donné l'idée de ce post. Quand on parle d'Astrologie à quelqu'un de non-supersticieux, on reçoit en général un sourcil levé de dédain, ou une anecdote visant à la ridiculiser. Pourquoi ? Parce que dans l'esprit commun, gentiment modelé par le contexte et le carcan sociologique, l'Astrologie rime avec les livres de Brigitte Lahaye ou les colonnes du Télé Star. Et personne ne considère qu'il existe de par le monde des Astrologues "sérieux" qui ne cherchent pas à prédire l'avenir ou en quelle année Mir s'écrasera sur la Terre, mais à analyser l'influence que la position des astres peuvent avoir sur la psyché humaine, tout comme le Lune affecte les marées. Certains pouraient même postuler que la sur-médiatisation de l'Astrolo-pipeaulogie est une manière de discréditer les astrologues sérieux, mais je ne suis pas un personnage d'X-Files, et je n'ai jamais vraiment cru aux théories des complots. Juste à la bêtise humaine. Ca d'ailleurs, si je construis un jour un système scientifique, ce sera un axiome ;)

Si la science a tant avancé depuis le moyen age, c'est parce que, moyens a la clef, des érudits ont décidé de faire de leur mieux pour construire un système objectif et évolutif. De sans cesse se remettre en question. Et c'est ainsi que la plupart des axiomes modernes sont nés et ont été la source de grandes découvertes. Tristement, si la théorie est toujours là, en pratique les scientifiques modernes sont devenus aujourd'hui tout aussi bornés et convaincus de l'infaillibilité de leurs théories basiques, et la science a freiné son évolution aussi sûrement qu'un frein à disque. De nos jours, on ne découvre plus : on améliore. Certes, les améliorations sont efficaces, mais l'homme se refuse à considérer toute remise en cause qui pourrait pourtant faire avancer les choses, et je le déplore. Je ne me fais pas d'illusion : la science finira par évoluer, même si cela se fera MALGRE ELLE et non pas grâce à elle. Simplement, je déplore tout ce temps perdu (qui, nous rappelle Barbara, ne se rattrape plus) et cet auto aveuglement d'infaillibilité, que l'homme s'entête à considérer nécessaire pour être équilibré. La Science est devenue un dogme, tout aussi répréhensible que le dogme chrétien qui était la gangrène de l'évolution scientifique du siècle dernier. Pardonnons leur. Ils ne savent pas ce qu'ils font... ;)

La citation du jour : "Le but de la science n'est pas de découvrir La Vérité. Toute théorie est réfutable."
La chanson du jour : Weird Science, Oingo Boingo, "Plastic tubes and pots and pans, Bits and pieces and Magic from the hand We’re makin’ Weird Science"

Même si l'homme cherche avant tout à se rassurer, la vie est belle !

***Article(s) en date du 6.7.05***

"Les sanglots longs...

Des violons de l'été, bercent mon coeur d'une langueur répétée..."

Ch'uis balèze comme auteur, aurait dit Bénabar. J'adapte, au moins, me direz vous...

Les journées se suivent et se ressemblent. Le plus gros dénominateur commun étant la facheuse tendance de tous mes rendez vous à s'annuler. Ca m'empêche de faire des conneries, me direz vous, certes, mais cela m'empêche de vivre, aussi, quand même, un peu.

En tout cas, cela ne m'empêche pas de lire, et de vous recommander VIVEMENT de vous ruer dès que vous le pouvez sur Politics d'Adam Thirlwell. Graine de génie, ce jeune garçon... Je l'ai (bien évidemment) lu en vo mais il a récemment été traduit et Lire en fait une critique élogieuse donc l'adaptation dans la langue de Molière doit être bonne, si vous n'êtes pas anglicistes.

Joli débat à la con mené dans les commentaires d'un autre blog, et qui m'amène à avoir envie de vous parler de science... Mais cela sera long, alors je vais l'écrire en plusieurs fois avant de le poster... ce soir, ou demain, si tout va bien. En attendant, au cas où vous n'auriez pas suivi le début de l'article : RUEZ. VOUS. SUR. "POLITICS".

Et accessoirement, si vous avez un trop plein de tendresse et que vous ne savez pas quoi en faire, et que vous êtes pas loin de moi... Give me a call. Parce que là, je sombre.

