***Article(s) en date du 31.1.05***

A quoi reconnait-on un bon film ?

Mon lundi matin vient de commencer par une bonne nouvelle cinématographique. La dernière remontait à quelques semaines, lorsque j'ai vu le trailer de Constantine (le privé de l'occulte de Hellblazer chez Vertigo) qui a réussi à me réconcilier avec Keanu Reeves après les deux dernières bouzes que l'on sait (premier indice pour ma question "A quoi reconnait-on un bon film ?" --> "il ne ressemble ni à Matrix 2, ni à Matrix 3").

La nouvelle bande annonce qui me fait méchamment baver, ce n'est pas celle du dernier Tim Burton (quoique j'ai sacrément hâte aussi de voir ce film d'animation) ni le dernier-qui-vient-avant-le-premier-qui-est-le-quatrième-en-fait Star Wars (à voir en anglais absolument pour le "Riiiiiiiiiiiiiiiiiiiise") mais l'annonce de la sortie incessamment sous peu de MirrorMask, un film co-scénarisé par Neil Gaiman.

Pour peu que vous suiviez un peu ce qui se passe ici, Neil Gaiman est pour moi l'un des meilleurs (si ce n'est *LE* meilleur) écrivain contemporain encore en vie. Très probablement subjectif comme jugement, et tout aussi probablement lié au fait que la plupart de ses écrits peuvent soutenir une double étiquette "épique"/"imaginaire" qui, soutenue avec brio, est un ticket d'entrée facile dans le Panthéon des livres que j'aime.

Après avoir délicatement épongé toute la salive répandue sur mon lit pendant le visionnage du trailer, je me suis interrogé pour comprendre quel détail, outre le nom de Gaiman, avait réussi à instaurer en moi une telle certitude du fait que ce film sera un monument. Lorsque j'ai eu une piste, je l'ai élargie, pour me rendre compte que cette petite règle pouvait probablement être étendue à une grande majorité des films nous venant d'Outre-Atlantique (ATTENTION : cette petite règle n'est en aucun cas la seule et unique raison qui ferait d'un film un bon film ou un bide, mais c'est un bon indice à suivre) :

Regardez l'actrice principale. Une illustre inconnue. Et clairement, pas une "bombe". Alors bien sûr, elle n'est pas moche, loin s'en faut, mais soyons francs, ce n'est ni Monica Bellucci, ni Natalie Portman. Et souvent, quand le film est un flan, l'acteur ou l'actrice principal(e) est un piège à désir afin de remplir quand même les salles obscures. Mais qu'un film risqué (monde imaginaire, tout ça, pas d'explosions ni de voitures ni de gros flingues ni de sexe dans le trailer) se permette de brandir une mademoiselle Jane-average en tête de gondole, c'est que c'est bien l'histoire et l'essence même de ce film qui vont en être le coeur. Et moi du coup, j'ai hâte de le voir...

La citation du jour : "Mici pour la photo"
La chanson du jour : Lazy, Noir Désir, "I can't deal with what's in your mind Anyway, I'm tired and I feel lazy"

Même si avoir une place pour U2 risque d'être encore plus difficile que pour le Elevation Tour, la vie est belle !

***Article(s) en date du 29.1.05***

Pascal, Carlos, Boris et les autres...

(cet article vous est présenté par une occurence de "c'est bloggable")

Hier soir j'ai été me prendre une mine (euh... Non, pardon, "j'ai été galant et j'ai fait exprès de perdre" ? Comment ça vous n'y croyez pas ? ) au billard avec Phéro... Zut, Véro, pardon, j'ai encore rippé avec mes doigts (hu hu hu). Entre deux claques, nous discutâmes anecdotiquement sur nos diverses relations, les amicales, et les etplussiaffinités. Et là, de m'entendre expliquer encore par A + B qu'elle ne pourrait pas "sortir" (bouh que j'aime pas ce mot) avec machin, parce que machin elle le connait depuis des mois, et qu'il a été radicalement et définitivement classé dans la case "ami".

Cette discussion hautement bloggable et sacrément familère (j'ai eu la même il y a quelques semaines avec Sabrina, avec un autre demoiselle aussi il y a encore quelques semaines, heck, j'en ai même été la "victime" au lycée, une charmante demoiselle m'ayant à l'époque asséné cette rengaine comme développement justifié de l'irrémédiable non-évolution de nos relations...) a le don de me mettre en rogne. Non, en fait le mot est mal choisi. Disons que je me sens toujours incroyablement désarmé, dépité, et incapable de comprendre quand je suis face à ce raisonnement.

