***Article(s) en date du 23.2.05***

Conservateur des traditions de 6h35

C'est toujours le même rituel...

Le réveil qui sonne, presque toujours à la même heure, et mes yeux qui s'ouvrent à cette heure juste avant qu'il ne sonne, même si j'ai changé l'heure et qu'il faut que je les referme...

Main gauche qui se tends pour couper l'alarme du portable, et mon esprit embrumé qui se dit qu'il essaierais bien le simulateur d'aube. Main droite qui se tends pour attraper mes lunettes Lennon et me les enfiler avant d'ouvrir les yeux, pour ne pas me sentir infirme dans un monde flou. Me rendre compte que mes yeux encore embués de sommeil sont tout de même flou...

Toujours le même rituel. Mon corps qui se roule dans mon lit à deux places et s'extrait de sa bulle. D'abord le pied droit, pour les sourires. Puis le gauche. Puis le pied droit dans le chausson droit, et le pied gauche dans le chausson gauche. Démarche lente mais assurée dans le couloir.... Je suis persuadé que si les semelles de mes chaussons laissaient des marques indélébiles, on pourrait s'apercevoir que mes pas sont toujours posés à la même place.

Délestage rituel de quelques décilitres de liquide superflu. Ouvrir la porte de la salle de bains de la main gauche. Retirer la serviette du porte serviette. Placer l'autre serviette aux pieds de la douche. Placer le peignoir à la place de la première serviette. Attacher mes cheveux, ou pas. Retirer mon pendentif et mes lunettes et mon caleçon qui part au linge sale. Allumer la douche et me noyer un peu sous l'eau chaude... Du gel parfumé sur chaque centimetre carré de ma peau, toujours dans le même ordre.

C'est toujours le même rituel. Faire la moue, un peu, en coupant la pluie tiède. Nettoyer les chromes avec une éponge. Nettoyer la cage avec une raclette pour éviter les traces de calcaire, alors que le corps se refroidit un peu. Sortir de la douche et s'emmitouffler dans son peignoir chauffé, quelques egrés de plaisir sur mon corps et mon coeur froids. Remettre mon pendentif jusqu'au lendemain matin.

Démarche nonchalante vers la cuisine. Le bol sur le plateau, les céréales dans le bol, un petit paquet de biscuits à coté du bol, la cuillère dans le bol, la serviette à côté, le lait dans les céréales. Plateau dans la main gauche, rejoindre mon Vaio et l'allumer de la main droite. Poser le plateau, s'assoir. Regarder les spams et les emails. Les blogs et les webcomics, deux explorateurs, un par catégorie, chaque catégorie dans le même ordre quotidien. Puis fermer la fenetre des webcomics et regarder les blogs à lecture hebdomadaire du jour en cours. Mâcher mes céréales ramollies d'un geste machinal, avec les mains mais sans les yeux. Surfer un peu selon les thèmes qui ont attiré mon attention dans ce qui a précédé.

Puis descendre m'habiller, et le rituel s'achève avec le choix de mes chaussettes et de mon caleçon. Première goutte de changement dans ma journée, introduction de la théorie du chaos dans un système non euclidien. Et tout en restant de droite, le chaos qui rythme ma vie et mes pensées reprends son dû sur mon âme. Ma journée devient singulière grâce au choix de mes sous-vêtements.

Je ne suis jamais tant de droite que les matins à partir de 6h35. Mais parfois, le rituel est rompu un peu plus tôt, un peu plus tard. Quand le réveil n'a pas la même heure. Ou quand je suis pris d'une subite envie de blogger à 6h35 du matin après une nuit exécrable. Ce matin j'écris ces lignes entre les mails et les blogs. Un petit mai 68 devant mon écran. Une révolution qui sera contenue dès demain matin, 6h35.

C'est toujours le même rituel. Mon corps qui se roule dans mon lit à deux places et se voit confirmé, encore, que même s'il a partagé du sexe la veille, quand il se réveille, il est seul.

La citation du jour : "Bon, je suis au Luxembourg, alors tu me laisse te rappeler s'il te plait ?"
La chanson du jour : Salut les amoureux, Miossec (after Joe Dassin), "Les matins se suivent et se ressemblent"

Même si c'est un peu triste de ne remplir qu'une place dans un lit qui en a deux, la vie est belle !

***Article(s) en date du 22.2.05***

Toi aussi, joue avec Tears of the Night et ton cerveau

Dé.

Da.

Ho.

Plu.

Flé.

Tinta.

Larguez les A.

Là, j'en ai vraiment, mais alors vraiment.

La citation du jour : "Bin pourquoi tu te mets tout seul ?"
La chanson du jour : Losing you, John Lennon, "Somehow the wires have crossed, Communication's lost, Can't even get you on the telephone, Just got to shout about it, I'm losing you"

Même si les 5 lettres ne sont pas les bonnes, la vie est belle !

***Article(s) en date du 21.2.05***

Y'a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis

La rentrée aurait pu (aurait dû ?) mettre fin à la semaine de vacances pourrie, mais plus que la semaine, on va dire que Martoni, c'est pas mon mois...

