***Article(s) en date du 20.4.05***

En un mot comme en cent

Silence, depuis plusieurs jours... Et pourtant, pas de crise de cyclothymie à l'horizon, alors ?

Panne d'inspiration ou procrastination avancée ? Difficulté de trouver un sujet ou nouvelle mode des blogs ?

Et puis soudain, l'illumination. Erato m'apparait et me sourit, dénudant son épaule nacrée devant mes yeux avides d'éternité. Muse éternelle encensée des poètes, narcissique parfois puisqu'en les inspirant, elle en est la source... Mais c'est humblement, ce soir, qu'elle me souffle à l'oreille la nature de ce sujet qui m'éludait. Perçant la carapace de mon blocage d'écrivain (l'éminent syndrôme de la page blanche -- ou plutôt de la textbox HTML blanche -- sur lequel tant d'écrits, comble du cocasse, ont été remplis), mes doigts se meuvent comme possédés sur l'autel cliquetant de mon clavier. Le sourire au lèvre, la page, petit à petit, se noircit pour vous faire part, fidèle lecteur, jolie lectrice, de cet élément indispensable et ce sujet épique et pourtant d'actualité qui nous concerne tous.

Mais trève de jabotage. La prolixité de mes palabres s'étends déjà et risque de noyer la quintessence du message. Certes, ma grandiloquence est un élément indissociable de mon être, mais parfois le verbiage et le superflu sont suffisemment proches pour que la frontière qui les sépare soit plus aisément franchie que la tristement célèbre ligne Maginot. Pour rester centré sur le sujet, il faut couper les babillages, parfois. Je m'exécute donc sans plus attendre, afin de ne pas perdre un temps précieux à divaguer sans but de ligne en ligne sur ces quelques paragraphes que je vous envoie de mes doigts à vos yeux via les courants électriques de la toile.

En effet, il est aisé sur un blog de s'écarter du sujet initial. C'est un piège somme toute classique... Et pourtant si sucré qu'il est difficile pour tout gourmand des lettres de ne pas se laisser enivrer aux doux alcool de cette tentation. Wilde lui même n'affirmait-il pas que le seul moyen de s'en débarasser, c'était d'y céder ? Pertinent, comme la plupart des mots d'esprit de cet homme d'esprit. Mais après toute dérive sur un sujet annexe, tout pertinent qu'il soit, il convient de ne pas oublier le but primaire d'un essai et de recentrer le débat sur ces données essentielles. Il y a une limite déontologique à l'espace cognitif gaspillé par une pseudo-réflexion qui se contenterait de tourner autour du pot sans dire les choses.

Revenons donc à notre problème initial. Il est suffisemment vaste et profond pour mériter une analyse plus en profondeur que ce qui précède. Vous savez en effet que sur les sujets qui me tiennent à coeur, je ne rechigne pas à l'effort, et que je suis prêt à creuser les choses jusqu'à leur substantifique moelle afin de les disséquer, de les analyser, et d'exploser clairement mon point de vue, toujours sans hypocrisie, et quitte à me brouiller avec autrui. Le sujet du jour mérite lui aussi une telle franchise de ma part, plus qu'un droit pour vous de le lire, c'est devenu un *devoir* pour moi de l'écrire. Et tant pis pour les conséquences.

Oui, encore une fois, je n'ai pas peur de dire ce que je pense de tout cela, et je sais que c'est aussi pour ça que tu reviens, fidèle lecteur, jolie lectrice (allez, soyons fous je te tutoie aujourd'hui mais les circonstances sont exceptionnelles) et je sais également que même si cet article te choques peut être, tu me seras gré de ma franchise. Et je sais que tu sais que je préfère mille fois te perdre, vous perdre tous, si vous me jugez indigne de vos yeux, plutôt que de renier ce que je suis pour leur paraître plus doux... Que la relation qui nous lie soit, maintenant et à jamais, une relation sous le signe de la confiance et du respect de l'autre dans ses positions, à l'abri du mensonge et de la supercherie. C'est tel que je suis que je me livre à vous, et l'article de ce soir ne déroges pas à cette règle que je m'impose.

J'espère que je n'ai pas perdu trop de lecteurs en me mettant ainsi à nu, mais il y a des jours, il y a des soirs, où il faut que ça sorte. Et je l'assume. Merci d'avoir suivi cette argumentation à son terme, que vous soyez d'accord ou non sur le fond (car l'essentiel, ici, est bien le fond et non la forme, et j'espère que vous l'aurez compris et m'excuserez d'éventuelles maladresses prosodiques au long de mon argumentation et de toutes ces allégations sauvages et débridées), l'important reste le dialogue. On se sent trop souvent en sécurité derrière l'anonymat d'internet, mais parfois il faut savoir avoir le courage de ses opinions, et les brandir bien haut comme je l'ai fait ce soir. Ce sujet est un sujet qui fâche, mais ce que j'avais à dire, je l'ai dit, et je pense qu'il était important pour moi de le faire.

En vous remerciant, ....

La citation du jour : "Même quand les femmes n'ont pas leurs règles, elles les imposent"
La chanson du jour : When the rain begins to fall, Jermaine Jackson & Pia Zadora, "And when the rain begins to fall, you'll ride my rainbow in the sky And I will catch you if you fall, you'll never have to ask me why."

Même si je n'ai vraiment rien à dire et que j'en fais un article, la vie est belle

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