Puis avec un peu de recul, je me dis que si cela se trouve, nous sommes en fait avec cette anecdote sur la pierre de voûte de l'édifice instable des relations humaines hétérosexuelles. Je m'explique.

Prenons une fille lambda. Pour un peu que vous connaissiez bien fille lambda, et que fille lambda accepte de vous parler de son comportement amoureux (non, pas sexuel Lola, spice d'obsédée va ;) ), il est fort probable que sur le lien ami/amour, sa vision soit assez proche de l'anecdote sus-citée. C'est à dire, je résume pour plus de lisibilité, qu'une fois qu'un mâle a été classé dans la case "pote", il s'y retrouve englué dans un marasme plus inextricable qu'un piège à doigts chinois. Fille lambda, pour ses relations amoureuses, recherche le déclic, le mec qui lui plait direct et avec qui elle SAIT qu'elle veut une relation amoureuse potentiellement sérieuse.

Prenons maintenant un mâle lambda. Et je dis bien un mâle quelconque, hein, pour une fois, bien que l'envie m'en brûle les lèvres, je ne prendrai pas ici comme exemple un polyamoureux non-exclusif. Bref notre mâle de base, pour un peu que vous le connaissiez bien, qu'il accepte de vous parler de son comportement amoureux, ET qu'il soit suffisemment ivre pour qu'il vous dise la vérité plutôt que un masque pour faire bien --Oui, je sais, les filles aussi font ça, mais pour les mecs et ce sujet, c'est un pré-requis indispensable-- il vous dira que pour qu'il concoive une relation amoureuse potentiellement sérieuse, il faut qu'il ait longuement fréquenté la fille, qu'il ait appris à la connaitre, qu'il puisse être sûr que ça clique entre eux sur le long terme.

Rien ne vous choque ? C'est quand même terrible que les visions masculines et féminines soient si diamétralement opposées (attention, je ne présente pas ça comme vérité ipso facto mais plutôt comme une grosse généralité souvent vérifiable). Ce qui m'amène à l'autre constatation effarente :

Prenons un mec bien (oui je sais, c'est rare, mais essayez d'en trouver un pour l'exemple). Imaginez qu'il rencontre une fille et qu'ils se plaisent mutuellement. S'il est un tant soit peu honnête et que la fille l'interesse, il va d'abord laisser entre eux s'installer une amitié pour voir s'ils s'entendent bien. Si c'est le cas, il fera des avances à la fille, et bien souvent, ça sera trop tard. Il aura droit à son "mais on est trop amis pour gacher ça", ou tout autre dérivé de la sempiternelle phrase. S'il est moins honnête et qu'il voit clairement que la fille s'intéresse à lui, ils se mettront en couple, et si ça ne "clique" pas pour le mec, il finira par la quitter, pas méchamment, hein, mais il a donné une chance au couple sans s'armer des assurances indispensables à la plupart des mecs bien. Si ça marche pas, pense t'il, il aura au moins passé quelques mois de galipettes sympa avec une jolie demoiselle (eh, ça reste un mec, quand même...). Et s'il la quitte, il perpétuera malgré lui le mythe du "touslesmecssontdesconnardshypocritesquinenontrienafoutredessentimentsbouhouhou" même si lui, on l'a dit plus haut, c'est quand même un mec bien.

Mais poussons le vice encore plus loin ! Imaginons que ça clique entre eux, et que le couple se cimente. C'est génial, et les deux seront heureux, mais planera sur ce couple le spectre de l'hypocrisie. La fille sera convaincue qu'entre eux, ça a été le coup de foudre et l'amour immédiat, alors que le mâle saura pertinemment bien que les 6 premiers mois de leur relation peuvent en fait être comparés à une période d'essai sous CDI... Et j'aime pas les couples basés sur l'hypocrisie.