Tentons de relativiser. La journée a commencé avec la bonne nouvelle du jour (notez que vous pouvez ajouter une emphase sur le "LA") : l'exam de grammaire dans lequel je m'étais vautré et dont je n'attendais guère mieux qu'un deux, quatre si Isabelle G-C se sentait généreuse. Après moulte vérifications, j'ai bel et bien eu 8,5. C'est la fête, et je suis donc redevable d'une bouteille de champ' à la miss...

Autre "surprise", plutôt qu'une "bonne nouvelle", mon amie Mme Cocaïne : non seulement je la trouve de plus en plus sympathique, mais en plus ce semestre nous ne l'avons plus en thème mais en littérature. Et c'est le jour et la nuit. Cultivée, motivée (passionnée, même, dirons nous) et vecteur d'enthousiasme au sein d'un vrai cours vivant. Très agréablement surpris. D'où le titre de cet article.

Mais à part ça le même marasme habituel dans mon coeur, ma tête et mes entrailles... N'avoir pas réussi à réunir suffisemment de motivation pour aller voir l'avocat today... Avoir fait preuve de faiblesse en me laissant guider par ma grandiloquence, m'amenant à révéler un de mes points faibles de manière détournée... Avoir fait face au sourire et y avoir lu des larmes dissimulées sans être capable de (sa)voir pourquoi... Avoir appris par inadvertance que l'adresse de ce blog a fait le tour de la promo, je suis curieux de savoir qui est le maillon faible (je n'ai confié l'adresse qu'à 3 personnes, l'une d'elles est forcément "coupable"... même si avec le recul ça m'amuse plus que ça ne me gêne... Coucou les lecteurs/lectrices de la fac, si vous êtes encore là !)... Avoir envie d'elle à un moment inopportun... Avoir mal sans raison, raison bien suffisante... Avoir reçu un mail qui a rebondi... Avoir envie d'hurler, et me morfondre en silence...

Enfin bref, asi es ma vida pourrita (moi aussi je sais plagier)

PS : j'ai fait le fameux Politest dont tout le monde parle en ce moment. Sans surprise, il me dit "Vous vous situez à droite". Toujours sans surprise, il me confirme que le parti dont je suis le plus proche est "l'UMP (tendance libérale) mais vous êtes plus ouvert sur les questions liées à l'évolution des moeurs. Cette tendance de l'UMP est plutôt POUR la Constitution européenne.", et d'ailleurs je confirme : je suis pour. Accessoirement, je l'ai trouvé très bien fait ce test, je le conseille.
Image : "Pain" par Paul Grzymkowski

La citation du jour : "Si si je t'assure, ton blog a fait le tour de la promo y'a quelques temps"
La chanson du jour : Dead Man Walking, David Bowie, "And I'm gone, like I'm dancing on angels. And I'm gone, through the crack in the past. Like a dead man walking"

Même si j'ai perdu tous mes repères, la vie est belle !

***Article(s) en date du 20.2.05***

Je préfère dormir dehors...

Vade Retro téléphone, qui a enfin sonné après avoir rugi de silence. SNCF je te hais. Et je me hais aussi, quand je suis comme ça. Et je me relève avec insolence, et on me remets à terre, encore, encore, cette semaine a été longue et horrible, se lever, tomber, se relever, alors que j'étais sencé profiter un minimum de mes vacances pour décompresser des partiels... Admettons.

Enchainements de sales nouvelles, de coups de blues en coups de déprime, j'ai inventé un nouveau cyclothymisme, qui alterne je "je vais mal" avec un "je vais mal, mais différemment". Je vais révolutionner la psychologie moderne, je vous le dis... Et les moments que j'échange avec les gens qui me sont chers qui sont courts, si courts... Et la procrastination, et l'autruche, et la fuite, encore... La guitare qui vibre contre mon coeur, et je joue à me perdre les sens, et je chante à en perdre la voix, noyer le mal sous les vibrations des cordes vocales et des cordes métalliques...

Et ce téléphone qui illumine ma soirée, alors que ce n'est qu'un vieux Nokia tout pourri... Parce que même sa voix est un shoot de tendresse. Et même si les mots étaient les mots que j'attendaient, couplés à ceux que je n'attendais pas, je ressens encore ce mal qui me ronge, et plus tard, les sujets de discussion du repas qui s'enlisent et m'enfoncent, appuyer sur les plaies, encore, et le pire c'est que c'est involontaire.... Parfois j'ai l'impression d'être revenu dix ans en arrière. Belle, j'ai envie de me pendre à une corde et à tes lèvres....

Parce que y'a des semaines ou la vie, ça fait mal. Et cette chienne de vie a l'impudence de rester belle malgré tout... Les entrailles qui se tordent, j'ai mal et je veux m'enfuir... Demain, retour à la réalité, sans être aussi reposé que ce dont j'avais besoin... Mais à midi, à midi... J'aurai mal, mais ce sera si doux... J'ai l'impression d'être Mercury. Et je combats mon envie de ne pas dormir, il faut que je me repose, alors je vais compter les trains et conchier les grevistes.

La citation du jour : "C'est un piti chat bien nourri ça hein !"
La chanson du jour : Dormir dehors, Daran et les chaises, "Tout va bien, sauf que tout va mal"

Même si la musique n'a pas réussi à totalment m'anesthésier, la vie est belle !