La citation du jour : "Bah moi j'étais jeune et conne, comme dirait l'autre, toi tu as passé l'adolescence et ses tourments !"
La chanson du jour : Sinking, The Cure, "I am sinking So I trick myself Like everybody else. The secrets I hide Twist me inside, They make me weaker"

Même si j'aimerais bien en voir le bout, la vie est belle !

***Article(s) en date du 5.7.05***

Est-ce que tu m'aimeras encore dans cette petite mort ?

Mal dormir, encore, et être dévoré par les cauchemars... S'endormir faiblement, entre l'appréhension et la volupté, indécis...

Et réfléchir, peut être un peu trop. Se dire qu'il va peut être encore falloir tenter l'impossible. Et se dire aussi que peut être il va falloir que je prenne cette décision stupide qui va faire souffrir et qui va me tuer, aussi, un peu. Parce que c'est peut être mieux. Parce que je n'ai jamais été très malin dans ce genre de cas.

Se dire que c'est mieux, et réaliser combien c'est stupide et tellement différent de ce que je ressens. Parce que j'ai toujours preché le Carpe Diem plutôt que le Carpe Futura. Se dire que je finirai bien par me décider, et que cette décision sera forcément la bonne. Y croire, pour ne pas sombrer dans la démence.

Et serrer les dents devant mon impuissance et mon indécision.

Et vivre, mais disparaitre un peu. Parce que je.

La citation du jour : "Tu es libre sans l'être ?"
La chanson du jour : The Figurehead, The Cure, "Sharp and open, Leave me alone And sleeping less every night As the days become heavier and weighted, Waiting In the cold light"

Même si je réfléchis trop quand je dors mal, la vie est belle !

***Article(s) en date du 4.7.05***

Et m....

Allez savoir pourquoi, mon article de dimanche vient de disparaître en même temps que celui de ce soir a été publié... Et bien évidemment, impossible de remettre la main sur une copie de sauvegarde, même sous Google, leur cache s'arrête à l'article de samedi...

Désolé pour tous ceux qui ne l'ont pas lu... L'article s'appelait "le poids des mots sans choc de photos" et était un coup de gueule sur les gens qui font des commentaires critiques mais anonymes, et sur ceux qui déforment mes mots pour leur faire dire entre les lignes des choses qu'ils ne disent pas... Si j'ai le temps et le courage, je réécrirai cet article...

EDIT : Grâce à la Touffe, qui n'y connait rien en cache IE, mais que j'ai piloté par GSM interposé, j'ai retrouvé la trace de mon article perdu... Il doit me l'envoyer par mail d'un instant à l'autre, et l'article en question reprendra immédiatement sa place dans les archives... Merci le cache d'Internet Explorer ^^

L'été littéraire du baron de Senquisse

Je n'ai jamais été l'un des plus grands fans de cette saison. Certes, en été la température remonte et les jupes aussi, mais mis à part ce détail esthétique ma foi fort agréable, la chaleur et moi, nous ne sommes pas "top potes". De plus, nombre de mes ami(e)s s'en vont, et donc j'ai moins de prétextes pour m'aider à combattre ma morphose en lézard dès que le mercure-ah-non-c-est-interdit-maintenant-donc-l-alcool dépasse les 20 degrés celsius.

J'ai donc un programme simple cet été. Déjà, finir mon roman avant la rentrée littéraire et la rentrée tout court. Ensuite avancer dans mes livres en retard. Et bien entendu, pour me faire mentir, je reviens à l'instant d'un raid à la Fnac d'où je suis ressorti avec quatre livres sous le bras. En attendant les fiches de lecture adéquates (car je ne garantis pas que j'en ferai une pour chaque oeuvre, même si j'essaierai dans la mesure du possible), je vous livre céans le programme de lecture (ou de relecture, puisque, afin de ne pas TROP rattraper mon retard, je relis aussi des oeuvres que j'ai déjà lu sinon ce n'est pas drôle ^^) de mon été, afin déjà de le coucher sur papier pour voir si je m'y tiens ou si je lirai finalement autre chose, mais aussi qui sais pour faire naitre en vous d'éventuelles vocations de lecture, car bien que je n'aie pas encore lu certains de ces ouvrages, je suis néanmoins convaincu de la qualité de chacun d'eux, et je vous les conseille donc les yeux fermés.