Ma solution ? J'ai pas de solution. Il faudrait changer les moeurs, changer les comportements. Mais une révolution d'amour se fait un coeur à la fois. Alors que vous soyez un mâle ou une fille, prenez quelques minutes pour réfléchir à ce post pas si con que ça, et à voir dans quelle mesure il reflète vos relations actuelles et passées. Mon comportement à moi ? Bon, c'est vous qui l'avez demandé. Ce n'est un secret pour personne que je n'ai aucun blocage moral quand au fait de partager des relations physiques avec mes ami(e)s dans le cas d'un désir mutuel. Pour moi l'amour est quelque chose qui se contruit sur la passion initiale, ou en tout cas sur un sentiment fort. Les relations amoureuses les plus fortes que j'ai vécu ont été construites sur une base amicale. Et vous savez aussi, lecteurs fidèles, jolies lectrices, combien je hais l'hypocrisie. Quand je me met en couple (exclusif ou non) avec quelqu'un sans passer par la case "ami", je trace tout de suite le cadre et je préviens que je ne suis pas (encore) amoureux, que c'est "en construction". Certain(e)s réagissent mal et je me retrouve finalement sans couple. D'autres apprécient la franchise et notre relation n'en est qu'encore plus forte.

Alors je vous quitterai sur quelques conseils. Les mâles, arrêtez de dire "je t'aime" quand c'est pas vrai, ça salit le mot et c'est une plaie infectée qui se gangrène dans votre couple. Les filles, arrêtez de considérer la frontière entre amour et amitié comme cet immuable mur d'adamantium insécable, hermétique et éternel.

Et réfléchissez aussi sur la tranmission de tendresse, tiens. Ca coute rien.

La citation du jour : "Tu t'appelles Chuppa, et quand tu t'énerve tu te transformes en fille"
La chanson du jour : I don't want a lover, Texas, "I don't want a lover, I just need a friend"

Même si les relations hétéro sont souvent un beau bordel, la vie est belle !

***Article(s) en date du 25.1.05***

LIbre ! Wanadoo, c'est le MAL (tm)

Enfin !

En ce matin de 25 janvier 2005, l'accès FTP à mon site a ENFIN été rétabli. Mon premier article (enfin, le dernier, vu que du coup maintenant vous en avez plein à lire des jours précédents) sera donc pour confirmer que j'avais quitté Skyblog, parce que Skyblog, c'est le maaaaaaaaal, eh bien Wanadoo, c'est peut être pas le maaaaaaaaal, mais c'est au moins le Mal (tm).

Parce qu'une coupure FTP de 15 jours pour des "professionnels" des télécommunications, c'est déjà ridiculement honteux et peu professionnel, mais de la prolonger 7 jours de plus sans prévenir, on tombe carrément dans de l'inadmissible incompétence.

Mériteraient presque que j'aille chez un autre hébergeur tiens.... Enfin, si j'avais les moyens quoi...

EDIT : c'eut été trop beau : le FTP était ouvert sur un site fantôme, il a donc fallu attendre ce jour du 26 janvier pour récupérer mon accès FTP, et encore, je vous passe les détails sur les saloperies qu'ils ont du trafiqué et l'état dans lequel j'ai retrouvé mon arborescence... Bon, ne parlons plus de ces pignoufs de Wanadoo (le MAL (tm)) et consolons nous avec deux bonnes nouvelles :
1) Il y a un trio de nouvelles sous-rubriques dans les archives, qui vous permettent d'avoir une compilation, respectivement, des citations du jour, chansons du jour, et des raisons pour lesquelles la vie est belle
2) Une nouvelle recrue dans le nombriloscope, notre petite Marianne, fidele lectrice depuis le temps de l'ancien blog sur Sky (le maaaaaaaaaal) à ne pas confondre avec Wanadoo (le Mal (tm)) que je maudis jusqu'à la 64eme génération

La citation du jour : "alors, ils racontent quoi chez wanadoo pour expliquer la semaine de retard ?"
La chanson du jour : Back to you, Bryan Adams, "I know that day is coming soon - ya, I’m coming back to you"

Même si j'ai du attendre 3 p*t**n de semaines avant de vous retrouver, la vie est belle !