***Article(s) en date du 19.2.05***

Protagoniste d'une tragicomédie de série B

Ce soir j'ai eu une illumination... Depuis quelques temps (on va dire, un an, même si ça fait un peu plus en fait) ma vie est une succession d'anecdotes tristes ou drôles dignes d'un Thespian en fin de carrière, au scénariste à court d'idées et convaincu de la pertinence humoristique d'un running joke qui devient pourtant very old, very fast.

Petit twist au citron, depuis le début de cette période fantoche, avec le recul, la majorité de ce que j'entreprends, de ce en quoi je m'investis, a décidé de suivre le même moule, et malgré les contextes différents, tout se ressemble. Ca commence comme une étincelle, l'idée qui germe. Je décide d'y accorder mon attention... Tout s'embrase comme de la paille sèche, et l'étincelle devient un feu de joie, qui réchauffe le corps et le coeur, qui encourage, qui donne envie de danser... mais invariablement la paille s'essouffle et la bûche ne prends pas... Il se met à pleuvoir, le bois devient mouillé, le feu s'écrase et moi aussi, et je suis froid, humide, ma peau déchirée par le changement brutal de température, et je compte la nouvelle blessure dans ma vie comme un bagnard grave au coupe ongle les jours de prison sur le mur de sa cellule...

Parfois je perds pied, un peu... Je me retrouve submergé par tous ces sentiments contraires, par tous ces élans qu'on a coupé d'un mur face à moi... Le magasin dont j'ai fait le deuil, les amis que je perds, les livres que je ne continue pas, les successions d'histoires sentimentales dignes des pires scénarios d' Helène et les garçons, ma vie qui me file entre les doigts. Heureusement que la vie est belle sinon je ne serais plus qu'une épave.

Et la neige tombe autour de moi... A quatre heures du matin, ma voiture sous 5 centimètres... Rouler au pas pour ne pas risquer l'accident... Et la neige qui tombe, qui tente de me recouvrir, et j'en ai envie autant qu'elle, me noyer dans cet océan solide pour ne plus me noyer dans ma vie. Respirer ce blanc, cocaine un peu plus froide, un peu plus pure, un peu plus dangereuse. La neige immaculée qui demain sera salie par d'autres pneus, mais ce soir c'est moi qui la dépucelle, seul, seul, tout seul à quatre heures du matin...

Je me suis levé à neuf heures ce matin en même temps que mes oreilles... Ces coquines étaient toutes prêtes à faire le buvard autour de tous les sons de la journée... Journée sous le signe du bruit, oui, mais le son... Le son du silence, sans Simon ni Garfunkel. A quatre heures du matin, j'ai coupé la voix de Tri Yann dans ma voiture pour écouter le silence qui criait plus fort que le doux ronronnement de mon moteur... Silence plus profond encore en coupant ce dernier, violer aussi la pureté du tapis de neige me menant à ma porte. Silence tout autour de moi et en moi, écho cynique du vacarme du seul bruit absent du long des 18 heures de veilles de cette journée...

La citation du jour : "Alors, à y est tu l'as eu ton coup de telephone?"
La chanson du jour : Neige, Francis Lalanne, "Neige, que la neige tombe à présent sur le printemps de ma vie"

Même si moi aussi je prends les choses trop à coeur, la vie est belle !

***Article(s) en date du 15.2.05***

C'est toujours les meilleurs qui partent (enfin des fois)

C'est les yeux embués de larmes (enfin, presque, hein... Ca vient pas mais le coeur y est) et la main tremblante (3 cafés) que je me dois de vous annoncer la terrible nouvelle qui m'est tombée dessus ce matin : Pierre Bachelet est mort.

Oui, nous avons perdu ce matin, plus qu'un chanteur, plus qu'un compositeur, nous avons perdu un philosophe. Que dis-je, nous avons perdu l'un des derniers véritables MONUMENTS de la culture française. A travers ses textes, c'est toute une vision dépressive et fataliste de la vie que nous présentait Bachelet, comme le montrait par exemple mon étude de texte sur "Pleure pas Boulou" que je vous conseille de lire ou de relire en ces moments difficiles...

Bien sûr, on se souviendra longuement de cette machoire si Bachelésienne, non sans rappeler le profil d'un Brel (Bachelet d'ailleurs avait fini par le comprendre, puisqu'il avait sorti en 2003 un album de reprises de ce dernier). Bachelet, c'était aussi un vent de rébellion et de jeunesse au sein du camphre de la variété française, n'hésitant pas une seule seconde à reprendre de manière publique et télévisée des morceaux d'anthologie comme "Born to be Wild" ou "Highway to Hell" (non, ce n'est pas une blague).

On se souviendra avec émotion de ses grands succès comme "les corons" en 82 (mais si, vous la connaissez : "au Nooooooooooooord... C'était les coroooooooons"...) ou le mythique "Elle est d'ailleurs" qui dénonce l'esclavage à demi-mots (faut lire entre les lignes lues entre les lignes lues entre les lignes). On se souviendra peut être moins, mais c'est un tord, des morceaux moins connus mais tellement vecteurs de sens et de profondeur, comme "Elle ne sait faire que 'ah' !" (tout est dans le titre) ou le tout frais "jamais deux sans trois" sorti en 1976, véritable ode au triolisme, à l'époque, madame, on osait dire ce genre de choses...

