***Article(s) en date du 20.7.09***

Ground control to Major Tom...

Depuis ce matin, les media et les réseaux sociaux (surtout Twitter. Facebook a surtout fait tourner le test « Kel chanson é fé pour twa lol mdr kikoo ») s’en donnent à cœur joie pour commémorer le quarantième anniversaire du « premier alunissage » officiel. En effet, si le fameux Moonwalk de Michael Jackson a été rebaptisé ainsi suite à sa performance durant Motown 25 le 25 Mars 1983, c’est il y a quarante ans jour pour jour (le 20 Juillet 1969, donc) que des millions de personnes assistaient à un montage vidéo pourri pendant que le speaker ou la speakerine leur expliquait que Neil Armstrong et Buzz Aldrin, les astronautes (comme un cosmonaute, mais en version pas russe), étaient sous leurs yeux en train de marcher sur la Lune.

Voilà voilà.

Comme tu l’auras sans doute compris au vu de mon ton léger et de mon choix délibéré de termes, je fais partie du groupe de gros vilains pour qui cet alunissage n’est qu’un gros canular. Ou plus exactement, vu que le but de la manœuvre n’était pas de faire rire monsieur tout le monde, mais politique, disons que ce n’était qu’une habile manipulation.

Faignant lecteur, lascive lectrice, je ne vais pas faire le boulot à ta place, tu sais te servir de Google, et tu trouveras sans aucun problème les dizaines, voire centaines de sites qui parlent de cette théorie et expliquent pourquoi (soyons honnêtes : au moins au tant de sites que ceux qui prouvent justement pourquoi cette théorie ne tient pas debout, et croyez moi, les deux types de sites sont tout deux très bien fichus).

Si mon refus de croire au Buzz sur Buzz (*bruit de cymbales pour vanne nulle*) est à la base lié à mes croyances propres, il y a néanmoins plusieurs éléments à charge au dossier qui font que cette croyance est quand même plus « raisonnable » que ma conviction que, par exemple, la Terre était vraiment plate il y a plus d’un millénaire (Fredou tu peux arrêter de manger tes cheveux s’il te plait ?).

Outre la déclaration de Kennedy comme quoi les Etats-Unis enverraient un homme marcher sur la Lune avant 1970 (et perdre la face, c’eût été mal), cet « alunissage » était absolument nécessaire pour plusieurs raisons. Du point de vue politique, la course vers l’espace (the « Space Race », puis the « Star Wars », si si) était un miroir loupe des tensions de la guerre froide entre le bloc soviétique et les américains. Et depuis plusieurs années, les Russes avaient clairement affiché leur domination sur le sujet : les premiers à envoyer un satellite dans l’espace (1957), à sacrifier envoyer un mammifère dans l’espace – la chienne Laïka, morte de stress et de chaleur quelques heures après le décollage – (1957), à mettre un objet en orbite héliocentrique (1959), a faire revenir des créatures de l’espace en vie (1960), à envoyer un homme dans l’espace (1961), puis une femme (1963), a faire sortir quelqu’un de la navette (1965), bref ? Ils géraient plus ou moins les avancées dans le domaine. Comme quoi, vu le régime totalitaire et liberticide qui était le leur, on peut dire qu’ils géraient mieux l’espace que les hommes. Il était donc important de marquer le coup et les esprits en permettant à la NASA de briller et de poser une pierre importante et inoubliable à l’édifice. Si importante que personne ne trouverait une telle avancée bizarre après un retard si flagrant, si improbable qu'elle entrerait parfaitement sous le joug de cette loi de vie bien connue : plus un mensonge est gros, plus les gens le croiront facilement.

La seconde motivation était ensuite intérieure. En 1969, les Etats-Unis s’enlisent depuis dix ans maintenant dans la guerre du Vietnam, et l’opinion publique est de plus en plus massivement contre les prolongations de ce conflit inutile (je suis presque déçu que ça ne soit pas le sujet. Demandez à mes étudiants de vous parler de mes cours sur le Vietnam, ils ont en général beaucoup de succès dans mes classes). L’opinion publique déteste « LBJ » (Lyndon B. Johnson, président sortant) et attend le petit nouveau au tournant, un certain Nixon… Qui s’il refuse de mettre fin au conflit, a néanmoins besoin de divertir les masses et de leur mettre autre chose que le Vietnam en tête. Et quoi de mieux qu’une bande de héros Américains plantant fièrement la bannière étoilée sur le sol rocailleux de la Lune ? Après tout, si Nixon était connu pour être un spécialiste des media et des manipulations de flux d’information, cela se saurait, voyons…