***Article(s) en date du 18.1.05***

Enfin en ligne... ou pas

Oh joie, oh bonheur, me dis-je ce matin, car le calendrier annonçait le 18 janvier, date de fin de mon silence bloggesque... Mais alors, pourquoi mon FTP ne se connecte t'il toujours pas ? Ces faquins de Wanadoo avaient pourtant annoncé une coupure jusqu'au 17... Petit retour sur le site admin et je tombe sur :

"Suite à un problème technique, les fonctions d'administration sont encore indisponibles.Nous mettons tout en oeuvre pour résoudre au plus vite ce dysfonctionnement.Nous vous présentons toutes nos excuses pour la gêne occasionnée. "

Du coup, ça me permet de quand même vous caser (même si vous la verrez plus tard, faquin de Wanadoo ! ) l'image de toutou muselé dont je parlais dans l'article du 4 (qui date de y'a deux semaines, mais que vous lirez en même temps)

Wanadoo, je te conchie.

La citation du jour : "Le monde moderne... L'homme a fait des banquiers des dieux sans religion, et de la science une religion sans dieux."
La chanson du jour : Il ne dira pas, Etienne Daho, "Il ne dira pas, non il ne dira pas Qu'il se sent si seul qu'il passe de bras en bras"

Même si j'enchaine les frustrations comme dans une usine Ford au XIXeme, la vie est belle !

***Article(s) en date du 15.1.05***

La génération des allumeuses

Aujourd'hui (enfin, pas vraiment aujourd'hui puisque vous lirez ceci bien après l'écriture de ce message, merci Wanadoo, que tes ongles de pieds jaunissent, vil ISP ! ) je suis retourné au Thermapolis avec Joujou, ça faisait longtemps, et ça fait toujours autant de bien.

Par contre entre deux chatouilles et trois buses de massages, et les yeux chaussés de mes lentilles (je les avait oublié la fois passée) je me suis rendu compte d'une situation encore plus effarante que ce que je ne l'imaginais. Entre les vieilles dames à la peau de pruneau qui sont encore plus fripées mouillées que sèches, et les bimbo de mon age aux lèvres siliconées (oui en ce moment la mode bimbo de par chez nous c'est plus les seins, c'est les lèvres), se trouve toute une jeune génération (de 13-17 ans tout au plus) littéralement en chasse. Maillot 2 pièces ultra court et ultra-échancré-passke-les-strings-sont-interdits-au-Therma, piercing quelque part de voyant, souvent l'arcade ou le nombril, maquillées à outrance (au THERMAPOLIS, là où il y a de l'EAU partout, c'est stupide, et en plus elles se privent du hammam, ou du moins je l'espère !) et aguicheuses au possible.

Je ne savais pas que le Thermapolis était un terrain de chasse pour les nymphettes
Je ne savais pas que la minorité des adolescentes allumeuses était dans ce référentiel une majorité
Je ne savais pas qu'on faisait des maillots avec si peu de tissus.

Comme quoi, il me reste aussi parfois, quelque part, quelques bribes de naiveté. Mais je vous entends déjà penser, alors je l'écris moi même : "Mais Baron, tu le savais pas, mais si tu le savais, tu y serais allé plus souvent non ?". Gnagnagnaaaa ;)

La citation du jour : "Non mais j'aime bien savoir avec qui est ma fille, quand même"
La chanson du jour : Primary, The Cure, "The innocence of sleeping children Dressed in white And slowly dreaming Stops all time"

Même si j'ai trop de sommeil en retard, la vie est belle !

***Article(s) en date du 10.1.05***

La science est une religion, et vice versa

Ah, qu'est-ce qu'on s'amuse quand il est impossible de blogger ! Vous qui me lisez régulièrement (voire qui me cotoyez IRL) savez combien il est difficile pour moi parfois de retenir ma verve et mes mots. Quoi de plus frustrant, donc, qu'un blogger ne pouvant pas blogger (Wanadoo, c'est toi que je regarde méchamment, si si). Heureusement, il y a les autres blogs. Enfin, ceux qui sont pas sur wanadoo. Comme celui du pote Thibaud, par exemple, ce chafouin de sale lâcheur qui a abandonné honteusement la défense de Paragon City pour draguer des Femmes-Rat dans les égouts de Freeport. Et cet article, entre autres, a été le point de départ d'un looooong débat par commentaire interposés entre (principalement) Legion et moi. Pour ceux qui aiment les débats courtois déguisés en insultes, et le partage d'idées diamétralement opposées, je vous conseille d'y jeter un coup d'oeil. Au moment ou j'écris ces lignes (c'est à dire plus d'une semaine avant qu'elles ne soient publiées, Wanadoo, vil faquin) nous en sommes à 56 commentaires. Bel effort ^^