Bref, et maintenant avec un peu plus de sérieux, je ne peut pas dire que je possède des albums (ne serait-ce qu'un, en fait) de Bachelet en CD --quoique je dois avoir une paire de vinyles qui trainent-- mais pour assurer le confort de sa famille, je m'achèterai surement le maintenant obligatoire best-of-du-gars-qui-vient-de-mourir que nous pondent sans faute toutes les majors.... Même si les ayant droits ne toucheront certainement que 3 ou 4%.... Bachelet, c'est kitch à mort, mais personne de ma génération n'a pu y échapper dans sa jeunesse (à moins de vivre sur Mars) et 60 ans, c'est tôt, trop tôt pour partir quand on est un monument, même bidesque, comme Bachelet. Et vu qu'il a certainement moins de fans que Villeret, je lui dédie ce petit article, en hommage. Salut l'artiste !

La citation du jour : "J'ai une terrible nouvelle pour toi Paul... Ne pleure pas... Pierre Bachelet est mort"
La chanson du jour : Pleure pas Boulou, Pierre Bachelet (évidemment), "Moins qu'on est p'tit et plus c'est moins Qu'on est pas grand Et c'est pour ça qu'elle est si triste et puis voilà"

Même si la France vient de perdre l'un de ses plus grands philosophes, la vie est belle !

***Article(s) en date du 14.2.05***

L'heure du crime

Minuit sonne et je regarde, derrière moi, le futur que j'ai doublé et laissé en chemin. Minuit sonne et mon coeur tonne, et au delà, au dehors, le vent joue avec mon ouie... Minuit sonne comme chaque livre, encore une page qui se tourne comme un fruit sec. Minuit sonne encore, pourquoi ?

Minuit raisonne en mon âme, et je suis le miroir d'un autre Je. Face à cet autre qui est trop moi, minuit raisonne et assourdit le temps trop sourd face à l'écho... Minuit raisonne, et le bruit devient silence pour écouter le vide qui grandit et se creuse alentour. Minuit raisonne encore, pourquoi ?

Minuit m'a fait mal, et minuit m'a guérit. Au sein de ces détours à perte de vue, rectilignes et immobiles, encore. Minuit m'a fait mal quand elle m'a embrassé, profonde blessure losqu'elle m'a guéri, et le bois se met à fondre tellement il fait froid dehors. Minuit m'a fait mal encore, pourquoi ?

Minuit en moi comme chaque jour, comme chaque mois, comme chaque année. Minuit en moi qui ne dit rien, qui crie trop fort, qui me rappelle la profondeur de quelque espace. Minuit en moi qui cherche à sortir pour entrer, et ne plus repartir, et s'enfuir enfin. Minuit en moi encore, pourquoi ?

Minuit et je t'attends, et je sais que tu ne viens pas, et je sais que le soleil est parti, et je sais que lorsqu'on ne le voit pas, il brille. Minuit et je t'attends, candide face à la déraison, naiveté d'être perspicace, et je me noie en aspirant trop d'air dans mon sang. Minuit et je t'attends encore sans moi.

La citation du jour : "Tu vas nous blogger cette honte j'espère ?"
La chanson du jour : The Queen is dead, the Smiths, "Oh has the world changed, or have I changed ?"

Même si Minuit est passé un peu plus cruellement, la vie est belle !

***Article(s) en date du 12.2.05***

Flipping the bird ,|,,


Tout d'abord, je vous signale l'entrée du numéro 18 dans le Nombriloscope, merci Audrey d'avoir rejoint promptement les rangs des VIP ^^...

Ensuite, le conseil du jour : Allez voir Constantine. Bon, d'accord je suis pas objectif parce que fan du comic book et du personnage. Mais quand même. Je l'ai vu hier en avant première, les effets spéciaux sont spendides, le scénar est bien ficelé, et si l'on peut regretter que Lucifer ne ressemble pas trop au Lucifer de la BD... Bin pour le film, ça passe. De même, les nombreux raccourcis et adaptations qui ont été amenés à la bd pour en faire un film pourraient faire criser les puristes, mais en l'occurence, non, je trouve au contraire que c'est très bien fait, et ça permet de retrouver en un film compréhensible par tout le monde pas mal de scènes mythiques, dont le fameux "Flipping the bird" même si la cible du gentil doigt n'est pas la même... mais je n'en dirai pas plus.

C'est bien fait, c'est beau, c'est prenant, c'est sombre, l'actrice est bien mais pas top ce qui est un autre plus (cf mon post sur le film de Gaiman), donc : allez voir Constantine ^^

EDIT : en fait je me demande si c'est pas tout simplement la traduction qui a zappé le fait que chez Vertigo, Lucifer et "The First of the Fallen" sont différents... Parce que du coup, non seulement l'acteur ressemble sacrément plus à FotF, physiquement et en terme de caractère, mais en plus ce serait sacrément plus logique au vu du comic book... A voir comment il s'appelle dans la VO, donc...

La citation du jour : "C'est pour véhiculer l'image 'radio de djeuns' d'NRJ..."
La chanson du jour : Highway to Hell, AC/DC, "Going down, party time, My friends are gonna be there too... I'm on the highway to hell !"