A) George Orwell, Nineteen Eighty-Four : Premier achat du jour, un grand classique que j'avais lu en français étant môme, et que j'ai décidé de relire en tombant dessus par hazard dans le rayon.

B) Adam Thirlwell, Politics : Second achat du jour, j'ai découvert ce livre qui m'a l'air désopilant dans le Lire du mois dernier (ou celui d'avril, je ne sais plus), et après avoir lu quelques extraits, j'ai été conquis. A noter que le livre est récemment paru en vf pour les non-anglicistes.

C) Neil Gaiman, Coraline : Troisième achat du jour. L'un des seuls livres de Gaiman que je n'ai pas encore lu... J'oublie toujours de le commander quand je pase une commande Amazon, et là je suis tombé dessus par hazard, donc forcément... Je ne l'ai pas encore lu donc, mais je le conseille les yeux fermés, c'est du Gaiman, ça ne peut pas être mauvais.

D) James Joyce, Ulysses : Quatrième et dernier achat du jour, ce joli pavé est l'un des plus grands classiques de la culture anglophone... J'avais étudié des morceaux en français, d'autres en anglais, mais jamais je n'ai lu l'oeuvre de bout en bout. C'est l'occasion. C'est un incontournable.

E) Marcel Proust, Du côté de chez Swann : Offert pour mon anniversaire, je lis "A la recherche du temps perdu" car je n'ai plus de temps à perdre ^^

F) Frédéric Beigbeder, 99 francs : Relecture programmée pour cet été. Parce que je n'avais pas noté les citations et que je commence à les oublier. Parce que cela reste l'un de mes préférés de l'auteur. Parce que cela reste l'un de mes auteurs préférés. Et parce que j'ai envie, tout simplement.

G) Oscar Wilde, A woman of no importance : Relecture, parce qu'un été de lecture ne saurait s'affranchir d'un bon Wilde.

H) William Shakespeare, King Richard II : Parce que c'est au programme du CAPES ^^

I) Nathaniel Hawthorne, The Scarlet Letter : Ditto, même si j'aime aussi beaucoup Hawthorne.

Voilà, neuf bouquin au programme, je vous fait grâce des lectures jeu-de-rôlistiques qui de toutes façons n'intéresseraient qu'une poignée d'entre vous. Et sur ce, bonnes lectures !

La citation du jour : "Maintenant moi je suis la Suisse donc bon"
La chanson du jour : White Light/White Heat, The Velvet Underground, "White light, move in me and drain my brain, White light gonna make you go insane, White heat, it tickles me down to my toes, White light, I said now, goodness knows !"

Même si certaines choses passent clairement au dessus de la tête des gens, la vie est belle !

***Article(s) en date du 3.7.05***

Le poids des mots, sans choc de photos

Un coup de djeule, ce soir... Ca faisait longtemps non ?

Tout a commencé cette année quelques jours après la Saint Patrick. J'avais posté une note sur la fabuleuse journée que ce 17 mars avait été pour moi, photos à l'appui. Dans le commentaire de la soirée passée avec quelques copromotaires, j'exprimais sans vergogne le manque total d'intérêt que j'éprouvais face à une grosse partie des autres gens de ma promo... En effet, à part les gens de la dite soirée et quelques notables exceptions supplémentaires, ce n'est pas que j'éprouvais du mépris ou de la répugnance envers les autres, mais simplement que par contrat tacite, je les trouvais jusqu'à preuve du contraire dénués d'intérêt, et que je me contentais ma foi fort bien de les ignorer... Même si mon but n'était pas de souligner cet état de fait dans l'article sus-cité mais au contraire de souligner que les exceptions étaient possibles, tout comme mon erreur, il est indéniable que ce manque d'intérêt était apparent dans ma prose.