En gros ma conviction, et je m'y tiens, c'est que la science c'est vachement super cool et pratique parce que grace à la science on a les PC, internet, les télé 16/9eme pour regarder les DVD, les médicaments contre le rhume et le chauffage électrique. Mais la science, quand elle tente de répondre aux questions de la vie, de l'univers et du reste (cf Big Bang et compagnie), c'est une belle fumisterie quand elle prétends avoir une vérité 100% démontrable puisque cette vérité est démontrée en s'appuyant sur une paire d'axiomes qui sont, eux, indémontrables. Donc oui c'est bien, c'est plausible, et ça rassure, mais c'est ni plus, ni moins stupide que les théories des plus abracadabrantes des religions.

J'encourage tout scientifique à pousser ses recherches dans ce sens s'il le souhaite, et qu'il se trouve ses propres réponses. Et même qu'il les fasse partager à qui veut bien l'entendre, et à qui les lui demande. Mais qu'il prétende haut et fort qu'il détient LA vérité, qu'il peut le prouver (selon SES règles du jeu...), et que toutes les autres vérités sont fausses, et alors il perd pour moi tout intéret et toute crédibilité. La foi aveugle en la science moderne, comme toute foi aveugle, n'est qu'une incarnation moderne d'une religion visant à rassurer mais surtout à contrôler les hommes. A bonne entendeure....

La citation du jour : "Mes céréales font "crumch much crumch" entre mes molaires. L'univers est donc une paire de molaires dans une bouche gigantesque"
La chanson du jour : Rue Darwin, Maxime Le Forestier, "Vivre avec des hommes sans estime, tu parles d'une évolution !"

Même si trop d'hommes et de femmes préfèrent être guidés plutôt que de penser par eux même, la vie est belle !

***Article(s) en date du 6.1.05***

Drogue et désir

Comment vous expliquer les tréfonds de ma peine ?
Quand chaque soupir transi deviens un ouragan...
Vous dire que si mes yeux sont injectés de sang
Ce n'est pas de la came, mais trop de larmes dans mes veines

Je vais vomir mon désir, gerber tout mon amour
Comme une flaque inutile sur un sol délavé
J'en ai trop mal aux tripes de l'avoir trop porté
Comme un ulcer amer sans espoir de secours

De la came dans ma tête, trop d'amour dans mon coeur
J'en peut plus de sentir ces effluves fugaces
Trop de chaleur en moi dans ma prison de glace
Je me crée un manteau dans mon tissus d'erreurs

Et je transpire du sang, et j'ai les reins en feu
De mes os calcifiés par mon désir trop fort
On veut me le restreindre, mais j'en demande encore !
Tu vois pas que j'en crève ? Tu vois pas que je te veux ?

Et je ravale encore, et ma langue, et mon sexe,
Et ces pensées perfides par qui je suis vivant
Sous le regard outré de cette masse de passants
Refusant toute approche de sentiments complexes

De sordides pantins sans esprit cognitif
Inaptes à écouter leur coeur qui sonne faux
Moi, je préfère encore souffrir de mille maux
Et m'écorcher les ailes, brûler, le coeur à vif !

La citation du jour : Frederic Beigbeder, "L'homme qui regardait les femmes, 1", from Nouvelles sous ecstasy : "Pourquoi laisse-t-on les filles de seize ans se balader en liberté sur les bords de mer ? Leur gorge tendue, leurs fesses cambrées, leurs lèvres heureuses de sucer un esquimau à la fraise, leur colonne vertébrale soyeuse, leurs clavicules fragiles, leurs cheveux mouillés, leurs dents blanches comme l'écume, leur fente étroite, leur langue fraîche, la marque blanche de leur maillot, leurs petits pieds aux orteils vernis, leurs seins en adéquation avec ma main..."
La chanson du jour : This is a Lie, The Cure, "Why each of us must choose I've never understood One special friend One true love Why each of us must lose everyone else in the world"

Même si les douleurs de l'âme sont les plus profondes, la vie est belle !