Même si j'ai été voir Constantine tout seul, la vie est belle !

***Article(s) en date du 11.2.05***

Le B. A. Ba (ron) de l'Amour (partie 1)

Suite à une promesse inconsidérée et on ne peut plus téméraire sur un blog qu'es lu par sacrément plus de monde que le mien, mais chuis pas que d'la gueule non plus, le post sur ma définition de l'Amour (celui avec le "A", pas le "a"). Ou plutôt le premier, parce que pour ne pas compliquer les choses je ne vais pas tout de suite parler de polyamour ou de non-exclusivité, je me garde ça pour plus tard.

L'Amour est un sentiment, un concept, malheureusement sorti de la compréhension humaine du monde actuel pour une masse grouillante et majoritaire qui applique de manière éhontée un "A" à un amour qui ne mérite qu'un "a" (voire qui ne mérite pas le nom du tout, et qu'on ferait mieux d'appeller "passion").

Alors, tout du moins à mes yeux , c'est quoi, l' "Amour" ?

("a mes yeux" c'est important ça... Je ne prétends pas détenir la science infuse et la seule définition de l'Amour, mais mon but est d'exposer et d'expliquer la mienne que, en bon égocentrique, je considère comme "mieux", mais après vous en faites ce que vous voulez hein...)

Déjà l'Amour, c'est infini. C'est pour ça qu'on lui met une majuscule (dans cette démonstration quasi mathématique, considérons ce fait comme un axiome). C'est une source intarissable. Son flot, au fil du temps, au fil des mots, change de débit comme une rivière ou un fleuve, mais la source étant infinie, c'est un flot qui ne se termine jamais. "Je ne t'aime plus" est donc acceptable, mais "Je ne t'Aime plus" est une aberration, un non-sens, voire, soyons fous, une preuve par neuf que le prétendu "Amour" n'était qu'un "amour". "Je ne t'Aime plus", c'est se renier, et renier l'Amour, ou ne pas faire preuve de suffisemment d'introspection pour comprendre la nature de ses propres sentiments. "Je t'Aime plus qu'avant" et "Je t'Aime moins qu'avant", par contre, sont absolument acceptables et naturels. Et sachant que "Je t'Aime moins qu'avant" reste quand même un "Je t'Aime", et au vu de l'infini de l'Amour exposé comme axiome ci dessus, on peut se dire, finalement, qu'Aimer moins, c'est pas si grave, puisque l'Amour est toujours présent dans son infinité.

Ensuite, l'Amour n'est pas génétique. Ce que je veux dire, c'est que l'Amour n'est pas programmé en soi pour une seule et unique personne, comme un interrupteur qui serait branché lors de la rencontre. L'Amour est une progression exponentielle qui se construit petit à petit sur une base commune et finit par découler sur cette fameuse infinité dont on parle... La vitesse de croissance de cet amour en Amour dépends d'un nombre incalculable de facteurs, mais dans un environnement favorable, le "a" devient "A" et on sort de l'exponentielle pour arriver dans cet infini qui fluctue. Oui, je crois au "coup de foudre", mais pas dans le sens communément accepté. Pour moi un coup de foudre ne sera jamais que de la passion ou de l'amour, même si c'est un super tremplin qui facilite grandement la construction de l'Amour.

Car pour moi justement, l'Amour, ça se construit. Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage, dit-on. La beauté de l'Amour, c'est que malgré son infinité, il n'est jamais acquis, pour l'un ou l'autre. C'est un don de soi permanent. Beigbéder prétends qu'il suffit de se convaincre qu'on aime pour aimer. C'est sûrement vrai pour l'amour. Mais la majuscule a besoin de plus que cela... Et c'est Lennon qui le résume si bien : "Love is a flower : you got to let it, you got to let it grow"

Et on arrive sur un point qui est celui qui est le moins compris par la plupart des masses par ce petit mot. "Don". L'Amour, ce n'est pas demander, ni attendre, ni même partager. C'est donner. Se donner soi, et cet Amour, à l'être aimé. Ce n'est pas chercher à combler un vide, car il se suffit à lui même. Ce n'est pas chercher l'Amour de l'autre, car ce n'est qu'un plus agréable. Ce n'est pas prendre, ce n'est pas enfermer. C'est donner. Prenons la phrase si courante "mais si tu ne m'aimes pas, je souffre, je vais mourir" (c'est un exemple). Là, ce n'est pas l'Amour qui fait naitre la phrase. C'est la passion, couplé à un complexe psychologique d'instabilité ou d'infériorité.

L'Amour, ce n'est pas être jaloux, c'en est même le contraire. Ceux qui prétendent que la jalousie est une preuve d'Amour me font vomir. Etre jaloux dans un couple, c'est le contraire d'Aimer, c'est dire à l'autre "tu m'appartiens", "tu es ma chose", "tu n'es pas libre". Et l'Amour, aussi, c'est la liberté. La jalousie, ce n'est pas donner, c'est attendre un retour. Un dû. Ce sont des chaines que l'on enserre sur l'autre. C'est, là encore, le reflet d'une peur, d'un manque de confiance en soi, car (démarche psychologique classique) si on ne contrôle pas l'autre, l'autre partira, l'autre trouvera mieux que soi... La jalousie, c'est un manque de confiance en soi qui crée un manque de confiance en l'autre. Et donc ce n'est pas de l'Amour.