C'est là que l'un(e) des membres de la dite promo, lecteur/trice de mon blog dans l'ombre, est monté(e) sur ses grand chevaux, se sentant probablement visé(e)... S'ensuivit un commentaire (courageusement anonyme, d'où l'indécision sexuée du paragraphe précédent) assez virulent m'accusant de juger les autres sans les connaitre (alors que je ne juge pas, précisément : j'ignore ^_^ ) et assez cocassement réussissant à se contredire en une phrase (je ne me souviens plus des termes exacts mais ça ressemblait à "nous au moins on te juge pas mais on te trouve aussi sans intérêt et même pire !"... ). J'ai bien sûr répondu à ce commentaire, invitant l'anonyme à se dévoiler et à en discuter plus avant. Réponse qui est jusqu'à maintenant restée sans suite, mais peut être que la personne, écoeurée par mon caractère inadmissible, n'est tout simplement plus revenue sur mon blog. C'est dommage, j'aime aborder ce genre de sujet, et je n'ai ni honte, ni remords, à considérer par défaut les gens qui m'entourent comme fade et non-nécessaires à mon bien être... Probablement mon cynisme à l'oeuvre, un résultat de ma faible opinon de la nature humaine. Quand au reste, j'ai toujours été de l'avis que ce n'est pas à moi de m'interresser aux hommes : c'est aux hommes d'être interressants. Et de surcroit, de se montrer dignes d'intérêts... Et je préfère être agréablement surpris quand je me trompe (cf Anthony, la révélation de ladite soirée) plutôt qu'amèrement déçu en plaçant de trop hauts espoirs en quelqu'un.

Bref, une anecdote similaire s'est produite aujourd'hui, et vu que cette fois elle mettait en scène des personnes qui me sont chères, forcément, ça m'affecte plus que cette première anecdote ne m'avait affecté. Pour tout vous dire, ça m'a carrément gâché la journée. Au lieu de lire ou de sortir, j'ai passé ma journée à débloquer toutes les vidéos de fin de Tekken 5 (avec un intermède musical sucré offert par Charlotte via MSN, merci jolie comtesse !). Encore une fois, mes mots ont été détournés, analysés, et manipulés, cette fois pour leur faire dire autre chose que ce qu'ils ont dit initialement... Et du coup, nous sommes au moins deux à en avoir souffert. Alors quelle est la solution ? Il est hors de question que je me mette à accompagner chacune de mes interventions d'une note de lecture visant à aider les gens à comprendre le sens véritable de mes mots. Non seulement cela serait fastidieux pour moi (et vous connaissez ma procrastination), mais également je me targue de m'adresser principalement à "une élite" dont tu fais partie, assidu lecteur, sensuelle lectrice, à même d'apprécier mes élucubrations diverses et variées tournant autour de la vie en général ou de ma vie en particulier. Désolé pour les gueux qui seraient arrivés sur cette page par hazard, le nivellement par le bas n'aura pas lieu ici.

Me censurer, alors ? D'autres l'ont déjà fait... Madame Fa se censure pour ses élèves qui ont trouvé son URL. Galad' évite de déballer ses frasques sexuelles pour cause de petit frère qui lit son blog. Même Fabienne, à la douce plume sans prétention, a récemment fait un "appel à lecteurs" après avoir déterminé que certaines de ses connaissances venaient la lire sans s'être au préalable manifestées. Alors, devrais-je me museler moi aussi, me relire trois fois avant de me publier (au moins ça éviterait les fautes de frappe) après avoir pris soin de gommer toute référence alambiquée à tout sujet somme toute tangentieux ?

Fuck off.

Je n'ai jamais aimé la censure, et la seule que je tolère est celle que je m'impose parfois par pudeur, sur les choses sur lesquelles je n'ai pas envie d'écrire (oui, il y en a). Mais là il n'est pas question de cela, mais de tenir compte du contexte (coucou Isabelle) de mon lectorat pour décider du bien fondé d'un article. Et je m'y refuse. Ce blog n'a pas de vocation de conquête du monde numérique (sinon, désolé de vous décevoir, mais je l'aurais écrit en anglais ^^) mais d'être l'exutoire de mon trop-plein de mots, d'idées et d'émotions, le témoin de mes remous d'âme et de coeur. Au plaisir de certains, et au grand dam de certains autres, je n'ai pas l'intention de changer la formule de mes notes, ni leur contenu. Libre à vous d'en tirer les conclusions que vous voudrez, libre à vous de lire ce que vous voudrez entre mes lignes, mais de grâce, arrêtez les extrapolations stupides sur ces interlignes invisibles quand les conséquences de ces extrapolations sont la tristesse ou la souffrance de ceux à qui je tiens. Je n'ai que mes mots. De simples mots. Qui ne sont là que pour dire ce qu'ils disent. Et avec la vocation d'être jolis ou agréables parfois... Pour public averti, et public cultivé. Plions nous à quelques règles simples. Je m'engage à continuer à vous ressasser mes réflexions et mes tranches de vie, vous vous engagez à les prendre comme telles, pour le plaisir des mots ou des émotions, ou simplement pour passer le temps, sans chercher à s'en servir pour nuire à autrui. Jeune lecteur, jolie lectrice, vous êtes ici les bienvenus. Les semeurs de trouble sont quant à eux priés de prendre la porte à moins de promettre de mieux se tenir. Nous sommes ici entre gens de bonne compagnie.