***Article(s) en date du 5.1.05***

Faire péter le high score ^^

J'avais déjà du vous parler de ce fameux texte narratif en anglais dont j'étais très fier et que j'avais remis à ma prof d'Essay Writing pour le controle continu. La note vient de tomber : 18, joli high score, d'autant plus surprenant qu'une note aussi haute est assez rare en faculté. Donc c'est avec plaisir que je vous livre ce texte (désolé pour les monolingues francophones, c'est en anglais, forcément) en attendant peut être pour un jour où je serai motivé une traduction en mode "director's cut" car j'ai coupé pas mal de bouts pour rester dans les limites (en nombre de mots) fixées par mon enseignante.

*****
The villain was bound and gagged. The police would be here any minute now. It had been an unusually tough fight, and he had taken more than his fair share of blows. It seemed to him that every fight was getting harder. Was he getting old ? He didn’t tire that easily in his twenties. But there weren’t that many superheroes anymore, so Silver Phoenix felt he didn’t have much of a choice in the matter. “ ‘With great power comes great reponsibility,’ and stuff,” he thought. Like in that old comic book about the spider guy. He sure wished that real life was as easy as in those kinds of children's stories. But a hero he was, indeed. He was needed. Someone important.

He took off, to fly back home. It seemed as if every single muscle in his body was screaming in protest. Even the tiniest ones, those you don’t even know about until they are so sore you can’t ignore them anymore. He saw his reflection in a windowpane. His costume was intact. Covered with dust and bits of plaster, and inside the body was most likely an artistic collection of bruises, but the costume itself was intact. Damn kevlar fibers. He caught a glimpse of some civilian cheering at him. In his prime, he would have stopped to greet him, work on his public relations... “The Legendary Silver Phoenix.” He had a sudden urge to puke. He flew higher, to disappear from sight...

Home at last. He removed his mask and started to peel off the spandex. He cursed out loud against the common expectation that heroes absolutely had to wear such revealing and tight-fitting outfits. The first heroes had appeared in the late sixties, and the lighter mood and overall carelessness of youth at that time had seemingly stained forever the collective consciousness with images of heroes looking like living and breathing anatomy class dummies.

He looked at himself in the mirror. Was taking the mask away sufficient to banish Silver Phoenix and conjure up old Frank Gaiman, super-Joe-average ? He somehow doubted it. Unshaven, his eyes bloodshot, he looked like a mess. He spat some blood and a broken tooth. To prevent infection, he washed it with a draught of Brandy. He felt weak, so he snorted a rail of coke. He didn’t use to be such a cynic... He slipped into “normal” clothes and went out for a walk. For all his vaunted powers, he didn’t even hear the whispers of the two men he passed by.
“Look at that mess ! Who’s that ?”
“Pro’lly just a poor chump, mate. Nobody important.”
*****

La citation du jour : "Putain mais c'est pas normal"
La chanson du jour : We are the champions, Queen, "I consider it a challenge before the whole human race -And I ain’t gonna lose"

Même si y'a eu quelques regards noirs dans l'assemblée au vu de ma note, la vie est belle !

***Article(s) en date du 4.1.05***

Muselé !

Travailleurs, travailleuses, on vous ment, on vous spolie ! (je vous avait dit que certains jours j'avais du mal à rester de droite)

Moi qui m'attendait ce matin à vous faire un autre post dépressif dans la lignée de mes pseudo-voeux de nouvelle année, je me retrouve à devoir vous hurler (mais avec du retard, cf ci dessous) mon indignation : impossible d'accéder à mon FTP pour mettre mon blog à jour.

Plein d'incompréhension, j'apprends d'un lien sur le site Wanadoo que ces fourbes ferment l'accès à leurs FTP du 4 au 17 janvier.... Wanadoo pas dispo du 4 au 17 janvier !!! Cela fait deux semaines complètes sans pouvoir rien mettre à jour. Muselé, tel un teckel hargneux, un caniche méchant... Oui, bon, hum, bref, muselé quoi.

J'avais cherché une belle image de toutou avec une muselière pour illustrer cet article, mais en cherchant muzzle sous Google ("Gueau"gueule et pas "Gou"guele, répète après moi, Marsu... ;)) je suis tombé sur cette image absolument horrible, qui en plus d'illustrer mes propos précédents, illustre aussi mes cours de Civilisation du moment, et illustre parfaitement tout le "bien" que je pense de la nature humaine...



