***Article(s) en date du 4.9.08***

Back to 1965

Un petit saut dans le temps de plus de 40 ans alors que j'ai reçu ce matin un gros paquet de comics "gagnés" sur eBay pour la modique somme de PleinDeBrouzoufs, datant des débuts de la période "super-héros" de Marvel, en plein coeur du "Silver Age" des comic books. En l'occurence, tous ont comme protagoniste l'un de mes personnages Marvel favoris parmi les "outsiders" (si si, Marvel a d'autres licences a part Spider-Man et les X-Men) : Doctor Strange.

Certes, ce sont des numéros qui sont "trouvables" en version scannée pour peu qu'on se donne un peu de mal sur un moteur de recherche de torrents. Mais rien ne remplace l'odeur de vieux papier (mélée, ce matin, à beaucoup de poussière, les comics avaient dû longtemps rester sans polybag), le plaisir de tourner les pages plus vieilles que soi (et plus vieilles que ma soeur, aussi, comme dit sur Facebook), le côté cocasse des publicités d'époque vous proposant par exemple - entre deux collections de stickers, les petites annonces pour de la vente pyramidale et les incontournables photos de la méthodes Charles Atlas - d'acheter un couple d'hyppocampes pour $1 ou un véritable singe-écureuil (!!!!) pour $18.95. Un autre temps quoi. Acheter des vieux comics, c'est aussi acheter un peu d'histoire, en version cocasse.

Mais on voit aussi la différence flagrante entre les comics d'époque et ceux "de maintenant"... Moins de violence gratuite un peu partout, et ce côté un peu naif qui date de l'époque (j'ai souri quand toute l'assistance, même les autres méchants, s'indignent de voir le baron Mordo frapper Stephen Strange dans le DOS avec un sort !!!). Malgré cela, il y a de vraies petites perles dans les Doctor Strange de l'époque, que l'on trouve bien plus difficilement dans les comics plus classiques de la même époque (Fantastic Four, les premiers Spider-Man, les débuts des Avengers) peut être grâce au contexte : le comic Strange Tales, sans être volontairement destiné aux adultes (il faudrait attendre les années 80 et Moore, Miller et autres pour que les éditeurs se rendent compte du potentiel de ce marché) était destiné aux adolescents plus "vieux" que les lecteurs de "Spidey" ou des "FF". La résultante est une vague mystico-flippée mi-occulte/mi-LSD que parfois j'aimerais revoir dans les comics d'aujourd'hui (pour l'occulte, il y a Hellblazer ou le Vinyl Underground, certes, mais il manque le LSD... Il y a bien eu Promethea, mais c'est fini :'( ).

La première apparition d'Eternity, par exemple, est un véritable chef d'oeuvre qui n'a pas pris une ride (en terme de scénar, j'entends. Le dessin de Ditko est très adapté à l'histoire, mais accuse la "marque" de son époque) et je suis très content d'ajouter cette pièce à ma collection. Bref, c'est une époque où je n'avais pas tout lu, et qui est le digne prédecesseur de ce qui est pour moi *la* période "age d'or" de Doctor Strange : Steve Englehart et son run sur Marvel Premiere et Doctor Strange (2nd series). Ca doit se trouver en TPB pour les curieux qui n'auraient pas envie de dépenser le prix d'un TPB par numéro ;o)

La citation du jour : "La soeur en question te dit 'humpf'. Et prout aussi."
La chanson du jour : I've just seen a face, Jim Sturgess (The Beatles cover), "She's just the girl for me and I want all the world to see we've met"

Même si je suis toujours très inquiet pour Laura, la vie est belle !

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