La citation du jour : "Ca m'oblige a me justifier auprès des gens et je n'ai pas à le faire"
La chanson du jour : Cooling, Tori Amos, "And said I know that you don't like me much, Let's go for a ride, This ocean is wrapped around that pineapple tree And is your place in heaven Worth giving up these kisses ?"

Même si je me refuse également à bannir des gens via IP, la vie est belle !

***Article(s) en date du 2.7.05***

Un baron ça vieillit bien... Un Musclor....

Deux nouvelles fiches dans la section adéquate des archives. Le pire est avenir, de celle qui est devenue une célébrité de la blogosphère, Maïa Mazaurette, et l'excellent Treize Minutes de Nicolas Rey qui m'avait été conseillé (par Constance, je crois) et qui m'a été offert pour mes 20 printemps la semaine dernière.

Hier un sms qui me transporte comme un torrent de montagne vers Metz pour couvrir ma blonde de mots et de baisers sur chaque centimètre (ou presque) de peau dévoilée par ce joli petit haut qui est décidément très pratique en plus d'être joli. Parler, des même sujets que d'habitude, inlassablement, ne pas prendre part à la polémique, et puis si, quand même, un peu... Aborder de nouveaux sujets et être supris. Faire des plans sur la comète. Transformer un paquet de clopes en allégorie des impasses. Et se serrer l'un à l'autre, comme si chaque centimètre d'air entre nous faisait trop mal pour être toléré.

En allant changer les pantoufles de ma pantoufle (lire : mettre des nouveaux peneus sur ma jolie Megane), j'ai dû affronter les foules brassantes et odorantes des clients des soldes dans ce magazin qui s'appelle Al Campo en Espagne. Et pris d'une soudaine crise de nostalgie, j'ai craqué pour deux DVD (à un euro pièce, il aurait été dommage de résister à cette petite vague du passé), les 5 premiers épisodes des Cosmocats et des Maitres de l'univers.

Force est de constater que si les Cosmocats n'ont pas vraiment à rougir de leurs rides, les Maitres de l'univers, eux, ont sacrément vieilli. On pardonne avec bienveillance le son mono tremblottant, on fait avec les moyens d'époque. On pardonnera moins le doublage absolument ridicule, et toutes les voix qui se ressemblent parce que payer un seul doubleur, c'était plus rentable... Ah, Musclor, tu nous aura fait rêver avec ta "force toute puissaaââââââânte" et ton tigre de combat... Toi qui est devenu une icône gay, combien de vocations homo ou bi a tu fait naître de ton teint hâlé et de tes muscles saillants ? Il est bien triste, Musclor, aujourd'hui... Et chaque maladresse d'animation devient une nouvelle ride, une tache brune sur les mains de l'ancêtre qui est pourtant plus jeune que moi...

Il est bien triste, Musclor, et seule la nostalgie de l'enfant que je n'ai jamais cessé d'être me permet d'aller jusqu'au bout de ce DVD et de ce dessin animé qui, par rapport à la qualité de certaines productions modernes, est devenu en comparaison une belle bouse. Il est bien triste, Musclor, et moi aussi, sans doute... Mais au fond de mes yeux, au fond de mon être, je ne peux m'empêcher de sourire et de m'émerveiller encore comme il y a vingt ans quand Adam dégaine son glaive...

Par le pouvoir du crâne ancestral !!!!!!!!

La citation du jour : "Encore bisoux ! Sinon l'autre elle est jalouse !"
La chanson du jour : The only thing that looks good on me, Bryan Adams, "The only thing I want, The only thing I need, The only thing I choose, The only thing that looks good on me - is you"

Même si un mois c'est trop long, la vie est belle !