La citation du jour : "C'est bloggable"
La chanson du jour : On t'a appris, Nilda Fernandez, "On t'a appris à te taire Au milieu d'une forêt de gens Qui portent des muselières Que portaient leurs parents... Aujourd'hui c'est plus la peine De savoir un milliard de mots Il vaut mieux que tu apprennes A parler avec ta peau"

Même si on me force à la fermer, la vie est belle !

***Article(s) en date du 2.1.05***

'Pinouyirre, machin tout ça

Merci à ceux qui m'ont souhaité une bonne année. Itou pour tout le monde. Merci aussi à Constance qui a été mon premier email de 2005, avec une jolie contribution au Nombriloscope.

Même si techniquement j'ai déjà fêté la nouvelle année pour Samhain, le premier janvier, c'est traditionnellement un moment de choix pour tourner son regard pour un temps vers l'arrière, faire la bilan de l'année passée, puis tourner ledit regard fermement et résolument vers l'avant, fort des leçons hopefully apprises dans ce laps de temps. C'est aussi le temps des bonnes résolutions, mais je me contente de celle que j'ai fait il y a quelques années, à savoir ne plus faire de "bonnes résolutions" vu que de toutes façons je ne les tiens jamais. D'ailleurs je me suis rendu compte cette année dans notre soirée des célibataires et demi-célibataires (en gros : la réunion des dinosaures à Talange) que la seule résolution que j'ai faite depuis lors était une résolution pour de rire l'an dernier et que même celle-ci, je ne l'ai pas tenue.

Si vous vous sentez d'humeur à avoir quelque pensée positive pour votre cher Baron en ce début d'année civile 2005, je ne demande qu'une chose, mon seul souhait est d'avoir une année 2005 meilleure que l'année 2004. Parce qu'avec le recul, 2004 ça a vraiment été une année super pourrie pour moi. Mais alors à la limite catastrophique, hein, et dans tous les domaines. Comme si j'avais fait un concours de l'année pourrie. Oh je sais que je n'aurais probablement pas gagné mais je suis sûr que je serais quand même bien placé. Et quand à ceux qui se sentiraient d'humeur à me sortir un truc du genre ouiiiiii mais y'a des gens qui meurent au Sri Lankaaaaaaa, et pis des titnanfan qui meurent de faim dans le monnnnnde, comment tu peux oooooser te plaindre avec la vie que tu mèèèèèneuh, blablabla, je leur réponds, un bon grand fuck off. L'aspiration de l'homme est toujours de prétendre au mieux, et c'est pas parce que j'ai à bouffer tous les jours que je n'ai pas le droit de me sentir mal quand j'ai le coeur lourd, et que je ne peut pas, connement, humainement, souffrir de choses absolument futiles et grain-de-sablesques sur l'immense plage de l'humanité.

2004, c'est l'année de l'échec de ma boite, et de ma progressive, lente mais sûre progression de la France-d'en-haut vers un état financier France-d'en-bas, voire France-du-sous-sol. Pour ceux que ça intéresse, je suis d'ailleurs en train de songer à la faillite civile d'Alsace-Moselle. Si des gens ont des infos claires et/ou des conseils, je suis aussi preneur.

2004, c'est l'échec de mes relations sociales. Si j'ai la chance de voir régulièrement un groupe de personnes à qui je tiens, j'ai perdu tour à tour beaucoup de gens qui m'étaient chers, que j'ai fini par voir de moins en moins, puis plus du tout. Je me souviens d'une discussion à ce sujet avec Christophe... Lui aussi avait, à l'époque, beaucoup de mal à gérer un carnet d'adresse trop rempli de gens à qui il tient, et qu'il devait limite planifier son rythme de sortie et de rencontre avec les amis sus-cités. Déesse soit louée, je n'en suis pas à ce point (chaotique comme je suis rien que l'idée d'une planification de mes relations amicales me donne des boutons) mais du coup j'ai perdu la trace de personnes chères. Bummer.

