***Article(s) en date du 30.5.06***

Verglas Linguistique

Ceux qui me connaissent dans la vraie vie ont souvent une envie folle de m'égorger suite à ma manie des plus horripilantes de systématiquement reprendre et corriger tout glissement langagier grossier dans une conversation orale. Je sais que ça a le don d'énerver les gens (et moi aussi, par la même occasion, c'st mon côté empathe) ou de les faire rire, mais c'est un fait, et je n'arrive pas à m'en débarasser. Peut être par élitisme et par manque d'envie, surtout.

Je me connaissais jusqu'à présent deux types de fautes reprises du tac au tac. Les glissements grammaticaux (l'ami *à* Robert, non, DE Robert, malgré que..., non, malgré le fait que, etc...) et les glissements sémantiques (T'abuses ! Non, tu exagères. Quel pervers ce Seb ! Non, quel obsédé ;) ) Deux types et demi si l'on prends en compte le langage pauvre faisant un joli florilège des deux précédents types (Téma la rakia ! Grave comment que je la kiffe ! Hum... Non... Regardes cette fille, je la trouve extrèmement belle). Je me suis découvert récemment un troisième type de glissement qui m'échaude l'oreille. Glissement phonétique, ou simple idiosyncrasie langagière ? Je n'arrive pas à me décider, mais j'ai jusqu'à présent réussi à me retenir de reprendre les gens sur ce point particulier qui échauffe mon oreille depuis que j'ai le malheur de l'avoir remarqué.

Je ne sais d'ailleurs si ce glissement particulier est lié à ma région d'habitation (héritage de l'accent de la Fensh, où l'on mange du fromach avec d'la joukrout'), ou si c'est généralisé en France (commentaires à ce sujet bienvenus). Mais force est de constater que bien que tout le monde écrive correctement "au revoir" à la fin des lettres et des emails, on dit, par chez moi en tout cas, "EN revoir". Et c'est le cas de 90% des gens que je croise (en tout cas de ceux que j'entends prononcer ces mots). Les 10% restant, et c'est là que ça devient affolant, ayant une tonalité presque dissonante à mes oreilles, ou tout du moins la marque d'un langage volontairement plus soutenu. Bien évidement, vous connaissez ma pédanterie, et je n'étonnerai personne en disant que je me force depuis que je l'ai remarqué à presque *trop* accentuer mes "AU revoir"s vocaux. Mais certains "en" glissent néanmoins toujours sur ma langue surtout quand je suis fatigué. L'avantage de l'avoir remarqué, c'est de pouvoir le corriger.

Arf, je vais finir par postuler chez Pivot....

La citation du jour : "Ah mais là c'est vraiment fini, je ne pense même plus du tout à lui !"
La chanson du jour : Aussi libre que moi, Calogero, "Tu peux venir te poser sur moi Je ne veux rien t'imposer Reste aussi longtemps que tu voudras Si le voyage à mes côtés Peut simplement te garder Aussi libre que moi "

Même si le garçon rouquin aurait été beaucoup plus mignon sans les 3 kilos de métal sur son visage, la vie est belle !

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