Voilà comment une vidéo pourrie aussi mal truquée que celle de Roswell est entrée dans l’histoire. Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour les manipulations médiatique. Puisque le quarantenaire est à la mode, 1969, je préfère m’en souvenir comme l’année de « Je t’aime moi non plus », le dixième album de Gainsbourg et l’un des meilleurs, précurseur de son chef d’œuvre ultérieur (Melody Nelson, deux ans plus tard). L’année où 500 000 personnes de tous âges et de toutes nationalités se sont rassemblées à Washington devant la Maison Blanche pour protester pacifiquement contre la guerre du Vietnam. L’année du premier vol du Concorde. L’année de l’abolition de la peine de mort au Royaume Uni.

Et bien évidemment du 15 au 17 aout, 1969 c’était l’année de Woodstock, et si autant de milliards avaient été versés dans les idéaux de paix de ce festival que les tonnes de fric bouffées par les programmes spatiaux, nous vivrions sans doute dans un monde bien différent du notre. Mais j’arrête là ma bafouille, parce qu’en plus d’un conspirationniste, vous allez finir par me prendre pour quelqu’un de gauche.

La citation du jour : "J'ai eu mon DEES"
La chanson du jour : Space Oddity, David Bowie, "Far above the Moon... Planet Earth is blue, and there's nothing I can do..."
La chanson bonus du jour : La Station Mir, Bénabar, "La conquête de l’espace c’est l’avenir des humains C’est pourquoi on ne lésine pas sur les moyens, La preuve : mon scaphandre vaut tellement de fric Qu’avec on pourrait soigner la moitié de l’Afrique "

Même si je suppose qu'il y a encore plus de gens qui vont me trouver bizarre suite à cet article, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 9.1.09***

L comme... Lune

Avant même de parler de Lune, parlons du L. Cette lettre représente peut être ce qu’il y a de plus important dans ma vie…

C’est vrai, on peut écrire tant de mots essentiels avec un L. Lire. Livres. Lecture. Love (parce que c’est all ce qu’on need). Liberté. Parce que la lettre se prononce comme « Elle ». Et puis la Lune, bien sûr.




En termes de Foi, j’ai porté beaucoup d’étiquettes dans ma vie. « Chrétien » malgré moi aux cours de catéchisme par défaut de l’Est de la France, rapidement dégagés de ma vie après en avoir fait la demande à des parents très compréhensifs sur le sujet. Athée, militant et virulent, ensuite. Agnostique, quand j’ai décidé de m’acheter un cerveau, et que je me contentais encore d’une analyse cartésienne du problème de la Foi. Puis mon expérience et mes démarches introspectives ont fait de moi un Païen, croyant, pratiquant.

La Lune, donc. Représente pour moi le vecteur le plus « juste » pour canaliser ma Foi. Elle est présente en permanence dans ma vie, dans mon cœur, même de jour. Comment expliquer l’inexplicable ? Si je la nomme Selênê, je sais bien que la Pâle Dame n’en est pas une, de Dame… Pas dans le sens commun du terme. Plutôt, c’est une manière pour mon petit esprit humain de pouvoir contempler et réfléchir sur l’ineffable, une béquille pour pouvoir appréhender ce qui est trop vaste pour être conçu clairement.

Et si le Soleil est un concept/symbole/projection anthropomorphe du divin tout aussi fort, c’est à la Lune que va mon affinité plus particulière.

Je ne parlerai ici d’aucun dogme, d’aucune « vérité », car pour moi la Foi doit rester une découverte et une expérience personnelle. Mais ceux qui ont déjà parlé avec moi de mes croyances savent combien je suis lié à l’astre d’argent. Par signes, par symboles, par augures, je m’adresse à elle, et je reçois ses réponses. Beaucoup de gens, sauf Ophélie qui est peut être la personne la plus proche de moi sur ce point, ont tendance à avoir un sourire aux lèvres lorsque j’en parle. Moi aussi.

Mais pas pour les mêmes raisons…

PS : Le Nombriloscope a été mis à jour, avec sept nouveaux nombrils

La citation du jour : "T'es vraiment pas digne et t'es qu'un faux-cul"
La chanson du jour : Mysterious Ways, U2, "Let her pale light in to fill up your room"

Même si je n'ai absolument RIEN compris, la vie est belle !

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