Car l'Amour dans un couple, c'est la confiance. Ne pas avoir besoin de preuves ou de retour, car l'Amour se suffit à lui même. Le fait que l'être aimant et aimé profite de la vie et des autres, voire entretienne d'autres relations ou d'autres amours ou Amours (bon j'avais dit que je ne parlerais pas de polyamour mais c'est pour l'exemple) ne veut en aucun cas dire que l'être aimant n'aime plus. Cf plus haut, manque de confiance en soi. CHercher à enfermer l'autre, ce n'est pas Aimer, c'est avoir peur. Aimer, c'est faire confiance à l'autre, rester libre et avance ensemble sans phagociter l'autre. "We're One, but we're not the same", quoth Bono.

Etre un. Car dans un Amour partagé, Aimer, c'est être lié à l'autre. Ce sont deux destins qui se sont croisés et emmelés, quel que soit l'avenir ou l'évolution de leurs vies. Mais ce n'est jamais tordre le destin de l'autre pour le calquer au sien. Et deux personnes qui s'Aiment peuvent finir par se quitter. Mais elles ne cesseront jamais de s'Aimer.

Aimer, c'est une chaleur en nous, qui est si belle qu'elle se suffit à elle même. Un Amour est beaucoup plus fort qu'une passion ou un amour, et contrairement à ces deux sentiments, l'Amour ne souffre pas de ne pas être partagé. Le ressentir, le respirer à chaque pas, chaque étape de sa vie, est un rappel suffisant pour se dire combien la vie est belle. C'est ça, le vrai Amour. Celui qui est si fort qu'il n'a besoin ni de preuve, ni d'échange, ni de partage. Pour citer Lennon, dans l'une des chansons les plus connues des Beatles : "All you need is Love"

All you need is Love. Dans toute son infinité. Parce qu'il n'y a rien à rajouter...

La citation du jour : "Ce soir je peux pas, ma mère est rentrée"
La chanson du jour : Mind Games, John Lennon, "Love is the answer and you know that for sure"

Même si j'ai décider de me laisser tomber Amoureux, encore, malgré le contexte, la vie est belle !

***Article(s) en date du 10.2.05***

C'est mon cinquième "Alex", je vais finir par être allergique à ce prénom

Elle a un mec-euh, Elle a un mec-euh, Elle a un mec-euh !!!!

Je vous l'avais dit, non, hu hu hu. Bon j'avais aussi dit 300 km et y'en a que 250. Mais je l'avais dit. Je suis trop doué. ^_^

Bon, a part ça j'ai pas trop raté mon oral, sans l'avoir trop réussi non plus. Je développerais bien mais j'ai pas le temps, là, faut que j'aille me pendre. :p

La citation du jour : "The good thing is that you're starting to correct yourself"
La chanson du jour : I'm a loser, the Beatles, "Although I laugh and I act like a clown Beneath this mask I am wearing a frown My tears are falling like rain from the sky Is it for her or myself that I cry ? I’m a loser !"

Même si je vous l'avais dit, la vie est belle !

***Article(s) en date du 9.2.05***

Les hommes, les femmes, les Galad, les Jung et les Moi

Ca faisait un petit bout de temps que je vous avais promis ce post, et contrairement à Thibaud, moi, today, j'ai décidé de ne pas sombrer dans la facilité.

Oooh, j'aurais pu vous parler de mes partiels de mardi que, malgré quelques points noirs dans chaque sujet, j'ai somme toute plutôt bien réussi. J'aurais aisément pu ventiler sur deux pages mes frustrations de ne pas avoir de billet pour U2 me condamnant à louper la tournée Vertigo. J'aurais pu aussi discourir sur ma nouvelle drogue de tendresse, ou vous dire combien je suis content qu'elle m'ait devancé pour prendre l'initiative de me proposer que l'on mange ensemble demain entre midi et deux. J'aurais même pu dire du mal de "Wonderful Days", le film d'animation Coréen que j'ai vu hier soir avec les dinosaures et que j'ai trouvé mauvais et chiant. Mais non. Vous venez ici pour de la noblesse et de la culture, et lecteurs, lectrices, vous n'allez pas être déçus.

Vous savez qu'en général, les gens assument qu'il existe deux types d'humains. Les femmes et les hommes. Ceux qui sont taquins rajoutent les transsexuels comme autre catégorie. Ceux qui la connaissent (et elle la première) font de même avec Eve. Je me considère moi même borderline.

Au risque de voir Thibaud s'arracher les chev... euh... j'allais dire une connerie, là. Au risque de voir Thibaud criser, donc, je vais développer un petit peu le concept des archétypes de Jung et prouver que non seulement il est possible de pas être extrémiste (ni dans un sens, ni dans l'autre) mais qu'en plus Jung, lui, ne l'était pas non plus. Alors c'est quoi un archétype, selon Jung ? Grosso merdo, et pour simplifier au mieux pour les moins cérébraux d'entre vous, cela reviens à définir sous un terme porteur de sens un ensemble de caractéristiques majoritaires vérifiables comme lui étant attribuées. "La mère" reste l'un des plus connus, et on a tout de suite une image mentale qui vient s'imposer à l'uttérance de ce mot. Il développe aussi longuement sur l'anima et l'animus, respectivement les parts féminines et masculines en nous.