Et 2004, c'est surtout l'année avec un grand "A" de l'échec sentimental, échec avec un grand "E", sentimental avec un grand "sans" (oui je sais, lecteur cultivé, c'est honteusement inspiré d'une réplique du slow de Bénabar, mais j't'emm...). Oh je te rassure, jeune lecteur, jolie lectrice, je me suis comme tout bon célibataire roulé dans le strupre du papillonnage, toujours avec complicité, trop rarement avec un partage de tendresse, mais chaque fois que les sentiments sont venus toquer à ma porte (dans un sens ou dans l'autre) ça s'est toujours terminé par un partage en sucette mémorable, de déchirures en vents en gadins en crises en vestes en peur en tout-ce-qu'on-peut-imaginer. Je ne pense pas avoir souffert comme j'avais souffert avec Magali (putain, près de dix ans et j'en parle encore !) même si dans un cas c'était si proche qu'avec le recul et le flou de ma mémoire il est difficile de vraiment comparer. Mais en tout cas sur le nombre et la diversité des "plan loose", comme dirait l'autre, je pense que 2004 a été sentimentalement parlant la pire année de ma vie.

Charlotte et les sentiments en dents de scie, un coeur qui s'affole (pas de bol, c'était le mien) avec une vitesse étrange et s'écrase seul au loin quand une définition des sentiments devient un mur à une chance accordée. Cette autre personne que je ne citerai pas, tout d'abord pour la protéger, et la lente progression vers l'inévitable que seule la distance a pu effacer un peu. Et non, toi qui penses avoir deviné, je pense que tu te trompes. Catherine, petit chaton fragile à qui j'aurai voulu ouvrir tant de portes avant de me trouver face à la première, close. L'avantage c'est qu'avec l'accumulation précédente des situations à ambiguité néfaste, j'ai très vite pris les devants afin de clarifier les zones d'ombres, et face au mur du conte de fées qui n'est pas celui que je lis, que je vis, j'ai pu fermer mon coeur avant de trop saigner, mon premier avortement de coeur, ça fait tout drôle mais j'ai pu me relever sans boiter. D'autres potentialités de tendresse étouffées dans l'oeuf par le contexte (à croire que les sentiments fonctionnent comme les occurences grammaticales de Mme Gaudy-Campbell), déjà en couple et monogames, amies d'une fille que j'ai courtisé et qui ne comprendraient pas mon revirement... Ah, qu'elle était variée en plan loose, 2004...

Et Charline bien sûr. Ce qui a fait le plus mal, c'est que j'y ai cru. Non, en fait ce qui a fait le plus mal, c'est qu'elle y ait cru, et qu'elle me l'ait dit. J'ai accumulé les erreurs. Elle aussi. Avec le temps, j'ai arrêté d'essayer de savoir qui en avait fait le plus. On a dû se rencontrer un peu trop tôt. Ou trop tard. Je ne regrette rien de ce qu'on a partagé. Ni du choix que j'ai fait, à la fin, quand tout devenait trop dûr pour moi. Et malgré tout elle me manque, près de six mois maintenant. Avec sa main dans la mienne, j'aurais pu tout endurer, la ruine, la distance des autres, les blocages de mes mots. Avec les autres citées ci dessus, j'ai eu le temps de me ressaisir avant de tomber vraiment irrémédiablement amoureux. Avec Charline c'était trop tard. Et c'est quelques semaines après l'avoir compris que je l'ai perdue. Le plus beau, quand on trouve quelqu'un qui ressemble tant à ses rêves, c'est quand on ne l'a pas cherché. Charline se trouvait sur ma route, dans le chemin que je m'étais tracé. Et aussi naturellement que cela, elle n'y est plus et de son absence je me sens seul. J'aurais beaucoup appris de cette relation, et malgré son abrupte érosion, j'en ressors grandi. Mais un peu plus triste, aussi...

Alors si vous avez quelques pensées à perdre... Ne me souhaitez pas la santé. Ni la réussite financière. Ni même la réussite amoureuse. Tout ce que je veux, c'est que 2005 soit un peu moins lamentable que 2004. Je me fiche de savoir pourquoi, ou comment. Mais je ne veux plus vivre une année comme celle là. C'est tout ce que vous pouvez m'offrir. Ce souhait.

Et un peu de tendresse...

La citation du jour : "Tu es rentré à quelle heure ?"
La chanson du jour : Somebody, Depeche Mode, "I don’t want to be tied To anyone’s strings I’m carefully trying to steer clear of Those things But when I’m asleep I want somebody Who will put their arms around me And kiss me tenderly"

Même si 2004 était résolument pourrie, la vie est belle !