Ce qui m'amène à vous parler des stéréotypes. Ce qui nous fait dire "ah, t'es bien un mec, toi" quand on voit un benêt se gratter le scrotum devant un match de sport de ballon se jouant à grosso modo 22. Ou "mais quelle fille" quand mademoiselle prends 45 minutes à se maquiller.

Et c'est là qu'il devient important de me suivre (surtout les macho et les féministes, prenez-en de la graine, quoique je pense pas qu'il n'y ait beucoup de l'une ou de l'autre des catégories qui viennent souvent dans mon petit coin du ouèbe). Est-ce que ces stéroétypes (je vais pas me faire ch**r à les développer hein, vous voyez très bien de quoi je parle) sont une vérité absolue ? Non, bien sûr, il serait absolument intellectuellement stupide de prétendre que, par exemple, toutes les filles mettent 45 minutes à se maquiller, ou que tous les mecs aiment le foot (d'ailleurs je suis un bel exemple de contre-vérité à ce sujet). L'homme (l'humain, pas le mâle) est intéressant dans son individualité, et justement parce que nous sommes tous différents. Oui, tous, même dans les groupes de groupies de Manson qui semblent clonées les unes aux autres, quiconque aurait la patience de leur parler plus de quelques heures chacune s'aperçevrait FORCEMENT de quelque différence. Donc non, un stéréotype, pas plus qu'un archétype, n'est pas une prison immuable de l'esprit ni un moule en adamantium (et ceux qui pensent que c'est là la thèse de Jung feraient mieux de la relire...)

Mais faut il pour autant tomber dans la facilité inverse, et prétendre que tous ces stéréotypes sont rien-que-des-conneries-même-pas-vraies-d'abord-tu-nous-fait-chier-Baron-à-dire-des-trucs-tout-nuls ? Non, je ne le crois pas non plus. Si ces archétypes existent, il y a bien une raison, oui je me répète mais j'en suis convaincu. Alors à quoi ça sert ? Tout simplement à tracer une image mentale correspondant à un archétype qui nous permet d'évoluer et de comparer nos expériences d'autrui avec intelligence. Non, tous les hommes n'aiment pas le foot. Non, toutes les femmes ne sont pas moins musclées que les hommes, et d'ailleurs je ne connais qu'une fille que j'ai réussi à vaincre au bras de fer, j'ai rien dans les bras. Non, tous les hommes ne sont pas poilus. Non, toutes les femmes ne sont pas fan de shopping. MAIS, si vous prenez l'immense tas de préjugés (souvent stupidement tenus comme parole d'évangile pour ceux qui sont un peu trop cons) sur l'un ou l'autre sexe, force est de constater que un ou plusieurs d'entre eux correspondront à n'importe quel cobaye pris au hazard dans la masse, et que la plupart seront des traits communs applicables comme plus petit commun dénominateur, bien que jamais dans leur intégralité.

En tant qu'élitiste qui s'assume, j'ai tendance moi même à fuir les personnes qui correspondent trop aux stéréotypes et aux archétypes que l'on pourrait tenter de calquer sur eux. Mais cela n'enlève rien à la réalité de ces concepts, et au fait que chaque concept est fondé sur une bonne part de bigoterie, mais aussi sur une bonne part de constats. Et malgré la mode du 'oué tous tellement différents que on peut pas savoir et que c'est pas vrai', j'assume mon choix de conserver archétypes et stéréotypes comme des outils pratiques de mon cheminement psychologique, attendu que le fait est que je sais que je ne les suivrai jamais aveuglément comme un dogme. Donc oui, on peut être sérieusement individualiste ET accepter les archétypes de Jung.

Hu hu hu, on mange ensemble demain midi :)

La citation du jour : "Dis, on mange toujours ensemble demain midi ?"
La chanson du jour : Play the Game, Queen, "Love runs from my head down to my toes, My love is pumping through my veins"

Même si je viens d'écrire l'archétype du post qui va fâcher, la vie est belle !

***Article(s) en date du 7.2.05***

Quelques grammes de tendresse... DANGER ! DANGER !!!

(ou : "mon coeur comme une éponge")

Elle est merveilleuse.

J'aimerais pouvoir commencer plus de post dans ce genre. J'aime l'élation qui accompagne irrémédiablement mes pensées lorsque je rencontre une personne intéressante et fascinante. La vie serait encore plus belle si chaque jour nous pouvions retrouver une vieille amie, découvrir une nouvelle idole, rencontrer une nouvelle amie fascinante, ou tomber amoureux.

Enfin, tout ça pour dire qu'il y a une nouvelle étudiante dans ma promo. Elle suivait des cours au Royaume Uni pendant le premier semestre. Ma prof de grammaire avait demandé un volontaire pour lui envoyer les cours, j'avais failli me proposer, puis en repensant à l'état de mes cours j'avais considéré comme un service de m'abstenir, hu hu hu, même si du coup je me dis que c'est bien dommage quand même :)

Donc voilà on a un peu discuté à notre première rencontre lors de la conférence y'a une semaine, on a *beaucoup* discuté ensemble lors de notre deuxième rencontre aujourd'hui, on a révisé ensemble la grammaire entre midi et deux, et on s'est lamentablement plantés ensemble en grammaire cet aprèm -_-; mais bon...

Tout ça pour dire que c'est une jeune fille charmante, et qui est aussi tactile que moi apparemment (oui moi non plus je savais pas que ça existait ^^) puisqu'en écho à mes frôleries, à mes petits mots du bout des doigts, à sa main dans la mienne, elle aussi n'a pas arrêté de me prendre la main, de s'appuyer sur moi, de poser sa tête sur ma poitrine en hyperbole de désespoir à la sortie du partiel de grammaire... Quelques grammes de tendresse même pas programmés, même pas réclamés, mais reçus comme un cadeau qu'on ne mérite même pas, et que j'ai bu comme une éponge désechée devant une goutte d'eau en plein milieu du Sahara. Rien qu'avec son sourire, le mal de la semaine passée n'est plus qu'un mauvais souvenir, et je ne suis même pas abattu d'avoir absolument queuté mon partiel de grammaire. On s'est échangé nos numéros.

Danger. DANGER !!!!

Parce que là, normalement, si ma vie a de la suite dans les idées et ne romps pas avec ses habitudes, soit elle a un mec, soit elle est lesbienne, soit elle est nonne, soit elle vit une histoire d'amour transie avec un type à plus de 300 km d'elle, soit elle n'aime que les types plus jeune qu'elle, soit elle est amoureuse d'un connard qui se joue d'elle, soit je lui fait peur et elle me fuit. Au choix.

Mais je m'en fiche, je réfléchis plus à ce genre de choses, et je réfléchis même plus à ce qui suit. Elle m'a donné de la tendresse aujourd'hui. Un peu de tendresse juste pour moi. Je lui en ai donné de la mienne, et elle ne l'a même pas jetée. Sans filet, sans réfléchir, quelqu'un qui semble un peu fonctionner comme moi. Qui comprends que l'intérêt de la tendresse, c'est d'être tendre. Qui sais le langage des yeux, et des joues, et des doigts.

Elle m'a donné de la tendresse aujourd'hui. Et c'est tout ce qui compte...

La citation du jour : "Certainty of death. Small chance of success. What are we waiting for?" --Gimli in Lord of the Rings
La chanson du jour : Fresh, Kool & the Gang, "Somehow I've got to let my feelings show. She's fresh, fresh - exciting ! She's so exciting to me !"

Même si c'est reparti pour un tour, la vie est belle !

***Article(s) en date du 3.2.05***

Encore une crise (mais vous commencez à avoir l'habitude)

Mal, marre, peur, besoin, mal, mal, mal...

Courir à travers les administrations, perdre le sens, la raison et le temps, se poser des questions, se remettre en question mais… quelle était la question ?

Le ventre qui fait mal et qui vrille, insolente, indolente douleur… paradoxale ?

Besoin de câlins et de tendresse, de la vraie… Marre d’être vénéré sans profondeur par des idiots, d’être craints par certaines fleurs que je voudrais tant respirer. Besoin de peau qui cherche la mienne comme je cherche cette peau.

Marre aussi, parfois, de ces petits papillons qui se posent sur moi, de ces jeunes filles si belles qui font semblant d’être poly (et polies) mais qui ne couchent avec moi que parce que –souvent contrairement à leurs mecs habituels– je peux et je sais les faire jouir presque sans réfléchir, et qui sont aussi « non-exclusives » jusqu’au moment où elles se trouvent un mâle correspondant plus à leur image, putain d’image, et qui s’éloignent de moi, et qui reviennent vers moi quand ils se séparent sachant très bien, trop bien que je suis trop con, ou trop amoureux de l’amour, pour leur fermer mes bras.

Mais marre et mal de donner de la tendresse et de ne recevoir que du sexe, même si elles croient que c’est donner plus, je n’ai jamais si peu reçu. Je vais finir par me forcer à baiser comme un mec comme ça même elles ne reviendront plus.

Un vide qui me ronge et je repense à elle(s), à eux, et au creux de mes reins le feu ne brûle que pour faire mal. Et j’ai besoin de bras qui me serrent alors que je les serre. Besoin de liberté ; d’être seul, mais pas solitaire.

Et je voudrais quelqu’un qui comprenne que ce dont j’ai le plus besoin en ce moment, c’est d’une soirée dans un lit à se faire des papouilles et des bisous, pas forcément de sexe, juste de la tendresse, de la vraie… La rondeur de deux fesses contre mes reins sans forcément l’envie de les pénétrer. Envie d’avoir quelqu’un de chaudement endormi à mes côtés au réveil pour avoir un corps à serrer, à réveiller de murmures et de baisers soufflés, un peu de chaleur pour faire reculer un peu ce froid horrible que je sens grandir en moi… J’ai si froid, si froid…

La citation du jour : « Ah t’es prêt ? Parce que finalement c’est pas la peine »
La chanson du jour : London Rain, Heather Nova, « Keep me in your bed all day »

Même si je donne tant de chaleur que je vais finir gelé, la vie est belle !